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Éric Girard : « Une très belle satisfaction d’avoir réussi le match le plus important de l’histoire de l’ESSM »

Fos-Provence et Le Portel sont deux clubs qui se ressemblent. Issus de petites villes côtières, ils ont progressivement gravi les échelons jusqu’à se retrouver au plus haut niveau du basket français. D’ailleurs, Rémi Giuitta nous a déjà confié son souhait de voir Fos devenir le « Le Portel du Sud ». Mais mardi, BYers et ESSM s’affrontaient à Parsemain dans un véritable match de la peur. Une finale pour le maintien remportée logiquement par l’équipe stelliste (79-67). Fidèle à sa réputation classieuse, Éric Girard a commencé sa conférence de presse par des propos destinés à son adversaire du soir.

« Je voudrais d’abord avoir une sincère pensée pour Rémi (Giuitta), son staff, le président et tout le club de Fos, un club que je connais et que j’apprécie. Ce n’est pas un discours de vainqueur ou de fanfaron mais vraiment une pensée sincère parce que depuis chaque minute qui s’est écoulée ces derniers jours, on a pensé à se retrouver dans cette situation là. Quand on lutte toute l’année, quand on monte comme Fos ou nous avons pu le faire, et que l’on perd un match crucial mais pas définitif, il faut penser à tous les gens qui travaillent car ils ont travaillé aussi dur que nous. »

Incapable de gagner jusque-là à l’extérieur, ayant tout connu toutes les situations, du crève-cœur choletais (-2) jusqu’aux corrections (-36 à Dijon) mais jamais la victoire, Le Portel a été capable de prendre le match qu’il fallait. Une force mentale qu’il convient de mettre en valeur car, dans une rencontre d’une telle rencontre et au vu du passif psychologique loin du Chaudron, plus d’une équipe aurait pu craquer au moment de voir son adversaire revenir à 6 points après avoir flirté avec la barre des 20 points d’avance. C’est notamment ce qui suscitait la fierté de l’entraîneur nordiste, Éric Girard.

« Vous savez, dans des situations extrêmes comme celle-ci, ce n’est plus le basket qui fait la différence. Ce ne sont plus les systèmes, ce n’est plus l’attaque, la défense, c’est le mental. C’est l’équipe qui va y croire le plus, qui va être le plus solidaire. […] Pour parler un peu basket, je tiens à saluer l’exemplarité des joueurs. La marque a été répartie et nous avons excellement bien défendu sur les points forts de Fos. De plus, tous les joueurs se sont excellement bien passés la balle, comme tous les coachs en rêvent. C’était le match le plus important de l’histoire de l’ESSM et nous l’avons parfaitement bien réussi. C’est une très belle satisfaction pour l’ensemble du club, qui plus est avec une centaine de supporters qui se sont déplacés jusque dans le Sud de la France malgré quinze défaites d’affilée. Il fallait y croire pour venir et j’ai un vibrant hommage à leur rendre. »

Heureux, le capitaine Benoit Mangin l’était aussi. Extrêmement précieux (15 points à 6/9 et 3 passes décisives), notamment dans le dernier quart-temps afin de préserver l’avance porteloise, l’ancien Rémois a incarné l’intelligence de jeu affichée par l’ESSM. L’attaque fut flamboyante par séquences (6/8 à 3 points dans le premier acte afin de mener 30-12), Brandyn Curry, Darrell Williams, Jean-Victor Traoré et O.D. Anosike ont tous su réaliser l’action qu’il fallait au bon moment mais le meneur stelliste était surtout ravi de la dureté défensive de ses troupes. Une première cette saison selon lui.

« Il y a de la fierté. Nous sommes des compétiteurs et on restait sur quinze défaites à l’extérieur. Il en suffisait d’une. Bien sûr que nous sommes venus ici en mission commando. Il le fallait, on savait très bien qui celui qui ressortirait vaincu de ce match se retrouverait dans une position très délicate. Ce soir, on n’a fait qu’un. Il n’y a pas eu d’égoïsme : tout le monde a pensé à l’équipe, tout le monde a pensé au club, je trouve ça beau. On avait eu ça sur quelques séquences dans certains matchs mais sur 40 minutes, c’est la première fois de la saison. »

Néanmoins, si Le Portel a effectué un pas de géant en allant s’imposer dans cette Halle Parsemain qui lui convient si bien, le maintien n’est pas encore officialisé. Si Éric Girard a tenu à le rappeler, il a également commencé à esquisser un premier bilan de cette saison 2018/19, la plus délicate de sa carrière, en mettant en relief la difficulté de maintenir un club de l’envergure de l’ESSM Le Portel sans discontinuer dans l’élite depuis 2016.

« Elle n’est pas finie mais je peux vous dire que ça a été une année difficile. Je parle pour moi mais je n’ai jamais vécu une année aussi dure que celle-ci. Je n’ai jamais perdu autant de matches que cette année, qui plus est à l’extérieur. Mais on a toujours gardé ce lien entre les joueurs et le staff et c’est ce qui est en train de nous sauver aujourd’hui. Cette victoire à Fos est indirectement liée à notre président. Il est en tête de la pyramide et si on avait eu un président aigri, négatif, inintelligent, on n’en serait pas là. […] Maintenant, ce n’est pas fini. Nous ne sommes pas sauvés à 100%. Il faut qu’on se fasse plaisir à Strasbourg et assurer le maintien chez nous, contre Bourg-en-Bresse, dans une ambiance titanesque. Et alors on pourra se rendre compte que maintenir cette équipe une troisième année de suite est exceptionnel. Le niveau est dur. On voit Fos qui a le même budget que nous on voit Antibes, on voit Cholet… En quelque sorte, c’est logique qu’on ait galéré comme cela et ça remet en valeur les deux saisons précédentes fantastiques en Jeep ÉLITE. »

Et une nouvelle saison fantastique en Jeep ÉLITE, Le Portel devrait avoir l’opportunité d’en réaliser une nouvelle dès le mois d’octobre prochain. Pour s’en donner les moyens, il ne lui manque plus qu’un petit effort…

À Fos-sur-Mer,

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