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Angelo Tsagarakis, le retour triomphant du Tsar à l’Open de France 3×3

« Ce succès à l’Open de France 3×3 est une victoire personnelle par rapport au combat que j’ai mené en coulisses, avoue Angelo Tsagarakis sans fard. J’étais ému. » Au point même de verser quelques larmes au buzzer final. « Cette année, c’était vraiment le plus beau plateau de talents et d’équipes jamais vu. Le dernier carré était digne d’un niveau master mondial. Quand tu vois les huit joueurs finalistes à l’Open et que tu penses à leurs CV respectifs, c’est incroyable. Preuve que le 3×3 ne cesse de progresser en France. » Trois ans après avoir glané une jolie breloque en bronze lors de la Coupe du Monde en Loire-Atlantique, le Tsar se sentirait presque comme chez lui à Nantes. « Ce titre, on le mérite. Car on a eu le parcours le plus relevé. On s’est donné les moyens de le faire, on a été combatif et solidaire à chaque instant de la rencontre. On s’est mis le cul par terre et on a joué chacun les uns pour les autres. Team Paris, c’est la meilleure équipe 3×3 du basket français », s’amuse-t-il.

angelo-tsagarakis--le-retour-triomphant-du-tsar-a-l-open-de-france-3x31596533732.jpegLa rage d’Antoine Eïto et d’Angelo Tsagarakis au buzzer final (photo : Théo Quintard)

 

 « C’est une belle revanche et symboliquement, c’était magnifique »

Surtout, cette masterclass orchestrée par le Tsar, tel un maestro, gardera une saveur particulière. « Ce qui rajoute une dimension particulière à cette victoire à l’Open de France 3×3, c’est que ça fait presque un an et demi que je n’ai pas fait de compétition au plus haut niveau (le World Tour de Doha en avril 2019 était sa dernière vraie compétition officielle), en raison des problèmes de santé de ma mère et de ma propre santé. C’est une belle revanche et symboliquement, c’était magnifique. J’avais vraiment à cœur de revenir afin d’être moi-même sur le terrain. Voir Dominique (Gentil, de l’Amiral Camp, qui a passé trois semaines à s’entraîner chez lui) enchaîner les titres sans moi me rendait triste. Chaque année, il allait gagner l’Open de France et chaque année, on devait jouer ensemble. »

« Quand le sommeil ne venait pas, j’allais dans ma cave faire des workouts » 

Battant, le nouveau prince de Nantes a réussi son retour à la compétition. Bandana sur le front. « Gagner l’Open le plus relevé de l’histoire est une jolie victoire personnelle. Car j’ai fait ma rééducation tout seul : je ne suis pas allé dans un centre de rééducation. Et je me suis même fait une entorse à une semaine de l’Open. Avant chaque match, je me refaisais un strappe assurance-tout-risque à la cheville sans qu’on le voit. Mais, avec une cheville en coton, ce n’était pas évident. J’ai dû puiser dans les réserves. » Alors forcément, les souvenirs de ces moments difficiles lui ont traversé l’esprit au moment de la libération. « Au buzzer final, j’ai pensé à toutes les séances de renforcement musculaire que j’ai effectuées dans ma cave. Je me suis fait des workouts insensés à 1h du matin. Un truc de fou, c’était assez farfelu ! Quand le sommeil ne venait pas, j’allais dans ma cave, pour m’entraîner. C’est une satisfaction d’avoir réussi mon pari. Les gens m’attendaient au tournant et j’ai répondu présent et c’est ça qui m’a vraiment pris aux tripes. »

angelo-tsagarakis--le-retour-triomphant-du-tsar-a-l-open-de-france-3x31596534005.jpegLe cri de la victoire pour le Tsar et la Team Paris, après une jolie demi-finale contre Cap d’Ail Riviera (photo : Théo Quintard)

« Avec Antoine Eïto, on était une sorte de monstre à deux têtes »

Parfois décrié, son duo avec le meneur du MSB Antoine Eïto a fait des merveilles. Et même des étincelles lorsque le Franco-grec a inscrit le panier de la victoire en demi-finale, avant que le Manceau délivre les siens en finale. « Avec Antoine (Eïto), on était une sorte de monstre à deux têtes. Un peu comme toutes les meilleures équipes mondiales du 3×3 ont un duo dynamique. Peut-être que les gens avaient des doutes vis-à-vis de nos caractères mais c’était infondé. Humainement, on partage tous les deux certaines valeurs et on se fait vraiment confiance l’un et l’autre sur le terrain. On s’est nourri de l’énergie de l’autre, pour faire un très beau tournoi. Et c’est plutôt prometteur si on a l’opportunité de continuer à jouer ensemble, on va développer encore plus d’automatisme et ce sera encore plus compliqué de nous arrêter par la suite. » Si la traction arrière a été primordiale dans le triomphe de la Team Paris, l’apport de Johan Passave-Ducteil et de Léopold Cavalière l’ont tout autant été. «  Johan (Passave-Ducteil) est monté en puissance tout au long du tournoi car il s’est rendu compte de certaines subtilités du jeu qui lui ont permis d’être vraiment dominant en finale. Léo(pold Cavalière) a lui aussi été une énorme plus-value, il a un profil exceptionnel pour le 3×3. C’est un garçon avec une énergie incroyable. C’est un compétiteur avec un gros mental : c’est de l’or en barre pour une équipe. »

Cette victoire savourée et ce week-end terminé, l’arrière/meneur aux racines grecques va à présent mettre sa carrière professionnelle en stand-by, pour coacher les U20 de Vernon dans l’Eure. « Je vais continuer de m’entraîner professionnellement que ce soit pour jouer en 3×3, prêter main forte à l’équipe de France 3×3 ou jouer dans le 5×5, si le cœur m’en dit. J’ai pris du recul mais je reste dans ma tanière, prêt à bondir. » 

À Nantes,

À (re)lire sur BeBasket : « Kévin Corre, l’amoureux du 3×3 et des voyages »

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