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ITW Allan Dokossi, l’étoile montante de Fos-Provence : « Il ne faut pas brûler les étapes »

Très peu utilisé la saison dernière, Allan Dokossi (2,03 m, 21 ans depuis le 14 décembre) crève l’écran sur ce début de saison sous les ordres de Rémi Giuitta. Des performances qui lui permettent d’attirer l’attention de nombreux scouts américains qui voient en lui un potentiel futur joueur NBA. Excellent depuis le début de la saison, il a remporté son premier trophée avec la Leaders Cup Pro B il y a quelques semaines. Retour avec lui sur ses ambitions personnelles et collectives.

Question simple mais pourtant importante en cette période de pandémie mondiale : comment vas-tu ?

Honnêtement, ça va, ça va. Je vais à la salle, j’y passe beaucoup de temps, je rentre chez moi, je mange, je prends ma douche… Franchement par rapport à d’autres, je ne suis pas forcément à plaindre avec ce confinement.

Tu as fait parler de toi tardivement et aujourd’hui tu crées le buzz. Peux-tu nous dire quel a été ton parcours jusqu’ici ?

J’ai commencé le basket dans le club de ma ville à Clichy-sous-Bois à 15 ans, un club qui était en départemental. Ensuite je suis parti à Tremblay-en-France pour jouer en région et après cette saison en région, j’ai fait une saison blanche. Pendant cette saison blanche, j’ai effectué quelques tests notamment au Mans. J’ai fait une saison au MSB en Espoirs et ensuite ils ne m’ont pas gardé. Je suis parti à Fos et j’en suis à ma troisième saison ici. 

A Fos, tu as connu une saison avec l’équipe espoir, une dans le championnat Espoirs puis une autre en Nationale 3. Qu’est-ce qu’elles t’ont apporté ?

Ça m’a apporté de la confiance car j’ai pu beaucoup plus m’exprimer parce que j’avais une marge d’erreur plus importante. Et ça m’a permis aussi d’avoir le rôle d’un leader finalement. Quand j’étais en Espoirs, j’étais l’un des trois leaders de l’équipe et en Nationale 3, c’était pareil. Cela m’a permis d’améliorer mon leadership et mon côté scoreur.

Comment tu expliques justement le paradoxe entre l’année dernière où tu grappillais quelques minutes mais tu étais plus un 11e ou 12e homme de l’effectif et cette année où comme en ce début de saison tu as parfois été titulaire ?

Ce qu’il m’a fallu c’était avant toute la patience. Et aussi beaucoup de travail car en signant mon contrat pro, je savais que j’avais plus de chances d’avoir du temps de jeu. Au début de saison, j’ai joué parce qu’il y avait des blessés donc je me devais d’être prêt donc cet été, j’ai bossé comme un dingue pour être prêt.


Allan Dokossi après la victoire en finale de la Leaders Cup (photo : Sébastien Grasset)

Tu parlais des erreurs que tu pouvais faire quand tu étais en dans tes années NM3 et Espoirs, est-ce que du coup le fait d’avoir une marge d’erreur plus réduite te met une certaine pression ?

Dès le début de la saison, le coach nous a dit qu’il attendait des jeunes de la rigueur et de la concentration à l’entraînement. Je me suis appliqué un maximum dans ce que je faisais.

Peux-tu nous expliquer le rôle qu’à Rémi Giuitta par rapport aux jeunes puisqu’en plus d’être coach de l’équipe première, il est aussi directeur du centre de formation ?

Par rapport à cela, c’est vrai que Rémi est très fort puisque dès qu’il voit un jeune, il arrive à voir son potentiel. Et quand il l’amène à l’entraînement avec les pros, il fait en sorte qu’il puisse donner son maximum pour qu’au moment du match, il soit plus confiant.

Quelle est ta relation avec lui ?

Je dirais que j’ai une très bonne relation avec Rémi parce qu’il est toujours à l’écoute des joueurs. Quand j’ai des soucis que ça soit dans le basket ou non, il est toujours là même pour de l’extra-basket.

Après votre victoire en Leaders Cup, ton capitaine Édouard Choquet disait justement qu’il y avait quelque chose de spécial dans cette équipe. Est-ce que tu peux nous parler de l’ambiance qui règne dans le groupe, avec un mix entre jeunes et anciens joueurs ?

On a vraiment un groupe de joueurs complet avec des anciens joueurs qui étaient là l’année dernière et les nouveaux qui se sont bien intégrés. En plus, on a le retour de Jaraun Burrows qui était là en 2019. C’est aussi la spécificité de Rémi qui choisit vraiment ses joueurs en fonction des qualités humaines. L’alchimie est vraiment bonne dans le groupe.


A Fos, Allan Dokossi bénéficie de l’expérience de joueurs référencés, comme Karim Atamna (photo : Sébastien Grasset)

« Fos, c’est un club qui est dans mon cœur. »

Et selon toi, cette alchimie peut vous permettre d’atteindre la Jeep ELITE la saison prochaine ?

Je ne m’avancerais pas mais avec le groupe qu’on a, c’est possible de faire quelque chose cette année. On est 10 dans le groupe, et sur les 10, on sait tous qu’on peut « starter ».

Dans le groupe, vous avez aussi deux autres jeunes : Ousmane Kaba et Jordan Degre. Ce sont des joueurs à qui tu veux transmettre comme on l’a fait avec toi par le passé ?

Bien-sûr, quand je suis arrivé à Fos, j’ai tout de suite été accueilli par Mamadou Dia, Xavier Gaillou, Abdoulaye Mbaye et Édouard Choquet. Ils m’ont vraiment pris sous leur aile et m’ont dit que pour réussir, il fallait passer par de la rigueur et du travail. Même si je suis jeune aussi, j’aime être derrière les plus jeunes car j’ai vécu ça et je sais que ça aide énormément.

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Lors de la finale de la Leaders Cup Pro B, contre Quimper (photo : Sébastien Grasset)

On a parlé de l’ambition collective de Fos-sur-Mer, mais toi à titre personnel, quels sont tes ambitions dans les cinq années à venir ?

Mes ambitions pour cette année, c’est d’être le plus performant possible. J’aimerais atteindre le haut-niveau voir le très haut-niveau mais il ne faut pas brûler les étapes. Je sais que ça passe beaucoup par le travail et si j’arrive à être un très fort joueur de Jeep ELITE voire plus, je serais content. Et pour aspirer à jouer des compétitions européennes comme l’EuroCup ou l’EuroLeague, je serais le plus heureux des joueurs.

Et être un joueur de Jeep ELITE à Fos, j’imagine que ça serait un plus ?

C’est clair que oui car c’est un club qui est dans mon cœur. Donc si on a la possibilité de monter avec Fos, ça serait génial.

En plus d’être un joueur de Fos, tu as défendu les couleurs de la Centrafrique lors des fenêtres de qualifications à l’AfroBasket 2021, pourquoi avoir fait ce choix ?

Comme tu l’as vu, j’ai explosé tard donc pour l’équipe de France, c’était compliqué. Le sélectionneur m’a proposé plusieurs fois de rejoindre l’équipe de Centrafrique. Après en avoir discuté avec ma famille et ma mère surtout, ils m’ont dit d’y aller et que ça serait bien pour moi. Je me suis donc orienté vers mon pays, la Centrafrique et j’espère faire une longue carrière internationale avec eux.

Une parenthèse internationale plutôt réussi individuellement et j’imagine que la qualification pour l’AfroBasket reste l’objectif numéro 1 ?

Oui j’ai été performant et comme tu l’as dit, l’objectif reste la qualification et je vais essayer de performer un maximum avec mon groupe.

« Nicolas Batum m’a appelé le lendemain de la finale de Leaders Cup »

Et justement dans ce groupe, tu as retrouvé Jimmy Djimrabaye de Quimper que tu avais battu quelques jours avant en finale de la Leaders Cup Pro B, comment se sont passées les retrouvailles ?

La finale a eu lieu le dimanche et on s’est retrouvé le lundi. Ensuite on a passé la semaine ensemble et j’ai pu rejouer contre mon ancien coéquipier, Makram Ben Romdhane (pivot de la Tunisie).

Vu de l’extérieur, on a l’impression que le niveau du basket africain augmente d’année en année, est-ce que tu as le même constat ?

On va dire que par rapport au jeu en France, c’est assez différent car ça court beaucoup plus et c’est physique. C’est sûr que quand tu joues contre des équipes comme l’Angola ou le Sénégal, tu sens que ça joue du beau basket et c’est bien que le basket africain monte en puissance.


Avec la Centrafrique lors des qualifications pour l’AfroBasket 2021 (photo : FIBA)

L’autre jour, les personnes qui te suivent sur les réseaux ont pu voir que tu jouais à la console avec tes coéquipiers. Est-ce que hormis le basket, tu as d’autres passions ?

En dehors du basket, je dirais que j’essaye de m’occuper comme je peux. Je me force à lire des livres et l’année dernière, je me suis acheté un piano donc j’essaye de l’exploiter au maximum. Et en plus de ça, je traîne beaucoup avec mes coéquipiers, surtout Lucas (Hergott), Bodian (Massa) et Sullivan (Hernandez). Et en plus du basket, j’ai aussi une autre passion, c’est la visite des expositions.

Nicolas Batum vient de signer aux Los Angeles Clippers, j’ai vu que tu avais partagé cette information sur les réseaux. J’ai entendu dire que tu étais un grand fan de lui ?

Oui, c’est ça. Je dirais que c’est mon joueur préféré. Carrément, le lendemain de la finale de Leaders Cup, il m’a appelé et on a pu échanger. C’est un joueur que je suis depuis mes débuts dans le basket et j’essaye de me référencer à lui.

Petite question bonus, si tu devais nous donner ton cinq majeur de rêve ?

Déjà le duo Lillard-Batum ensemble à Portland, je kiffais de fou. Mais on m’associe souvent à Giannis Antetokounmpo donc je dirais Lillard, Batum et Giannis avec LeBron et … Bodian Massa en pivot avec moi en sixième homme.   

 

 
 
 
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