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Chalon laminé à Bourg : « Difficile à comprendre et à accepter » pour Philippe Hervé

L’homérique victoire décrochée après trois prolongations à Orléans (129-125) juste avant la trêve avait permis d’alléger l’atmosphère aux abords du Colisée. Après des vacances bien méritées suite au redressement du mois de décembre (trois succès en quatre matchs) puis une bonne semaine d’entraînements, l’Élan Chalon a débarqué chez son voisin burgien samedi avec de belles ambitions, décidé à montrer qu’il pouvait réussir un test de niveau supérieur.

Alors, test réussi ou non ? La réponse a été limpide : 63 points encaissés au cours des vingt minutes initiales. La première mi-temps chalonnaise fut une parodie de basket : aucune contestation défensive, le tapis rouge déroulé aux intérieurs burgiens (11/11 dans la raquette en première période pour la JL !), les shooteurs adverses laissés dans un confort absolu (11/19 à trois points) et d’épouvantables séquences offensives où le quatuor US de l’Élan jouait à qui enverrait le shoot le plus affreux. Ce derby aurait pu se terminer par une véritable humiliation tant l’écart a gonflé (jusqu’à -34 à la 25e minute, 46-80), les Bourguignons en seront finalement bon pour une petite correction (85-109) grâce à une timide révolte dans le second acte symbolisée par la combativité d’Assane Ndoye. Mais pas de quoi réconforter l’entraîneur Philippe Hervé, presque sonné en conférence de presse.

« Nous avons totalement subi l’impact physique de Bourg. Ce profil d’équipe est trop fort pour nous, nous avons été totalement dominés dans la densité physique sur tous les postes. Ça ne correspond pas du tout à ce qu’on attendait, ou espérait, compte tenu de la préparation de ce match là. Après le déplacement à Strasbourg, c’est la deuxième fois de la saison où nous sommes bien toute la semaine. Je me dis qu’il y a truc à faire, on arrive avec de l’ambition et au final, on fait vingt premières minutes qui sont totalement ridicules, où l’on est complètement dominé. On devait combattre dès l’entame, empêcher l’arrivée du ballon au poste bas, et on n’a finalement rien contesté. On montre quel match on veut faire, et qui on veut être, dès les premières minutes. C’est d’autant plus inexplicable que l’on ne s’était pas préparé pour cela. C’est difficile à comprendre, à accepter. Manifestatement, il y a des cinq qui ne doivent pas démarrer. J’ai encore essayé de faire démarrer Ronald (Roberts)… (il souffle) C’est catastrophique. Il va falloir que l’on s’en tienne à certaines choses et que l’on aille chercher dans nos têtes ce qu’on n’a pas dans nos corps en terme de densité, dans la volonté de s’opposer. On ne peut pas jouer un match comme cela, ce n’est pas possible. On a donné le bâton pour se faire battre. Ce que l’on doit redouter quand on joue Bourg, c’est leur jeu en première intention. Et il n’y a aucune contre-attaque dans le premier quart-temps ! Prendre 32 points sur demi-terrain dans le premier quart-temps, cela veut dire que c’est catastrophique défensivement parlant (il le répète). Et après, la tête… Mentalement, cette équipe a beaucoup de difficultés à rebondir dès qu’elle voit qu’elle est hors-sujet. »

Si la plupart des autres équipes de Jeep ÉLITE ont des besoins bien ciblés en terme de recrutement, ce n’est pas le cas de l’Élan. Le problème est tellement plus global qu’il est difficile de le traiter à la racine puisque l’on ne sait pas où elle se trouve. Bien sûr, il y a Ronald Roberts, sur un siège éjectable depuis de nombreuses semaines, qui a encore livré une prestation catastrophique (5 points à 1/4 et 3 rebonds en 20 minutes). Alors que Philippe Hervé l’avait présenté comme le joueur ayant effectué la reprise la plus convaincante, l’international dominicain semble lui-même semble désemparé, avouant vivre la pire saison de sa carrière professionnelle. À vrai dire, hormis Jaka Klobucar qui a enfin sorti des statistiques (15 points, 3 rebonds et 4 passes décisives) à la hauteur de son état d’esprit et Myles Hesson contraint rentrer aux stands plus tôt que prévu avec un nez explosé, tous les joueurs étrangers sont à blâmer : Justin Robinson (notre photo) n’est plus que l’ombre de la sensation qu’il était en début de saison dernière (4 points à 1/3 et 3 passes décisives), Jaron Johnson n’arrive décidément pas à trouver de la régularité (de 33 d’évaluation à Orléans à -1) tandis que Marcus Thornton a de quoi agacer les puristes du Colisée tant effectuer la moindre passe semble lui infliger une torture sans pareille. De nouveaux changements semblent donc inévitables à Chalon. Mais où ?

« On n’avait pas fait de match comme cela depuis deux mois. On ne pensait pas revivre ce scénario, c’est une évidence et c’est pour cela que c’est une grosse désillusion. Ça interpelle et forcément, on se pose de nouveau des questions. Sauf que la problématique, c’est se demander sur quel poste. On peut très bien changer de poste 5, de poste 1, de poste 2… Le problème n’est pas ciblé, on ne peut pas dire qu’il se trouve précisément sur un poste en particulier. Un jour, tu te dis qu’on part sur le 1, un autre sur le 2. Le 5, on en parle souvent. Ce soir, le match de Justin (Robinson) est catastrophique. Avoir un meneur de jeu américain qui pèse comme ça sur un match… Et pourtant, on en avait parlé à titre individuel dans la semaine (il souffle). Il y a deux problématiques : le marché qui n’est pas simple et savoir sur quel poste. »

Dans son malheur, Chalon peut se consoler avec les résultats de ses concurrents directs : seule la Chorale de Jean-Denys Choulet (présent à Ékinox samedi soir) s’est imposée ce week-end, les défaites conjuguées des trois relégables (Gravelines-Dunkerque, Boulazac et Le Portel) évitant à l’Élan de retomber dans la zone rouge. Là où pourtant sa place semble appartenir avec de telles prestations…

À Bourg-en-Bresse,

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