Élie Okobo : « Je ne suis pas inquiet »

L’équipe de France a démarré son Euro de la pire des manière, par une défaite face à l’Allemagne (63-76). Une claque qui a mis en lumière les lacunes des Bleus depuis le début de la préparation. Ce samedi, la France retrouvera la Lituanie et se retrouve sous pression et dans l’obligation de réagir face à un adversaire, qui s’est également incliné face à la Slovénie. Titularisé à la place de Timothé Luwawu-Cabarrot, « afin d’amener de la création à côté d’Evan » disait Vincent Collet, Élie Okobo n’a pas apporté la puissance offensive espérée (0 point à 0/4 en 18 minutes). Ce vendredi midi, face à la petite dizaine de journalistes français présents, il est revenu sur la rencontre et a analysé ce revers inaugural des Bleus face aux Allemands.

Élie, compte tenu de la physionomie du match, est-ce que vous êtes inquiets ?

Non. Je ne suis pas inquiet. Je pense qu’on va regarder la vidéo, on va s’entraîner et se préparer. Hier, c’était assez frustrant, mais il faut passer à autre chose, ce n’était que le premier match de la compétition. Évidemment, on voulait se mettre en confiance et ça ne s’est pas passé comme prévu, mais maintenant il faut enchaîner. »

Vos scorez seulement 63 points. Qu’est-ce qui n’a pas marché en attaque ?

Il faut qu’on réussisse à trouver de la justesse sur le jeu intérieur et extérieur et surtout plus se trouver collectivement, tout en gardant la même agressivité défensive pour ensuite la transférer en attaque. Plusieurs fois, l’Allemagne a mis de la pression au démarquage, sur la pose d’écrans, etc. Il faut juste être concentrés et se mettre dans les bons spots au bon moment.

« On manque de régularité et de concentration »

Ce matin, est-ce que vous vous dites que vous avez pris une gifle du fait de l’ampleur du score ?

Non, ce n’est pas une claque. Nous avons raté beaucoup de lancers-francs. À un moment donné, nous sommes loin au score, mais on est revenus et on est passé devant (de 31-38 à 39-38) avant d’avoir un trou d’air. Je pense vraiment qu’on manque de régularité et de concentration pour être au niveau durant 40 minutes.

L’autre problème récurrent lors de la préparation et encore sur ce premier match, ce sont les pertes de balles. Comment régler ce problème-là ?

Cela passe d’abord par se démarquer dans le bon timing, poser les écrans, exécuter les systèmes et surtout garder le contrôle quand on a du jeu rapide. On doit corriger ça.

Pour la première fois de l’été, vous avez été titularisé. Comment avez-vous géré cela et pourquoi n’avez-vous pas réussi à peser ?

J’ai raté quelques petits tirs au début, ensuite, j’ai peut-être été moins agressif. Je pense qu’il faut que je réussisse à garder cette agressivité comme je la mets en défense, à avoir confiance et faire ce que je fais de mieux.

« Il faut passer à autre chose »

Rudy (Gobert) nous disait hier en zone mixte : « Contre la Lituanie, ça va être la guerre »…

Dans tous les matchs, c’est censé être la guerre. On veut gagner tous les matchs pour aller le plus loin possible dans cette compétition. On devra mettre beaucoup d’intensité et se reconcentrer. Nous avons perdu le premier match, mais il faut passer à autre chose et gagner celui-ci. Il y aura une bataille dans la raquette. On va essayer de leur donner le moins de deuxième chance possible en étant tous présents au rebond, en faisant des stops défensifs, en s’aidant et en défendant à cinq.

La Lituanie n’a peut-être pas les mêmes forces que l’Allemagne, notamment sur les lignes extérieures. Est-ce qu’il y a un coup à jouer pour Théo Maledon ou pour vous, afin d’essayer de profiter de cette petite faiblesse sur ces postes-là ?

Le but sera d’être agressif, d’être capable de faire vivre la balle et faire bouger la défense pour ensuite se créer des paniers faciles.

Propos recueillis à Cologne,