Damien Inglis : « Aujourd’hui, j’écoute vraiment les critiques »

Il est le numéro un français de Jeep ELITE à l’évaluation (17,5) après 12 journées de championnat. Seul poste 4 de la SIG Strasbourg, Damien Inglis est largement responsabilisé par le staff du club. Ce qui ne veut pas dire qu’il est protégé… Son coéquipier Boris Dallo disait qu’il était celui qui était le plus sous le feu des critiques et des corrections à l’entraînement. Car Damien Inglis est comme ça. Très agréable et « bon client » pour les journalistes à froid, sa capacité de concentration à l’entraînement et en match a toujours été fluctuante. Tout comme son langage corporel, parfois frustré en cas de critique(s) de la part du staff. Un domaine sur lequel il dit avoir bien progressé.

« C’est de la maturité au niveau de l’écoute, explique-t-il sur LNB.fr. Je suis parti super jeune aux Etats-Unis. J’ai côtoyé les meilleurs joueurs et les meilleurs coaches pendant 3 ans et j’ai appris énormément à leurs côtés. Quand je suis revenu en France, je devais accepter que le jeu soit différent et accepter de prendre des critiques, de faire les corrections nécessaires dans mon jeu pour devenir celui que je voulais être. C’était déjà un changement. J’ai toujours été un bosseur, j’ai toujours cherché à progresser. Là où cela a changé, c’est que je suis beaucoup plus focus. Je fais attention aux détails. Aujourd’hui, j’écoute vraiment les critiques, je les prends comme elles viennent alors qu’avant je partais dans mon coin et je cherchais à me défendre. En général, ces critiques sont constructives. Cela m’a demandé beaucoup de travail, de ravaler ma fierté. Ce n’est pas facile. Même là, après le match de Nanterre, Vincent m’a défoncé à la vidéo devant tous les gars, alors que je suis à 22 d’éval. C’est pour prouver que le travail n’est pas fini. »

Au vue de ses performances et des possibilités avec l’absence des joueurs NBA et EuroLeague sur la fenêtre internationale de février (qualifications pour l’EuroBasket 2021), Damien Inglis pourrait être un sérieux candidat pour le poste 4 de l’équipe de France. Un poste très ouvert depuis la retraite de Boris Diaw, à l’été 2018.

« C’est plus « on me le dit » que « je me le dis ». Mais c’est aussi quelque chose sur lequel j’ai grandi. Avant je me projetais beaucoup. Et en me projetant, j’oubliais le présent. Si l’équipe de France m’appelle, elle m’appelle. Pour l’instant, je suis focus sur le prochain match et rien d’autre. Je prends un match après l’autre et je vais juste continuer à faire mon taf, continuer à progresser. En France, il y a d’autres poste 4. Livio (Jean-Charles) est très bien… »

Livio Jean-Charles, un Guyanais qui l’a aidé lors de son arrivée au Centre Fédéral à la Toussaint 2009.

« Si moi, je n’y vais pas, j’espère que lui ira. Ce serait bien que quelqu’un représente la Guyane. Et si on y est tous les deux, c’est encore mieux ! On est complémentaires. Lui peut apporter son style à la Jim Bilba et moi ma polyvalence. On verra bien… »