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Gianmarco Pozzecco, l’émotion et la colère de la mouche

Battue par une équipe de France totalement touchée par la grâce après prolongation (93-85), l'Italie quitte l'EuroBasket la tête haute et en ayant marqué les esprits. En conférence de presse, Gianmarco Pozzecco n'a pu cacher son émotion après une défaite comme celle-ci en quarts de finale. En revanche, il n'a pas fait de sentiments au moment d'aborder l'arbitrage.
Gianmarco Pozzecco, l’émotion et la colère de la mouche
Crédit photo : FIBA

Quelques minutes seulement après la défaite de l’Italie face à l’équipe de France (85-93 a.p)Gianmarco Pozzecco s’est présenté en conférence de presse accompagné de Luigi Datome. Au moment de revenir sur la rencontre, « la mouche atomique » n’a pas pu contenir son émotion et a loué les efforts de ses joueurs. Et s’est même attaché personnellement à ne pas accabler Simone Fontecchio, qui a craqué sur la ligne des lancers-francs en toute fin de match : « Ça peut arriver ». En revanche, il n’en a pas fait autant pour l’arbitrage. « Je suis vraiment fier de mes joueurs », a déclaré le technicien de 49 ans. « Vous avez vu le match. Tout le monde a vu le match. Bien sûr, félicitations à la France. Ils n’ont jamais abandonné. Je peux arrêter d’entraîner demain et ma vie ne change pas. Ce qu’ils ont montré pendant le tournoi est quelque chose d’incroyable. Ils se battent depuis le premier jour dans chaque putain d’entraînement pour atteindre leur objectif. Et tout le monde doit respecter cela. Tout le monde.»

Une attitude plus que positive qui démontre la grande classe du bonhomme et surtout d’une profonde affection envers ses joueurs : « Je souffre pour eux. Je souffre vraiment. Pas pour moi. Je vous ai dit que je pouvais arrêter de m’entraîner maintenant. Je veux voir mes joueurs continuer à rêver. Je suis vraiment fier d’eux. Nous avons montré le meilleur basket de l’EuroBasket. »

« Je souffre pour lui parce qu’il ne le mérite pas »

Simone Fontecchio a failli à l’un des pire moment de la rencontre. (Photo : FIBA)

Cependant, le récit final de la rencontre est bien plus dramatique pour les Italiens. Impeccable jusqu’ici, Simone Fontecchio (21 points à 7/15 aux tirs dont 4/7 à 3-points, 5 rebonds, 2 passes décisives et 1 interception pour 16 d’évaluation) a été défaillant sur la ligne des lancers-francs. Crédité de 85% dans l’exercice en carrière, il a réalisé un terrible 0/2 et a permis à la France d’arracher la prolongation sur la possession suivante et de filer vers les demi-finales avec la suite que l’on connaît. « Il y a quelques jours, Cedi Osman a vécu la même chose. C’est un joueur énorme, un joueur de la NBA. Cela peut arriver », a-t-il soufflé, avant de poursuivre : « Fontecchio sera en NBA dans un mois et il sera un monstre, vous verrez. Je souffre pour lui parce qu’il ne le mérite pas. C’est un homme fort et dur. Il ne dormira pas ce soir, mais demain ou dans quelques jours, il comprendra ce qu’il a fait dans cet EuroBasket. Il en est le MVP, et de loin. »

Un arbitrage qui laisse à désirer

La détresse des Italiens après leur défaite en prolongations face aux Bleus. (Photo : FIBA)

Autre épisode douloureux, pour le coach dans le match. Il reste alors 1’27 » à jouer, la France est menée de cinq points (75-70) et c’est à ce moment-là que l’Italien Marco Spissu a reçu une faute technique sur un flop en contournant l’écran de Rudy Gobert. Ensuite, en prolongation, Gianmarco Pozzecco a également écopé d’une faute technique alors que l’Italie menait encore de trois-points (82-85). Deux situations qui n’ont pas manqué d’être commentées par le coach italien, relativement remonté : « Je veux juste dire une chose à propos de l’arbitrage. Pourquoi avons-nous une rediffusion instantanée ? Pourquoi ? Pour le plaisir ? Juste pour payer un gars de plus pour rester avec nous ? Pourquoi ne l’utilisons-nous pas ? Pourquoi ? Pourquoi ne m’a-t-il pas serré la main après le match ? Pourquoi ? » Autant de questions qui sont restées sans réponse et qui n’ont pas manqué d’agacer sévèrement le coach, qui a pris les journalistes à partie. « Écrivez ce que vous avez réellement pensé du match. Écrivez la main sur le coeur, avec honnêteté ! N’ayez pas peur ! »

Si l’Italie de Gianmarco Pozzecco a échoué sur le plan sportif, elle a démontré qu’elle avait de beaux jours devant elle et qu’elle sera un adversaire plus que crédible dans les prochaines compétitions internationales. En somme, une révélation de plus dans un EuroBasket fait de nombreuses surprises…

À Berlin,

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