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« Chapeau jeune homme » : Hugo Besson, l’incroyable festival

Plus il enfilait les perles à longue distance, plus les regards du banc fosséen, d’abord amusés puis de plus en plus inquiets, se tournaient vers Jean-Philippe Besson. Assis au premier rang, juste à côté de Rémi Giuitta, le directeur du centre de formation de Fos-Provence observait, d’un air stoïque, la performance ahurissante de son neveu, Hugo Besson (1,91 m, 19 ans), qui a bien failli offrir à lui tout seul à Saint-Quentin une victoire de prestige sur le parquet de la Halle Parsemain en inscrivant les 18 derniers points de son équipe.

Au terme du troisième quart-temps, le compteur de l’enfant de Bandol affichait 10 unités, malgré un 0/3 à trois points. Sur la feuille de statistiques finale, il y en avait 28, grâce à un joli 6/9 à longue-distance. Oui oui, vous avez bien lu : dans le dernier acte, l’ancien pensionnaire du Pôle Espoirs d’Antibes s’est donc fendu d’un incroyable 6/6 derrière la ligne majorée. Avec certains tirs de très haut niveau… « Tout le monde a vu pourquoi nous étions revenus dans le match », relevait Julien Mahé, l’entraîneur picard, interrogé sur le retour du SQBB, passé de 47-59 à 68-68 dans le money-time. « On a cherché tout le match quelqu’un capable de mettre des paniers, on l’a trouvé avec Hugo et c’est lui qui nous ramène tout seul. Avec quand même des systèmes de jeu exécutés pour qu’il ait les tirs mais il a mis des shoots très difficiles. »

Auteur de son sixième tir primé à 30 secondes du buzzer final afin de replacer Saint-Quentin à une seule petite longueur de Fos-Provence (71-72), Hugo Besson aurait dû avoir le dernier ballon. Le lancer-franc manqué par Édouard Choquet a offert une balle de match au SQBB : le système était prévu pour lui, pour qu’il mette ce septième shoot qui aurait été l’apothéose de sa soirée. Mais, bien défendu par Jean-Michel Mipoka après un switch, il n’a jamais été en mesure de recevoir le ballon et a dû laisser l’ultime tentative à Benoît Gillet, certes aussi une fine gâchette mais complètement déréglée depuis le début de saison (3/19 à trois points). Soit un incroyable coup de chaud, mais sans happy end pour Hugo Besson…

« Fos-Provence est une grosse équipe, qui en a impressionné beaucoup jusque-là, donc c’est sûr que les jouer les yeux dans les yeux chez eux est une bonne performance mais on ne retient que la défaite au final. Certains détails nous ont coûtés cher. Dans le dernier quart-temps, je n’ai pas forcé, j’ai pris mes tirs. En première mi-temps, je fais surtout des drives puis après, à la fin, quand je vois que ça rentre, c’est mon jeu donc je n’hésite pas. Les premiers shoots, je me les crée moi-même puis ensuite, le coach s’est mis à annoncer des systèmes pour moi. Avec la confiance, ça a continué à tomber dedans. Tant mieux mais cela n’a pas suffi. À titre individuel, cela fait plaisir mais ce n’est pas pour autant que je vais être en sur-régime sur la suite. »

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Spoiler : c’est rentré
(photo : Sébastien Grasset)

« Pfiou, 28 points… », soupirait dans un sifflement admiratif Karim Atamna, au moment de découvrir la feuille de statistiques. « Chapeau jeune homme », lançait-il à celui qui est de 20 ans son cadet. Signataire d’un contrat de trois ans avec l’Élan Chalon, son club formateur, le Varois a été prêté à Saint-Quentin afin de véritablement lancer sa carrière. Capable d’évoluer en tant que meneur ou arrière, même s’il semble pour l’instant plus efficace sur le poste 2, Hugo Besson s’adapte rapidement aux spécificités de la Pro B. Sur ses premières apparitions en Leaders Cup (10,7 points à 42%, 4,3 rebonds, 3,7 passes décisives et 3,3 balles perdues pour 11 d’évaluation en 25 minutes), il s’est fréquemment fait cueillir par les babars adverses dans la peinture avant d’épurer progressivement son jeu, en se recentrant progressivement sur son point fort : le tir longue distance. Largement responsabilisé par Julien Mahé, le fils de Jean-Paul Besson a trouvé dans l’Aisne le cadre idéal pour poursuivre sa progression.

« Je suis persuadé d’avoir fait le bon choix en allant à Saint-Quentin. Je cherchais des minutes que je n’aurais pas eu en Jeep ÉLITE. Ici, j’ai des responsabilités, je joue beaucoup et c’est ce que je voulais. Pour l’instant, ça se passe très bien donc c’est parfait. »

Peut-être transcendé par la présence de son oncle et par la venue de certains proches à la Halle Parsemain, Hugo Besson s’est offert une prestation irrationnelle pour sa première véritable apparition en Pro B. Il est certain qu’il ne tournera pas à 28 points de moyenne sur la saison mais à ce rythme-là, il est également probable qu’il ne s’éternisera pas dans l’antichambre.

À Fos-sur-Mer,

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