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[À cinq mois des JO] Quels ailiers-forts prendre à Tokyo (sondage) ?

Photos signées : Guillaume Poumarede (x2) / Sébastien Meunier / Romane Coadic / FFBB

Plus encore que le poste de meneur, le poste d’ailier-fort est certainement le plus ouvert en équipe de France actuellement. Depuis la retraite internationale du duo Florent Piétrus (en 2016) – Boris Diaw (en 2018), Adrien Moerman était attendu mais son corps, très sollicité durant les éprouvantes saisons en club, l’a empêché de venir à l’Euro 2017 avant de lui imposer une opération en 2019 synonyme de forfait pour la Coupe du Monde. Alors qu’il fêterera ses 33 ans le jour de la finale du tournoi olympique, sera-t-il enfin temps pour lui de prendre part à une grande compétition internationale où la montée en puissance d’Amath M’Baye (30 ans), Louis Labeyrie (29 ans), Guerschon Yabusele (25 ans) et Livio Jean-Charles (27 ans), sans oublier les plus jeunes et le possible décalage de Nicolas Batum au poste 4, vont-ils le faire définitivement passer à côté d’une carrière internationale ?

Dans la perspective des Jeux olympiques de Tokyo, de fin juillet à début août, nous faisons le point sur l’état de forme des ailier-forts de jeu potentiels de l’équipe de France, tous engagés dans « Team France Basket »*.

Amath M’Baye (2,03 m, 30 ans) : Pinar Karsiyaka Izmir, Turquie / BCL

Suite au forfait d’Adrien Moerman lors de la préparation, il a été promu poste 4 titulaire des Bleus pour la Coupe du Monde 2019 en Chine. Fort shooteur extérieur, sobre, il s’est grandement mis en valeur sur la première partie de la compétition avant d’être plus discret ensuite, Nicolas Batum ayant pris de plus en plus de place au poste 4. Depuis, il a réalisé deux excellentes saisons au Pinar Karsiyaka Izmir en Turquie, au sein d’une équipe sous-estimée, confirmant sa montée en puissance. Ses performances en Bleu sur les fenêtres internationales l’ont installé comme un habitué du groupe France, avec un statut de leader sur ces campagnes. Homme réfléchi, agréable, apprécié de ses coéquipiers et du staff, il devrait logiquement être de la partie cet été.

Adrien Moerman (2,03 m, 33 ans) : Anadolu Efes Istanbul, Turquie / EuroLeague

Dans le gros collectif offensif de l’Anadolu Efes Istanbul, qui brille en EuroLeague depuis trois saisons, le Francilien tient un rôle important. Au large (la moitié de ses tirs sont pris à 3-points), il permet à l’attaque stambouliote d’étirer la défense et de donner beaucoup d’espace aux très créatifs Shane Larkin et Vasilije Micic, redoutables joueurs de un contre un. S’il a moins de possibilités pour tenir les extérieurs lorsque la défense change sur tous les écrans, comme c’est souvent le cas en fin de match, son sens du sacrifice reste toujours essentiel lorsque cela bastonne. Surtout qu’il est, à titre de comparaison, généralement plus présent au rebond que deux de ses principaux « concurrents » pour le poste 4, à savoir M’Baye et Yabusele. Quant à ses performances (7,1 points à 46,4% de réussite aux tirs et 5 rebonds en 22 minutes en EuroLeague), elles sont moins visibles que sur son énorme saison 2018-2019 (12 points à 51,6% et 6 rebonds en 29 minutes) mais il faut dire qu’Ergin Ataman, son entraîneur, dispose désormais d’une rotation plus fournie. Le staff aura sans doute à coeur de donner sa chance à ce véritable energizer, doté d’une solide expérience au haut-niveau, bon vivant, qui a jusqu’ici joué de malchance au cours de sa carrière internationale.

Guerschon Yabusele (1,98 m, 25 ans) : ASVEL, Jeep ELITE / EuroLeague

Après avoir passé trois saisons entre la NBA, la G-League et la Chine, Guerschon Yabusele a repointé le bout de son nez dans le basket européen juste avant le début de la pandémie en Europe, fin février 2020. Le natif de Dreux a prolongé l’aventure à l’ASVEL, lui permettant de retrouver les exigences du haut-niveau, notamment défensivement. Poste 4 petit mais très costaud, capable de prendre de vitesse les intérieurs adverses, souvent moins mobiles, avant de finir fort au cercle, il dispose également d’un tir extérieur de qualité 41,5% à 3-points jusqu’ici cette saison). En EuroLeague, ses performances (9,9 points à 45,7%, 4 rebonds et 1,2 passe décisive en 24 minutes) expliquent en partie la bonne saison de l’ASVEL. Parmi ses facteurs de progrès, il peut se montrer plus rigoureux encore, notamment défensivement et au rebond (0 prise contre Kaunas mardi dernier).

Louis Labeyrie (2,09 m, 29 ans) : Valence, Liga Endesa / EuroLeague

En voilà un qui peut se transformer en aspirateur à rebond. Depuis son départ de Strasbourg en 2018, Louis Labeyrie a peu à peu pris du galon dans le bel effectif du Valence Basket Club. Il faut dire qu’en plus de son énergie débordante, le natif de Gonesse a développé sa connaissance du jeu et son tir extérieur, désormais redoutable (47,7% à 3-points sur 18 matches de Liga Endesa cette saison). L’ancien joueur de Fos-sur-Mer, surprenant à l’Euro 2017 avant d’être freiné par une béquille à la Coupe du Monde 2019, possède un profil différent que les trois joueurs ci-dessus, avec un centre de gravité plus haut-haut, ce qui peut parfois être difficile quand il doit tenir un duel face à des arrières plus véloces.

Livio Jean-Charles (2,03 m, 27 ans) : Olympiakos Le Pirée, EuroLeague

Doucement mais sûrement, Livio Jean-Charles s’installe en EuroLeague. Mercredi soir encore, le Guyanais a cumulé 15 points à 6/7 aux tirs (dont 2/2 à 3-points), 2 rebonds, 2 passes décisives et 4 fautes provoquées pour 19 d’évaluation en 32 minutes lors de la défaite de l’Olympiakos à Vitoria. Réputé pour être un joueur très physique, il a ajouté à son jeu l’arme indispensable pour tout poste 4 : le tir extérieur. S’il tire encore peu, il fait de plus en plus mouche.

Killian Tillie (2,10 m, 22 ans) : Memphis Grizzlies, NBA

Alors que son année sans compétition, entre la fin de saison prématurée de Gonzaga, et son arrivée décalée en NBA à cause d’une blessure, l’avait presque mis hors course, Killian Tillie a enfin intégré la rotation des Grizzlies. Pour l’instant, son rôle y reste dérisoire. Mais ses performances dans les mois à venir sont à surveiller. Vrai athlétique, shooteur extérieur de grande qualité, il a été formé à bonne école à Gonzaga qui dispose d’une académie de jeu intéressante. Jeune homme intelligent, baignant dans le sport, il devrait être capable de se réadapter au jeune international, quatre ans après sa dernière compétition internationale (la Coupe du Monde U17 2017).

Jaylen Hoard (2,05 m, 21 ans) : Oklahoma City Blue, G-League

Lors de la fenêtre de Pau fin novembre, le staff de l’équipe de France a envisagé de faire venir des joueurs NBA. Nicolas Batum, Evan Fournier, Timothé Luwawu-Cabarrot, Vincent Poirier et… Jaylen Hoard. L’occasion de tester ce jeune joueur au patrimoine physique très intéressant. Seulement, la NBA n’a pas accepté de libérer ses joueurs pour l’occasion et Jaylen Hoard a du gagner l’Oklahoma, qui l’avait invité pour le camp de présaison afin de l’inclure dans leur équipe de G-League. Non drafté en 2019, Jaylen Hoard s’était tout de même frayé un chemin jusqu’à la NBA (2,9 points et 2,5 rebonds en 8 minutes sur 13 matches) via un two-way contract avec Portland. Dominant en G-League en parallèle, il semblait bien parti à 21 ans. Sauf que pour cette saison, il doit se contenter de la courte saison de G-League dans la bulle sanitaire avec un rôle moindre (22 minutes en moyenne) que chez les Legends l’an passé (16,2 points à 51,8% de réussite aux tirs et 6,9 rebonds en 28 minutes sur 24 matchs). Sa première en équipe de France en sera sans doute décalée pour celui qui connaît sa marge de progression : le tir extérieur (18% à 3-points cette saison).

Amine Noua (2,03 m, 23 ans) : ASVEL, Jeep ELITE / EuroLeague

Lui n’a en revanche pas de problème pour artiller derrière la ligne à 3-points, c’est d’ailleurs sa principale force. Alors que l’ASVEL envisageait de le libérer l’été dernier, le départ de Livio Jean-Charles a forcé le dirigeants rhodaniens à le conserver. Alors qu’il semblait stagner, le Villeurbannais est finalement plus performant cette saison (5,4 points à 46,2% et 2,2 rebonds en 15 minutes en EuroLeague contre 5 points à 49% et 2 rebonds en 14 minutes la saison passée). La reprise de la saison régulière de Jeep ELITE devrait lui permettre de se mettre encore plus en valeur. Avant sans doute d’aller tenter l’aventure ailleurs, afin de s’émanciper.

Maxime Roos (2,03 m, 25 ans) : Metropolitans 92, Jeep ELITE / EuroCup

C’était l’un des nouveaux visages de l’équipe de France lors de la fenêtre internationale de février. Sa bascule sur le poste 4 cette saison et l’arrivée de l’entraîneur Jurij Zdovc lui a permis de gagner en responsabilités. Et de progresser tout simplement. Désormais dangereux derrière la ligne des 6,75 m, le natif de Clamart use de sa longueur, de ses qualités athlétiques et de sa mobilité pour gêner les postes 4 plus lourds. De son propre aveux, il est encore trop court pour espérer une place dans l’équipe de France type. Mais il espère continuer à progresser pour viser les JO 2024 chez lui, à Paris.

Petr Cornelie (2,11 m, 25 ans) : Elan Béarnais, Jeep ELITE

Son départ canon à l’Elan Béarnais a fait plaisir. Gros potentiel, Petr Cornelie a longtemps exaspéré par sa nonchalance sur les parquets. Mais installé comme un joueur majeur de l’EBPLO, il a montré de véritables progrès en début d’année 2020 avant d’exploser en début de saison. Depuis, il a baissé le pied mais sa fin de saison sera à suivre. Intérieur de grande taille mais mobile et explosif, il peut jouer poste bas comme attaquer le cercle de face, sans oublier sa capacité à artiller de loin. Il doit continuer à travailler et devenir plus régulier. La première étape, maintenant qu’il a intégré le Team France Basket, sera de participer aux fenêtres internationales.

Hugo Invernizzi (1,97 m, 27 ans) : Limoges CSP, Jeep ELITE / BCL

En panne d’adresse sur le début de saison, l’Alsacien a la possibilité de retrouver la mire maintenant que les matches vont s’enchaîner. Autrement, l’Alsacien conserve une connaissance aiguisée du jeu qu’il met au profit (3,5 passes décisives) du beau collectif offensif limougeaud. Joueur de caractère, il est également présent dans le combat. Cependant, Vincent Collet n’a pas fait appel à lui sur les fenêtres internationales de cette saison 2020-2021.

Damien Inglis (2,05 m, 25 ans) : AS Monaco, Jeep ELITE / EuroCup

Comme Petr Cornelie, il a intégré le Team France Basket mais n’a pas encore été appelé en équipe de France. Autrefois poste 3/4, il a basculé à l’intérieur où son physique plus lourd qu’auparavant est plus à l’aise. A Monaco, il est relativement discret (5,6 points à 43,6% de réussite aux tirs, 3,4 rebonds et 1,3 passe décisive en 15 minutes toutes compétitions confondues) dans une équipe où les arrières tiennent énormément le ballon.

A (re)lire :

*Nous avons ajouté Killian Tillie et Jaylen Hoard à cette liste. En effet, le staff souhaitait tester Jaylen Hoard à l’occasion des fenêtres internationales de novembre 2020 mais les obligations NBA ont empêché le Carnonnais d’y prendre part.

(POUR PARTICIPER AU SONDAGE, OUVREZ CET ARTICLE SUR LA VERSION WEB)

 


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