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Evan Yates, tout sauf une surprise

Certaines rencontres sont faites pour marcher. C’est vrai dans la vie tout comme dans le sport. Si une équipe peut aujourd’hui en témoigner, c’est bien le Basket Club Gries-Oberhoffen, notamment depuis le 22 novembre et l’arrivée dans l’effectif de l’intérieur américain Evan Yates (1,98 m, 27 ans).

En 10 matchs au BCGO, ce petit intérieur bien connu du coach Ludovic Pouillard – qui le suivait depuis des années – a gagné 8 fois. Avant sa dernière sortie ratée contre Saint-Chamond (6 d’évaluation), il tournait à 16,67 points de moyenne et presque 10 rebonds (9,44 pour être exact) pour 23,56 d’évaluation. Avec 21,8 désormais, il est toujours premier dans ce classement en Pro B grâce notamment à son adresse : 68% de réussite au shoot. Comme l’a indiqué le coach de Lille Jean-Marc Dupraz sur un autre sujet : « Les stats, c’est comme les strings, ça montre beaucoup de choses mais pas tout… »Et c’est vrai pour Evan Yates tant son arrivée a boosté le promu alsacien qui découvre la Pro B.

Une habitude espagnole… et française

Son intégration a, il est vrai, été facilitée par sa connaissance du jeu espagnol. « Avant d’arrivée en Alsace, je ne connaissais pas l’équipe. Lorsque j’ai appris qu’ils étaient intéressés, j’ai réalisé quelques recherches, nous a-t-il expliqué. J’ai vu qu’ils avaient connu plusieurs années de succès en NM2 puis NM1. Gries est une équipe qui joue un peu différemment, un jeu rapide, en transition, et pour avoir évolué trois saisons en Espagne, c’est quelque chose que je connais. Quand j’ai vu que l’effectif comportait en plus deux joueurs espagnols, j’ai tout de suite compris le style de jeu qui était proposé ici. Et tout cela a bien sur aidé pour mon intégration ». Mais avant de débarquer dans le Nord de l’Alsace, Evan avait déjà une histoire liée à la France. Son père avait joué plusieurs années en France, dans les années 70, et la maladie du basket s’est transmise à lui. A trois ans, il effectuait ses premiers pas et dribbles avec la balle orange. S’en est suivi l’université d’Ashland en NCAA (51 matchs au total pour une moyenne de 18,84 points), l’Espagne, le Danemark (avec un coach espagnol qu’il avait eu auparavant en Espagne), Israël et maintenant donc, la France.

Du travail pour être prêt

L’occasion s’est donc présentée pour venir jouer en France : « J’avais toujours envie de venir jouer en France et j’ai eu ma chance cette saison. Bien que mon père eût joué ici il y a plusieurs années, c’était un de mes mentors, Pierre Wooten (meneur américain, passé notamment par Saint Quentin, Besançon et Quimper entre 2005 et 2010) qui a fini de me convaincre de venir tenter ma chance ». Même si physiquement, tout n’était pas encore prêt, Evan Yates a beaucoup travaillé durant l’été pour être prêt quand l’opportunité se présentera, et est tout sauf surpris de son acclimatation réussie et de ses bonnes statistiques. « J’ai travaillé très dur cet été. Cela a été très long, je n’ai rejoint l’équipe qu’après six matchs de championnat et j’avais donc très faim de compétition. J’allais à la salle deux fois par jour, comme ça, quand l’opportunité s’est présentée, j’était prêt. » Et le fait d’être arrivé après le début de la saison ne l’empêche pas de s’être fixé des objectifs avec son club, et même personnels. « J’ai envie de prouver et de montrer comment j’ai évolué dans mon jeu. Mais c’est surtout collectivement, où je compte bien apporter mon maximum pour gagner le plus de rencontres possibles et aller en playoffs. »

Une acclimatation réussie, pas que dans le jeu

Pour rester proche de la salle, Evan Yates a choisi de s’installer à Gries. Un choix qui pourrait surprendre quand on connaît la proximité avec Strasbourg ou Haguenau, mais qui respecte la logique de travail du coach, Ludovic Pouillart. L’intérieur s’y sent bien malgré tout et s’habitue, doucement mais sûrement, au mode de vie local. « Je m’habitue, la baguette et les croissants sont vraiment très bons. Avec mes coéquipiers, je me sens comme à la maison. » Et quant à la saison prochaine, tout reste ouvert. « Rester en France ? Oui, pourquoi pas, c’est une vraie option. Vous ne savez jamais de quoi demain sera fait, alors je prends les jours les uns après l’autre. Si à la fin de la saison, une équipe me dit « nous te voulons », pourquoi pas. En plus, les connections entre Paris et Cincinnati (sa ville d’origine) sont très bonnes. »

Un voyage Paris – Cincinnati qui ne déplairait pas aux supporters du BCGO, à condition que les points d’arrivées et de départs soient l’Espace de la Forêt.

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