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Figure emblématique de NM1, Mathieu Bigote devient coach à Gravelines-Dunkerque

Après deux dernières saisons à Challans, Mathieu Bigote a décidé de passer de l'autre côté de la barrière. Scoreur de référence en Nationale 1 pendant de multiples années, il va désormais enfiler le costume de coach au centre de formation de Gravelines-Dunkerque, tout en continuant à jouer en NM3.
Figure emblématique de NM1, Mathieu Bigote devient coach à Gravelines-Dunkerque
Crédit photo : Gérard Héloïse

Jusqu’au bout, il aura scoré. Le 29 avril dernier, pour ce qui restera finalement le dernier match de sa carrière professionnelle, Mathieu Bigote (38 ans aujourd’hui) se transforma en héros du maintien de Challans. Il fallait une victoire contre Kaysersberg pour assurer la pérennité du VCB en Nationale 1. Ce fut chose faite (79-67), avec 18 points du vétéran nordiste. Puis il s’en est allé, sans grande annonce ni rien. Le dernier acte de pratiquement deux décennies passées à incendier tous les championnats nationaux.

Formé à l’Olympique de Grande-Synthe, il ne fut finalement là-bas qu’un des multiples Bigote arpentant le club au quotidien. Avec un père coach et une mère joueuse, le grand frère de Valentin (Le Havre) n’avait pas d’autre destinée que le basket plus jeune. Alors il se hissa jusqu’au niveau Nationale 3 avec son équipe de cœur, avant d’aller se développer ailleurs, notamment à Cognac (2008/12), là où il a bâti ses lettres de noblesse.

Cognac, l’heure des trophées

Ses quatre saisons réussies à Cognac lui ont ouvertes les portes de la LNB en 2012, direction Le Portel (photo : Sébastien Grasset)

Avec le club charentais, Mathieu Bigote remporta à deux reprises le trophée de champion de France de Nationale 2 (en 2009 et 2011), concassa l’AS Monaco (89-59) en finale du Trophée de Coupe de France 2011 à Bercy (une autre époque…) et s’imposa comme l’un des tous meilleurs attaquants de NM1, deuxième scoreur du championnat en 2011/12 avec ses 17,1 unités, juste derrière la star blésoise Ville Kaunisto. Au cœur de l’hiver 2012, il passa notamment 36 points à Chartres (dont 30 en seconde mi-temps), avant de récidiver quelques semaines plus tard à Challans (38 points). Avec Mulhouse, Lorient et Challans, il continua ensuite à empiler les paniers en troisième division, toujours entre 12 et 16 points de moyenne, hormis l’an dernier (9,1 points avec le VCB). Au-delà de la qualité de son shoot, l’ex-Bordelais fut surtout un joueur complet et une personnalité appréciée partout où il est passé, un homme de projet, de club.

Le jour où il baissa son salaire pour Sean May…

Justement, c’est souvent un poncif de dire qu’une personne fait passer l’équipe et le collectif avant son cas personnel. Avec Mathieu Bigote, les actes ont suivi. En 2014, au sortir d’une saison blanche avec Rouen, l’ancien arrière du Portel se retrouve en Pro A par hasard. La LNB a accordé une wild-card au SPO, lui est toujours sous contrat et ne trouve pas immédiatement de porte de sortie. Il n’est d’aucune utilité sportive dans l’équipe de Christophe Denis (-1,7 d’évaluation en trois petits matchs), encore moins après un an sans jouer. Et pourtant, même sans être au niveau, son rôle fut fondamental dans le maintien normand lorsqu’il proposa fin novembre de baisser son salaire afin que ses dirigeants puissent embaucher un joueur de classe supérieure, Sean May, seulement pour un contrat de six semaines. Le champion NCAA réussit sa pige au Kindarena (17,6 d’évaluation), un laps de temps mis à profit par Rouen pour grappiller quatre succès décisifs sur la route de son sauvetage. Mathieu Bigote réussit lui à s’exfiltrer mi-décembre, direction Mulhouse, afin de renouer avec ce qu’il savait faire de mieux : marquer des paniers en Nationale 1.

L’apprentissage avec Bertrand Van Butsele

Pendant onze saisons, Mathieu Bigote a été l’un des meilleurs attaquants de Nationale 1 (photo : Gérard Héloïse)

Au cours d’un entretien en notre compagnie lors du confinement de 2020, il nous avait annoncé qu’il marcherait dans les pas de son père, avec l’ambition de passer ses diplômes de coach, « dans un premier temps ». Deux ans plus tard, l’enfant de Grande-Synthe n’a pas changé d’avis puisqu’il va pleinement prendre part au développement des jeunes Gravelinois en devenant l’entraîneur des U18 ÉLITE et l’assistant de l’expérimenté Bertrand Van Butsele avec les Espoirs. Un clin d’œil cocasse lorsqu’on se rappelle que son paternel, Éric, pas vraiment fan du BCM à l’époque, avait refusé d’envoyer son fils se former au sein du club maritime, avant d’y consentir quelques années plus tard pour son cadet Valentin. Vingt ans après, Mathieu Bigote va donc découvrir le centre de formation gravelinois. Tout en continuant à torturer quelques défenses en Nationale 3 pour le plaisir, avec la réserve du BCM, Gravelines Grand Fort…

Son parcours :

  • Jusqu’en 2005 : Olympique de Grande-Synthe (NM3)
  • 2005/06 : Boulogne-sur-Mer (NM2)
  • 2006/07 : Entente des Deux caps (NM2)
  • 2007/08 : JSA Bordeaux (NM1)
  • 2008/12 : Cognac (NM2 et NM1)
  • 2012/13 : Le Portel (Pro B)
  • 2013/14 : Rouen (Pro B, saison blanche, et Pro A)
  • 2014/16 : FC Mulhouse (NM1)
  • 2016/20 : Lorient (NM1)
  • 2020/22 : Challans (NM1)
  • Depuis 2022 : Gravelines Grand Fort (NM3)

 

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