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ITW Nabala Fofana : « Une opportunité de jouer en EuroLeague et dans une équipe compétitive »

Restée à Nantes pour le confinement, c’est à Lattes-Montpellier qu’évoluera l’année prochaine Nabala Fofana (1,92 m, 20 ans). Avant cela, cette jeune joueuse prometteuse de la génération 2000 a connu ce qu’il y a de mieux dans le basket français.

Elle a commencé le basket à ses 10 ans avec l’AS sportive de son collège. Nabala se fera ensuite recruter en benjamine par le club de Paris 18 où elle restera 3 ans et sera sacrée championne de France en minime première année. Egalement pensionnaire du pôle espoir Ile-de-France et présente dans l’ensemble des sélections départementales et régionales, elle a pu s’exposer partout. La suite est donc logique : elle intègre le Centre Fédéral une fois arrivée en cadette. Ainsi après avoir fait ses premiers pas du côté du Paris Basket 18, elle franchit petit à petit les échelons en appréhendant l’exigence du monde professionnel avec le CFBB : «  L’INSEP, c’est super car cela te prépare déjà au monde professionnel. A 15/16 ans tu commences déjà à goûter au monde professionnel en jouant contre des adultes et pros, puis le fait de perdre souvent ça te forge. A l’INSEP, j’ai énormément progressé. Vraiment on travaille beaucoup physiquement là-bas, c’est intense. » Depuis petite, que ça soit dans le sport ou dans la vie, Nabala a toujours eu cette envie de progresser pour devenir la meilleure, mais le Centre Fédéral lui a appris à mettre tout en œuvre : « C’est qu’à l’Insep que j’ai commencé à penser devenir professionnelle, mais depuis le début j’ai toujours eu envie d’être la meilleure, de faire les choses mieux que les autres, en plus l’INSEP m’a appris à me discipliner. » Après de nombreuses sorties prometteuses et des statistiques plus que correctes pour une joueuse de cet âge (5,2 points et 5,0 rebonds en 21 minutes de jeu en moyenne en LF2), Nabala signe son premier contrat professionnel à Nantes-Rezé.

Nantes, la découverte de l’élite française

Après avoir prouvé de quoi elle était capable, notamment lors de sa dernière année au CFBB, c’était le moment venu pour Nabala de connaître la première division française. Nantes s’est révélé comme une suite logique pour sa jeune carrière : «  J’ai choisi d’aller à Nantes car c’était le seul club de LFB qui avait réellement un projet intéressant à me proposer. Et vu que c’est un ‘’petit’’ club, je savais que j’allais avoir des opportunités et la chance de progresser. » Pour autant, le bilan de ces deux années n’est surement pas celui espéré par Nabala. Malgré des entrées encourageantes, elle n’a jamais su s’imposer dans l’effectif d’Emmanuel Coeuret. En effet, joueuse de grande taille, costaude physiquement avec un réel potentiel que ça soit en attaque ou en défense, elle n’a pas réussi à avoir le déclic. Mais entre manque de temps de jeu et de confiance en soi, son passage chez les Déferlantes a été sur courant alternatif, pourtant au début les choses avaient bien commencé  : « La première saison le coach attendait que je fasse de bonnes entrées et à vrai dire ça a plutôt bien marché. Au début je n’étais pas encore prête mais le fait de ne pas jouer beaucoup et que le coach soit dur avec moi ça m’a forgé. Obligatoirement je devais me concentrer sur les choses simples, la première année j’étais vraiment dans mon rôle. » Après une première saison, certes compliquée dans l’adaptation, Nabala avait toutefois montré de belles choses mais avec des statistiques de 3,7 points à 27% de réussite aux tirs et 4,3 rebonds pour 3,7 d’évaluation en 18 minutes, la confirmation voulue en deuxième année n’a pas eu lieu.  : « La première année pour une jeune joueuse c’était plutôt bien, mais la deuxième je n’ai pas assez confirmé. Cette année j’ai vraiment raté beaucoup de tirs, et je pense que c’est dû à cause de mon manque de confiance. Sur ces deux années, je me suis posé beaucoup de questions et je n’étais pas vraiment moi-même par moment. »

Ce manque de confiance n’est pourtant pas causé par l’ambiance du club, puisque dès le départ le staff et les joueuses ont su directement la mettre à l’aise : « Mise à part ça, j’étais super bien à Nantes, super bien entouré. Les joueuses m’ont super bien conseillé et elles m’ont apporté leur expérience. Elles venaient prendre mes rebonds après la fin des entraînements quand je faisais des shoots ou autre. Elles ont fait leur rôle de passation entre les générations. » Mais après deux ans compliqués et avec des résultats pas escomptés, Nabala avait besoin de respirer un autre air et connaitre de nouveau challenge. Lattes-Montpellier l’a sollicité pour continuer son développement au sein d’une grosse écurie.Après mure réflexion, elle a accepté le défi dans l’Hérault.

« Je voulais voir autre chose et vivre d’autres chalenges »

Après deux saisons à Nantes, Nabala voulait connaitre d’autres horizons et franchir un cap. Ainsi, deux solutions se présentaient à elle, resigner dans la Loire ou tenter une nouvelle aventure au BLMA. La suite vous la connaissez, après longue réflexion, elle décide de s’engager pour les Gazelles qui étaient troisièmes avant la fin de saison prématurée : « J’avais le choix entre resigner à Nantes ou signer au BLMA. Je n’avais pas envie de rester une saison de plus à Nantes parce que je voulais voir autre chose et vivre d’autres chalenges. Lattes-Montpellier m’avait fait une première offre que j’avais refusé, et ils sont revenus de nouveau, et cette fois ci-après avoir longtemps discuté avec mon entourage j’ai su que je ne pouvais pas refuser. » Un choix qui peut paraitre surprenant dans un premier temps pour une jeune joueuse qui n’a pas encore prouvé totalement à haut-niveau, puisque contrairement à cette année Nabala se retrouvera dans un effectif de grande qualité avec des joueuses de haut-niveau à chaque poste. Mais cette situation ne fait pas peur à la Parisienne, qui est bien déterminée à faire sa place et accumuler le maximum d’expérience : « Le coach a vraiment l’air de me faire confiance, et il sait que je peux apporter dans la rotation. Il m’a dit que j’aurais un peu le même rôle qu’à Nantes, c’est-à-dire apporter des choses en sortie de banc et puis si je peux amener du scoring ça sera du plus. Aussi, il m’a dit que je pourrais travailler que ça soit physiquement ou sur mon shoot et ça c’est primordial pour moi… j’ai encore besoin de bosser pour progresser. » Un défi de taille certes, mais qui ne semble pas effrayer la jeune joueuse : « Puis en dehors de tout ça, pour moi c’est une opportunité de jouer en Euroleague et dans une équipe compétitive. Signer au BLMA c’est aussi saisir les opportunités qui se présentent à moi, ça n’arrive pas à tout le monde. Si je fais ce que j’ai à faire ça devrait bien se passer, j’y crois. »

Avec l’équipe de France U20 l’été dernier (FIBA)

D’abord s’installer au BLMA avant de penser à plus tard 

Lorsque nous parlons des équipes de France jeunes sur ces dernières années, on parle forcément de Nabala Fofana. Habituée aux rassemblements et campagnes internationales (U16, 17, U18 et U20), elle a noué un lien particulier avec le maillot bleu. Néanmoins, plus que de retrouver ses copines et vivre une belle aventure, elle est très attachée à la réussite sous le maillot de son pays : « C’est une opportunité d’aller chercher une médaille avant tout, après c’est vrai que retrouver les copines c’est cool mais le plus important reste la compétition. Avec ces équipes de France jeunes, j’ai vécu tellement de bons moments, comme par exemple l’été dernier c’était vraiment fort avec les U20. On avait connu l’une des préparations physiques les plus difficiles que j’ai jamais vécu. Cette année-là on a créé de vrais liens entre les 2000 et 2001. » Revêtir plus tard le maillot de l’équipe de France A représenterait pour elle une suite logique et serait l’aboutissement de toutes ces années chez les Bleuettes.

En parlant de futur et d’objectif, Nabala ne souhaite pas se projeter plus que ça. Depuis son expérience à Nantes elle n’a qu’une idée en tête, c’est de s’installer au haut-niveau avant de penser au reste : « Pour l’instant, j’attends de voir et je veux me concentrer sur le présent. Je veux vraiment confirmer en pro avant de penser à plus tard. Après forcément je vais y gouter avec Montpellier mais j’aimerais jouer dans une équipe d’EuroLeague plus tard, mais en attendant je préfère me concentrer sur ma progression. » Poste 4/5 très mobile et avec une grande agressivité vers le cercle, Nabala sait déjà quels sont ses futurs axes de progression : « J’aimerais progresser techniquement pour ouvrir mon bagage technique et puis aussi continuer à travailler sur mon tir. Le reste ensuite ça se passe dans la tête. C’est notamment pour ça que je travaille avec un préparateur mental, qui me pousse à aller plus loin dans mes efforts, ça m’aide beaucoup. »

Nabala Fofana n’aura pas eu la meilleure entrée dans le monde professionnel, néanmoins, armée d’une grande volonté et d’un certain caractère, elle ne compte pas manquer les prochaines opportunités qui se présenteront à elle. La prochaine est au BLMA.

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