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ITW Johan Passave-Ducteil, l’approche du crépuscule : « Je veux faire une 20e saison et tirer ma révérence »

Le Portel (16e) reçoit Nanterre (8e) ce mardi soir. Pour les deux équipes, l’enjeu de cette rencontre est très important : les locaux doivent engranger des victoires alors qu’ils luttent pour le maintien pendant que les hommes de Pascal Donnadieu veulent rester dans le Top 8 alors que la concurrence est rude. Les Portelois veulent aussi se reprendre à domicile après avoir été battus par Gravelines-Dunkerque lors de l’Opalico. 

C’est dans ce contexte tendu que le pivot Johan Passave-Ducteil (1,98 m, 36 ans) doit faire tout son possible pour aider l’ESSM dans sa quête au maintien dans l’élite. Le pivot a été champion de Pro B (2011) puis de Pro A (2013) avec la JSF Nanterre. Partagé entre l’émotion de retrouver son ancien coach et son esprit de compétition, Johan Passave-Ducteil a évidemment choisi son camp. Tout en révélant que ce sera vraisemblablement son avant-dernier retour à Maurice Thorez, lui qui table sur une 20e et dernière saison en Betclic ÉLITE avant d’arrêter.

16e et premier non relégable, Le Portel est en pleine course pour le maintien. Vous restez sur une défaite décevante contre le BCM – avec notamment 111 points encaissés – alors que vous étiez sur une bonne période. Le groupe est prêt à réagir ce mardi contre Nanterre ?

Il y a 2 mois de ça, nous étions limite ocndamnés alors que là il n’y a pas grand-chose qui a changé dans le sens où on a encore notre destin entre les mains. Je trouve que le groupe est plutôt solide et qu’on a réussi à faire pas mal de performances. Alors oui, contre Gravelines, on a perdu mais je trouve très sincèrement que Gravelines a bien ajusté son effectif et qu’ils ont vraiment des joueurs de qualité. C’est ce qui a fait la différence sur les deux matchs. Quant à nous, on paye parfois notre manque de discipline mais d’un autre côté, on a eu aussi un réajustement d’effectif. Il a fallu incorporer des joueurs donc je ne trouve qu’au final on n’est pas trop mal pour l’instant.

« On fait 4 victoires en 5 matches avec des regrets »

Lors de l’Opalico vous avez perdu en encaissant 42 points à domicile dans le dernier quart-temps. La défense est pourtant régulièrement votre force. Comment expliquer cette fin de match ? 

Alors déjà, ça me pique quand je t’entends le redire, surtout après la prestation qu’on a livré. Se dire qu’on a pris 42 points, c’est invraisemblable. Forcément, sans blâmer personne, je pense que ce n’est pas normal. Mais je ne peux pas parler de faute professionnelle car on s’est battu, mais on a été trop permissif. Peut-être qu’on aurait dû être plus agressif, plus dur, je ne sais pas, mais ce n’est juste pas normal d’encaisser autant de points à la maison comme ça. Il ne faut pas oublier que s’ils ont eu autant la rage c’est parce que l’année dernière on leur a mis 120 points et ils ont juste égalisé, pour moi il y a 2-2 balle au centre. J’ai fait 4 Opalicos, c’est sûr que ce sont des matches mémorables mais il ne faut pas oublier que l’année dernière, on les a giflés à l’aller et au retour (89-65 puis 73-63), là ils ont juste égalisés. Chez eux, on avait fait comme le PSG au foot, on s’est tous pris les bras, on a couru puis on les a levés devant leur public (à huis-clos, sic), ça les a fortement piqués.

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La fameuse célébration l’an dernier à Sportica
(photo : ESSM Le Portel)

Ceci dit, Le Portel a connu une belle période sur ce début d’année avec notamment 4 victoires en 5 matches. Quel a été l’élément déclencheur ? Qu’est-ce que vous apporte le retour d’Eric Girard aux commandes ?

Forcément lui il a son savoir-faire, c’est son club mais ça je ne l’apprends à personne. T’as deux personnes qui intègrent cette identité et lui, il a apporté sa méthode. Moi je suis assez partagé parce que Serge Crevecoeur, il a le bilan qu’il avait mais finalement quand tu regardes les équipes qui nous avaient battus, ce ne sont que des équipes du Top 8, donc c’était compliqué de de dresser un bilan même par rapport à lui. Mais c’est sûr que Éric a apporté beaucoup de conseils et sa rigueur. Ça fait quand même 30 ans qu’il coache donc il a une certaine expérience. Et puis il connaît tellement ce club. Comment le visage a changé pour gagner 4 victoires en 5 matchs ? Franchement, ça a été l’effort de toute l’équipe. D’abord, on a fait un quand même un gros effort physique qui nous a vraiment poussés dans nos dernières retranchements  et puis on a un groupe  qui veut gagner et qui veut s’en sortir donc on s’est arraché. On a réussi à faire un mois de février exceptionnel en prenant 4 victoires sur 5 matches en sachant qu’on aurait aussi pu prendre Strasbourg. Si on avait réussi en prenant Levallois juste derrière, ça aurait incroyable, mais on fait 4 victoires en 5 matches avec des regrets.

« Ma fille a même été la mascotte à Nanterre ! »

Ce mardi vous affrontez votre ancien club Nanterre, ils restent sur une défaite après prolongation contre Paris. SComment trouvez-vous l’équipe de Nanterre cette saison ?

Il y a une stat qui m’a frappée : c’est l’équipe qui prend le moins de tirs à 3-points cette saison. J’étais assez impressionné et du coup, ça explique peut être un peu pourquoi ils se font un peu chahuter. Mais en même temps, je me dis que ça a tellement été l’identité de ce club que du coup, j’ai du mal à y croire. Maintenant, la vérité des statistiques et ce qui va réellement se passer dans le match, c’est différent. Je connais bien la philospohie du club. 

Leur raquette est très solide avec notamment Chris Horton, Luke Fischer, Tom Wimbush à l’intérieur… C’est un gros challenge pour vous non ? Quels sont les points forts de vos adversaires ?

Je sais qu’ils vont venir en conquérants et ça sera à nous d’être plus forts. Le point fort de mes adversaires : un a le potentiel d’être candidat au titre de MVP (Wimbush) et est stratosphérique, ça va être un vrai challenge pour nous. Il faut diminuer son impact et je trouve que c’est un poste 3/4 explosif et de très bonne qualité. Pascal (Donnadieu) a souvent des bonnes pioches comme celle-ci, Luke Fischer sans oublier Chris Horton. Ça montre vraiment la qualité du potentiel de Nanterre dans le secteur intérieur, ils sont aussi très forts sur le secteur extérieur donc il va falloir être costaud et élever notre niveau de jeu à tous les postes.

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Passave-Ducteil tourne à 8 points à 51% et 3 rebonds en 16 minutes de moyenne
(photo : ESSM Le Portel)

Cela reste spécial pour vous de jouer contre Nanterre ? Êtes-vous toujours en lien avec Pascal Donnadieu ? Que pensez-vous de l’évolution du club depuis votre passage là-bas ?

Oui ! Nanterre restera le club avec lequel j’ai grandi, où j’ai vécu les meilleures parties de ma carrière. Je reste en relation priviligiée avec Pascal Donnadieu, ainsi que tous les membres de Nanterre. C’est toujours particulier de les jouer. Ils savent que notre passé commun sera omis le temps des 40 minutes et que je me donnerai à fond car j’ai l’esprit de compétition. C’est l’ADN du club, chacun sait ce qu’il a à faire. C’est particulier pour mes enfants qui ont grandi à Nanterre, surtout les deux premiers, j’ai même eu ma fille qui a été la mascotte donc c’est sûr que demain (mardi) en tribunes, ça va leur faire bizarre. 

« Je veux continuer à être l’un des meilleurs back-up de Betclic ÉLITE »

Il reste 10 matches. Comment trouvez-vous vos adversaires dans la lutte pour le maintien ? Vous êtes confiants quant à vos chances ?

Évidemment qu’on est confiant et je peux même dire que à cette heure-ci, sans nous porter la guigne, je prends match après match parce que je vise les victoires. C’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens donc pour l’instant je suis vraiment focus pour essayer de gagner le maximum de matches. A la fin, on verra ce qui se passe. On n’est pas dans une position où on peut s’apitoyer sur notre sort, il faut qu’on avance bien tous ensemble et qu’on soit soudé.

À titre personnel, vous avez 36 ans. Comment voyez-vous la suite de votre carrière ? Est-ce que vous avez envie de continuer à vous frotter à la nouvelle génération ?

J’ai ma femme qui est juste à côté donc je vais jouer encore pendant 10 ans je pense (rires). Non, j’ai une idée assez claire dans ma tête. Je voudrais finir cette saison bien évidemment du mieux possible, c’est la 19e. Je voudrais faire une 20e saison qui serait la dernière. Finir correctement les matches et enchaîner une dernière saison et je tire ma révérence, voilà le plan souhaité.

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Avec Nanterre, Johan Passave-Ducteil a notamment goûté à l’EuroLeague
(photo : Claire Macel)

Qu’est-ce qui vous motive le plus actuellement ?

C’est ma mission principale avec le club et ensuite de continuer à être l’un des meilleurs back-up de Betclic ÉLITE. Quand tu sais que t’es l’un des plus rentable, t’as envie de continuer pour te challenger. Sinon, après, c’est surtout continuer à faire ce que j’aime.

Que pensez-vous de cette nouvelle génération de joueurs ?

Qu’ils nous poussent à la retraite. Ils sont bons, ils sont excellents ! J’aime bien pas mal de petits jeunes dans différentes équipes comme Matthew Strazel à l’ASVEL, Hugo Benitez qui a une belle régularité, Ismaël Kamagaté à Paris Basket, Allan Dokossi à Fos-sur-Mer. Il y a tellement de bons joueurs en fait, c’est assez impressionant car certains ont déjà des rôles majeurs dans des équipes de Betclic ELITE et ça montre que le vivier français est le plus important, après celui des Américains.

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