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Gries-Oberhoffen : Après l’annonce de la fusion, « un groupe qui s’est solidifié derrière » Ludovic Pouillart, non conservé

Jusque-là, leur mois de mai était parfait : des gros coups à l’extérieur (Saint-Quentin, Nantes, Denain), le derby empoché contre Souffelweyersheim, l’essentiel assuré contre Antibes… Six victoires consécutives pour Gries-Oberhoffen, et l’opportunité d’aller embêter un nouveau cador du championnat à Fos-sur-Mer. Las, émoussés par de longs déplacements en bus, les Bas-Rhinois n’ont pas eu la moindre chance à Parsemain (61-87). La fin d’une belle série relativisée par l’entraîneur Ludovic Pouillart.

« Cette défaite à Fos n’enlève rien à la qualité des dernières sorties de l’équipe, à ce que mes joueurs sont en train de réaliser cette saison. Avant le match, nous n’étions qu’à trois matchs de la première place alors que nous étions derniers en décembre. On m’avait envoyé une statistique montrant que nous étions premiers sur les 17 derniers matchs. »

Actuel neuvième de Pro B avec un bilan de 15 victoires en 29 rencontres, le BCGO a d’autant plus de mérite que sa saison a été traversée par de nombreuses secousses : une instabilité chronique avec deux départs (Franck Séguéla, Jérémy Bichard) à cause de problèmes relationnels avec le coach et quinze contrats utilisés, de graves blessures (Asier Zengotitabengoa, Warren Woghiren et Amanze Egezeke avec le Nigéria), l’inquiétant cluster de coronavirus en mars et, cerise sur le gâteau, l’officialisation de la fusion avec le BC Souffelweyersheim fin avril.

Peu ou prou, si l’on peut aussi l’attribuer à quelques réajustements qui ont fait le plus grand bien (comme Filip Adamovic, candidat au trophée de meilleur meneur du championnat, et Hugo Robineau), la grande forme de Gries-Oberhoffen coïncide avec le timing de cette annonce, qui a laissé des traces en interne dans le club. « Quand vous êtes en déplacement, en train de déjeuner et que vos joueurs vous regardent droit dans les yeux avec tristesse en découvrant un article, ces images-là seront gravées à vie », raconte aujourd’hui Ludovic Pouillart dans les colonnes de La Nouvelle République. Dans notre article, l’ancien technicien de Cergy-Pontoise avait surtout appris qu’il ne serait pas conservé par la future Alliance Sport Alsace, au détriment de Stéphane Éberlin, ce qui l’a évidemment profondément touché. Exactement un mois après, alors que son avenir semble se décanter ailleurs en Pro B, le Rémois est revenu sur cet évènement qui, selon lui, a soudé son groupe et initié un état d’esprit particulier au sein de son équipe.  

« C’est sûr que je ne serai plus le coach la saison prochaine, je serai autre part. On a appris la fusion dans la presse. C’était le midi d’un déplacement à Paris, on était en train de déjeuner et les joueurs m’ont montré l’article de BeBasket. C’est comme ça qu’on a appris la fusion. Voilà, ça place les conditions en fait. J’ai de la chance que mes joueurs me donnent tout et sincèrement, je suis très heureux avec eux. Je prends un plaisir énorme à leurs côtés. Les gars ne trichent pas, donnent tout, essayent de faire la meilleure saison possible dans ces conditions-là.

Si notre série est vraiment liée à cette annonce ? Je pense qu’il y a un groupe qui s’est solidifié derrière un coach, avec beaucoup d’incompréhension, mais c’est comme ça, c’est la vie. Des fois, on te dit les choses en face, des fois tu les apprends autrement. Je suis un peu résigné mais je crois que le monde pro est comme ça. Les joueurs et moi, on a pris un principe entre nous, celui de toujours se dire la vérité. Tout est clair, tout est net, on en parle ouvertement, ce qui coïncide à notre bonne ambiance et à notre façon de vouloir tout donner les uns pour les autres jusqu’au dernier match. On le fait déjà pour nous, pour les joueurs, pour montrer que ce sont des bons. Je me souviens qu’en décembre, les gens disaient qu’on était des mauvais, qu’on était sûrement la pire équipe de Pro B individuellement parlant. Je suis content qu’ils montrent que ce n’était pas le cas. On verra jusqu’où ça nous mène. Si on termine dans le Top 8, ce sera pas mal après la dernière place de décembre et toutes les conditions extra-basket qu’on connaît à côté. Les gars le méritent. »

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Champion de NM1 en 2018, « l’Espagnol » Ludovic Pouillart va quitter le BCGO après six ans au club
(photo : Christophe Canet)

Cadre de l’équipe griesoise depuis maintenant deux saisons, Kevin Dinal a lui minimisé l’effet unificateur de cette annonce. S’il a aussi souligné la bonne ambiance collective, le meilleur rebondeur du championnat a insisté sur le fait que cela n’avait pas perturbé l’équipe et que les conversations entre joueurs ne tournaient pas régulièrement autour de la fusion.

« On a appris la fusion sur les réseaux alors qu’on ne le savait pas. Le GM est venu ensuite, il nous a expliqués. On en a juste discuté une fois lors d’une réunion et depuis, on n’y pense plus. L’ambiance entre nous est top. Les gens autour des deux clubs en parlent beaucoup mais au sein de l’équipe, on n’en discute que très peu. On essaye de ne pas du tout penser à ça. »

Aux portes du Top 8, Gries-Oberhoffen dispose donc encore de cinq rencontres pour atteindre son objectif. Parmi celles-ci, l’une sera particulièrement scrutée : le 4 juin, aux Sept Arpents, pour le dernier derby de l’histoire contre Souffelweyersheim. « Et après le 11, il sera temps pour nous tous d’entièrement basculer vers l’avenir et de nouveaux projets », conclut Ludovic Pouillart.

À Fos-sur-Mer,

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