Pour beaucoup, Christophe Léonard, c'est ce joyau de la génération 1990 qui n'a jamais éclos. Arrivé au Centre Fédéral avec un an d'avance, MVP de la Jordan Brand Classic européenne à la Coubertin, auteur d'une performance monstre au Trophée du Futur 2009 avec Cholet, champion d'Europe U20 en 2010 avec la génération 1990, il avait le talent pour aller au plus haut. Mais rattrapé par les blessures, le Guyanais né en Martinique a joué 22 matchs seulement entre 2012 et 2015.
Revu à Bourg-en-Bresse l'an dernier, il avait un rôle anecdotique (4,3 points à 40,4% de réussite aux tirs et 2,8 rebonds pour 4,6 d'évaluation en 14 minutes) dans un effectif pléthorique même s'il a fini MVP de la Leaders Cup.
Après avoir prouvé qu'il pouvait jouer (39 matchs en Pro B la saison passée), l'ancien Choletais a voulu prouver qu'il pouvait de nouveau avoir un rôle important. Et pour cela, il a choisi Poitiers.
« Le contact a été très facile car je connaissais déjà les coachs, a-t-il expliqué à Alexis Bouyat. Je côtoie Antoine Brault depuis les camps de Cholet Basket il y a plus de 10 ans et Ruddy a toujours été quelqu’un qui m’a soutenu. J’avais déjà failli venir à Poitiers avant Bourg mais cela ne c’était finalement pas fait. C’est important pour moi d’être dans un endroit où je me sens apprécié et j’ai toujours aimé venir jouer à Poitiers. La salle et l’ambiance m’ont toujours plu. J’ai également été conseillé par Carl Ona Embo avec qui je jouais la saison dernière ».
A Poitiers cette saison, il est bien plus responsabilisé. Et ça marche. Après trois matchs, il tourne à 11 points à 50%, 5 rebonds, 5,7 passes décisives (mais 4,3 balles perdues) et 4 fautes provoquées pour 12,7 d'évaluation en 28 minutes.
« Par le passé je n’ai pas eu de chance mais les blessures font partie du métier. Bien sûr lorsque j’étais jeune j’avais des rêves de NBA… Aujourd’hui je suis en bonne santé et le meilleur reste à venir. Je veux rattraper le temps perdu et gagner des titres avec Poitiers ».