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ITW Malcolm Cazalon, relancé par Mega : « Ici, je progresse énormément »

Comme presque partout en Serbie, l’endroit respire le basket. Les dix minutes de marche depuis l’arrêt de bus dévoilent une cité populaire où trois terrains de basket jalonnent la voie vers la Mega Factory, épicentre du KK Mega Mozzart, club détenu par l’agence BeoBasket depuis 2004. Aux confins de la capitale serbe, de nombreux grands du basket mondial ont écrit les lettres de noblesse de la pépinière belgradoise, Nikola Jokic en tête de file, devenu MVP de NBA six ans après avoir quitté Mega.

Là, entouré par de grandes barres urbaines, Malcolm Cazalon est devenu le quatrième Français de l’histoire à rejoindre ce club si particulier, après Timothé Luwawu-Cabarrot, Alpha Kaba et Adam Mokoka. Tout est fait pour rappeler à ces jeunes la destinée qu’ils pourraient emprunter. Sur le mur de l’allée menant à la salle figurent les trois lettres magiques « NBA » façon street-art. Puis, au cœur du club-house trône une affiche représentant les 13 joueurs draftés à l’issue de leur cursus à Mega.

« Je me plais en Serbie », sourit Malcolm Cazalon (1,98 m, 20 ans), installé dans un fauteuil de la salle de réception de la Mega Factory. Transféré à Belgrade juste avant le Covid, le jeune arrière roannais y a remis sa carrière à l’endroit après de nombreuses années chaotiques. Perturbé par des problèmes aux genous à l’ASVEL, peu utilisé à Bourg-en-Bresse où il n’a pas fait l’unanimité, le fils de Laurent Cazalon est ensuite parti se perdre à Louvain, en Belgique. Un « mauvais choix », où il a perdu « énormément de temps ». Particulièrement sur les autres leaders de la génération 2001 (Théo Maledon et Killian Hayes), draftés pendant que lui ne jouait pas. Mais après un changement d’agence, direction BeoBasket, Malcolm Cazalon assure avoir trouvé à Mega l’environnement idéal pour s’épanouir.

Des propos confirmés par ses performances printanières : lors des playoffs du championnat serbe, le Ligérien a signé l’acte de naissance de sa carrière professionnelle. À créditer de 17,3 points à 56%, 2,7 rebonds et 3 passes décisives en demi-finale, il a permis à Mega d’éliminer le grand Partizan et de s’ouvrir les portes de la première finale nationale de son histoire. Certes trop juste contre l’Étoile Rouge pour soulever le trophée (9 points à 42%, 5,7 rebonds et 2 passes décisives), il est reparti sur des bases similaires cette saison, montant même dans la hiérarchie interne de l’équipe (10,6 points à 41%, 2,8 rebonds et 3,6 passes décisives en 30 minutes de moyenne). Idéal pour se mettre en valeur avant la Draft NBA, son but avoué de la saison. Et potentiellement une première étape intéressante vers l’équipe de France, « le plus grand objectif de [sa] carrière »…

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Malcolm, pourquoi avoir choisi de rejoindre Mega en 2020 ?

Pour un jeune joueur, je pense qu’il n’y a pas mieux. Et en plus, c’est encore beaucoup mieux que ce à quoi je m’attendais. On travaille bien et beaucoup, les coachs sont là 24 heures sur 24 pour nous, la salle est tout le temps ouverte aussi. Tout est fait afin qu’on soit dans des conditions optimales pour progresser.

L’an dernier, ce fut ta première vraie saison professionnelle. Il a fallu un temps d’adaptation mais le bilan est plutôt positif non ?

Exact. Il a fallu s’ajuster à un nouveau championnat, nouveau jeu, etc. Ça m’a pris un peu de temps pour m’adapter. J’ai aussi voulu m’adapter à l’équipe au lieu d’être selfish (égoïste) et de faire mes trucs pour me montrer.

« Je suis plus attendu comme un leader que la saison dernière »

Les playoffs du championnat serbe, et notamment cette fantastique demi-finale contre le Partizan Belgrade, cela va rester comme le premier moment fort de ta carrière ?

On peut dire ça, oui… On a perdu lors du dernier match de la finale contre l’Étoile Rouge. C’était vraiment une très belle expérience, un grand moment. Ce n’était pas la première finale que je jouais mais la première série, face à un club mythique en plus. Il y a forcément des regrets mais c’est comme ça.

Ce fut également la toute première finale de la courte histoire du Mega Bemax. Était-ce important pour le club ?

Oui. Quand les gens regardent Mega, ils croient que le seul but est de sortir des jeunes. Mais non, on veut gagner.

Et pour l’instant, comment se passe ce début de saison ?

On est à deux victoires et trois défaites (entretien réalisé avant le revers contre l’Étoile Rouge lundi, où Malcolm Cazalon était absent en raison d’une blessure mineure au genou, ndlr). L’équipe est en train d’évoluer, on joue de mieux en mieux.

Comment se passe le partage des responsabilités depuis le départ du MVP Filip Petrusev vers l’Anadolu Efes Istanbul ? Cette saison, tu sembles être l’un des cadres de cette équipe avec le plus gros temps de jeu moyen du groupe…

J’ai plus de responsabilités, plus de temps de jeu. On me demande de plus créer pour les autres. Avant, je ne jouais pas du tout de pick and roll. Maintenant, le nouveau coach (Vlada Jovanovic) nous en fait jouer beaucoup, on travaille énormément là-dessus à l’entraînement. Cette saison, je suis plus attendu comme un leader que l’année dernière.

5 heures d’entraînement par jour

Que fais-tu de plus ici que tu ne pourrais pas faire en France ?

Déjà, ici, tu viens quand tu veux à la salle. Le staff est vraiment à disposition : si tu veux faire une séance supplémentaire, le préparateur physique viendra si tu le demandes. Je vis juste à côté de la salle, ça facilite la vie pour les soins, etc.

Sens-tu une mentalité de travail à la Serbe ? Qu’est-ce qui diffère par rapport à ce que tu as connu auparavant ?

Ah oui, ça se sent. Notre coach est super exigeant sur tous les détails. Par exemple, en France, un 5 contre 0, on va le faire en trottinant. Ici, on est toujours en train de sprinter, toujours à 300%. C’est ça qui est différent de la France. Et le jeu n’est pas le même non plus. Je n’ai pas beaucoup joué en France mais de ce que j’ai vu, il y a plus d’espaces. Ici, en Ligue Adriatique, c’est dur d’attaquer le panier, tout le monde est à l’intérieur. C’est peut-être un peu plus réfléchi aussi.

Concrètement, comment se déroule une journée de travail classique ?

On a deux entraînements par jour. Le matin, c’est 50 minutes de muscu, 50 minutes d’individuel, un peu de 4 contre 4 et un peu de travail spécifique sur le shoot. Ça dure donc trois heures le matin et il y a deux heures d’entraînement collectif l’après-midi.

Tes choix ont souvent été remis en cause jusque-là, notamment ce prêt en Belgique où tu as stagné pendant que tes compères de la génération 2001 explosaient. As-tu l’impression d’avoir remis ta carrière sur les bons rails à Belgrade ?

Oui, complètement. Après, je ne me compare à personne, chacun suit son propre chemin. Tout ce que je sais, c’est qu’ici, je progresse énormément. Je suis bien entouré, que ce soit avec mes agents, le club, ma famille. Je suis très content d’être ici.

« Devenir un vrai joueur de pick and roll »

Est-ce ta dernière saison à Mega ?

Oui. On a décidé de refaire une année supplémentaire ici car ce serait embêtant de partir sans avoir prouvé ici.

Et après, quel est l’objectif ?

La NBA. Il me reste encore une année d’éligibilité mais je vais me présenter à la Draft en 2022.

Quels sont les axes de travail dans ce sens ?

Ma main faible, la droite. Mon ball-handling. Et vraiment être un vrai joueur de pick and roll, jouer comme un meneur. J’évolue beaucoup plus sur le poste 2 mais je prends quand même assez souvent la balle à la mène cette saison.

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As-tu stabilisé ton shoot aussi ?

On fait beaucoup de séances dédiées au shoot oui (il sourit). Avant, j’avais un peu de problèmes avec ma gestuelle, elle partait un peu trop sur le côté. En début de saison, on a bien travaillé sur ma mécanique et maintenant, ce ne sont que des répétitions, mettre beaucoup de tirs de suite, etc.

Et mentalement, as-tu  l’impression d’avoir passé un cap ? 

Je n’ai jamais été faible mentalement. Il en faut beaucoup pour m’atteindre. Je suis toujours resté humble, je sais où je veux aller et je travaille en ce sens.

À Belgrade,

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