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ITW Emmeline Ndongue : « Besoin d’analyser ce qui n’a pas été individuellement et collectivement »

Un championnat d’Europe en 2009, cinq championnats de France en 2008, 2009, 2011, 2012 et 2013, une coupe d’Europe en 2001 et 196 sélections en onze de carrière avec l’équipe de France. Enumérer le palmarès d’Emmeline Ndongue (38 ans) suffit à mesurer l’importance de l’ancienne pivot de Bourges (2000 à 2006, puis 2008 à 2014) dans l’histoire du basket français. Désormais cheffe de projet au Comité d’organisation des Jeux olympiques et Paralympiques (COJOP) de 2024, à Paris, la native d’Auxerre a entamé depuis quelques années sa reconversion professionnelle. Ce qui ne l’empêche de porter un regard aiguisé sur les Bleues. Alors que les joueuses de Valérie Garnier se sont inclinées en finale des championnats d’Europe, dimanche 27 juin, pour la cinquième fois d’affilée, l’ancienne capitaine des Bleues ne cède pas au fatalisme. A un mois du début des Jeux Olympiques (27 juillet – 7 août), elle appelle ses anciennes coéquipières à « apprendre » de cet échec. 

Il y a douze ans, en 2009, l’équipe de France remportait les championnats d’Europe à Riga, en Lettonie (57-53). Quels souvenirs vous reste-t-il de cette campagne victorieuse ?

D’excellents souvenirs. Une campagne faite de légèreté et d’insouciance. Il y’avait des nouvelles et des jeunes anciennes. Une vraie ancienne, c’était Cathy Melain. On était quelques-unes à avoir réalisé deux à trois compétitions avec l’équipe de France. C’était un groupe qui se reconstruisait. On était fraîches et prêtes à aller au combat, à jouer tout simplement.

Une force mentale qui se dégageait de ce groupe. De l’intérieur, comment le viviez-vous ?

On le vivait très bien parce qu’on était fraîches. On avait une volonté commune de construire l’équipe, sans s’être mis dans la tête un quelconque titre ou un parcours particulier. On avait juste envie de prendre du plaisir et donner le meilleur de nous-mêmes pour le groupe.

C’est la dernière fois que l’équipe de France a été sacrée championne d’Europe. Depuis, elle a accumulé cinq médailles d’argent et une de bronze. De la constance au plus haut niveau,  mais une incapacité à gravir la dernière marche. Pourquoi la France n’y arrive-t-elle pas ?

Parce que la France a un meilleur adversaire sur un match. Ce sont les aléas et la loi du sport. Parfois, on galère contre un adversaire qui est plus fort, d’un niveau égal, mais il manque ce petit truc. Il y a plein de facteurs différents qui font qu’in fine, soit on repart avec une médaille d’argent ou de bronze. C’est toujours très douloureux. C’est plus ou moins digéré selon les matches et les adversaires. Ce qui est important, c’est la façon dont on arrive à se reconstruire derrière.

Avez-vous eu l’occasion de parler avec des joueuses de l’équipe ou des membres du staff depuis dimanche ?

Pas encore. Je les laisse digérer. Je sais ce que c’est de perdre une finale. Je le sais d’autant plus que ma dernière finale perdue, c’était en France contre l’Espagne (2013, défaite 70-69). Dans ces moments-là, on a besoin de se retrouver. On a besoin d’analyser ce qui n’a pas été individuellement et collectivement. Je ne suis pas sur que ce soit le bon pour moi d’échanger directement. Mais j’ai envoyé des messages de soutien.

Si vous étiez à la place de Valérie Garnier, quels mots choisiriez-vous pour remobiliser le groupe à un mois des Jeux olympiques ?

Je ne me mets pas à sa place. Ce n’est pas mon rôle. Mes mots à moi (elle insiste), ce serait de leur dire qu’elles doivent apprendre de ce qui s’est passé. Ça n’enlève en rien tout le travail qui a été accompli jusqu’ici. Il y d’autres domaines sur lesquels elles doivent travailler. La dureté, l’agressivité… Durant les matchs de poule, elles n’ont pas eu le droit à des adversaires qui leur proposaient ce type d’opposition. Maintenant, la chance dont elles disposent, c’est qu’elles pourront de suite appliquer ces consignes aux JO. Pour déployer du jeu rapide, il faut se créer des espaces. Je ne doute pas qu’elles seront capables de le faire.

Cette équipe de France version 2021 est-elle plus forte que celle de 2009 ?

C’est une question très complexe. Il n’y a pas les mêmes profils, ni le même ADN. Quand on regarde les scores en 2009 et les scores cette année, il y a quand même un énorme écart entre ce qu’on pouvait produire sur les matchs de poule et la finale. Ce sont deux structures d’équipe totalement différentes.

Il n’y a pas de transition entre la fin de l’Euro et le début des Jeux olympiques. Quels sont les ajustements à effectuer ?

C’est une question à poser à Valérie (Garnier). Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. La seule chose qu’il y a à faire, c’est d’analyser ce qui s’est passé et pourquoi ça s’est passé. Travailler sur ce ‘’pourquoi ‘’, afin que ça ne se reproduise pas. C’est une équipe qui a montré de très belles choses jusqu’à la finale. Mais sur ce match, il y a eu beaucoup d’éléments qui ont fait qu’elles n’ont pas su se relever et aller au combat face aux Serbes. C’est une équipe qui leur a posé de nombreux problèmes tactiques.  

La France peut-elle remporter une médaille eu égard à qu’elle a montré ces dernières années ?

J’espère. Elles vont retrouver certaines des équipes qu’elles ont croisées sur cet Euro. Il y en aura d’autres qui auront très gros niveau. Ce qui est intéressant sur des JO, c’est que le niveau des poules est plus élevé, les matchs plus accrochés. Elles peuvent aller chercher une médaille. Elles en ont les capacités. Ça dépend du tableau, du croisement et de l’état de fatigue physique ou mental des joueuses. Le moment où elles peuvent décompresser, ce doit être le dernier jour des Jeux olympiques.

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