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ITW Timothé Vergiat (Blois) avant le match 2 des finales contre Antibes : « Les moments difficiles ont soudé le groupe »

L’ADA Blois a l’occasion de décrocher son sésame pour la Betclic ÉLITE, dès ce samedi 11 juin 2022 (17 h), à l’AzurArena d’Antibes. La bande de Tyren Johnson a pourtant longtemps lutté pour le maintien avant de trouver un petit suplément d’âme, début 2022, pour se hisser jusqu’en finale des Playoffs. Timothé Vergiat s’est confié à BeBasket avant le match retour.
Crédit photo : Tuan Nguyen

Quarante minutes : c’est le temps qui sépare l’ADA Blois d’une montée en Betclic ÉLITE. Victorieux de la première manche, mercredi (86-66), les Blésois aimeraient finir la série dès ce samedi (17 h), à l’Azur Arena. Ils ont réussi à étouffer défensivement les Azuréens, alors que tout restait à faire avant la dernière période (64-60, 30’). « Blois est capable de faire la différence sur 2, 3 minutes et d’enflammer le match », expliquait l’entraîneur des Sharks, Daniel Goethals, après le match 1. L’ADA Blois, avec l’exemple en tête de son match retour complètement raté à Vichy-Clermont en demi-finale (-30, 47-77), refuse de s’enflammer et rejette toute forme de pression.

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Avant le match retour, Timothé Vergiat est revenu sur la première manche remportée par l’ADA Blois mais également sur les moments plus compliqués au cœur de l’hiver. Entretien.

Les sourires et la joie dans le vestiaire blésois, après la première victoire de l’ADA contre Antibes. (photo : Tuan Nguyen)

Avec votre victoire au match aller, vous êtes à 40 minutes d’une montée en Betclic ÉLITE. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

On est forcément content car ce premier match était très important mais la montée est encore utopique, il reste le plus dur à faire. On va aller à Antibes sans trop de pression : on a tout à y gagner. On a su augmenter notre intensité au fur et à mesure du match et on les a étouffés dans le dernier quart-temps. Défensivement, on est quand même bien en place et on arrive à imposer notre style de jeu au retour des vestiaires, surtout à domicile. Quand parvient à être constant sur 40 minutes, c’est compliqué de suivre notre rythme.

Vous montez souvent en puissance au retour des vestiaires. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne saurai pas vraiment vous dire pourquoi. En première mi-temps, on est toujours dans le match mais on n’arrive jamais à faire d’écart. Alors qu’en 2e période, on monte physiquement et dans l’intensité. Là où certaines équipes feraient l’inverse.

« On est rarement largement en tête à la pause »

On s’est souvent retrouvé à -10, -15 en première mi-temps. On ne parvenait pas à refaire notre retard dans les moments difficiles mais depuis qu’on est mieux, on y arrive. Mais c’est vrai qu’on est rarement largement en tête à la pause… À part le match retour à Vichy, on a toujours été dedans voire devant en Playoffs.

En première mi-temps, on n’est vraiment pas bons. On perd beaucoup de ballons, on se fait dominer aux rebonds offensifs et on n’est « que » à 3 points (37-40). Donc si on arrivait à rectifier le tir… On avait encaissé 40 points en première mi-temps donc on savait où il fallait mettre l’accent en 2e mi-temps.

Alexis Tanghe a été le détonateur au retour des vestiaires…

Alexis a fait partie de ce renouveau-là en première mi-temps. Il a été gêné par les fautes et quand il est revenu en deuxième période, il a vraiment apporté sa dureté défensivement et quelques paniers. Avec son énergie, il a aidé l’équipe à se relancer. C’est un peu la force de notre équipe : beaucoup de joueurs peuvent apporter.

« Offensivement, on était complètement à la rue »

Au cœur de l’hiver, l’ADA Blois visait le maintien et est aujourd’hui à 40 minutes d’une montée en Betclic ÉLTE. Comment expliquez-vous cette métamorphose ?

C’est compliqué à expliquer. Si on nous avait dit qu’on serait à un match de la montée aujourd’hui, personne ne l’aurait cru. On était vraiment dans le dur. Offensivement, on était complètement à la rue : on marquait 60 points par match. Au-delà des défaites qui s’enchaînaient c’était le jeu qu’on proposait qui n’était pas bon. En Pro B, il est beaucoup question de dynamique, négative comme positive, et on a réussi à s’en sortir. On a pris de la confiance, on a commencé à digérer le système du coach qui met du temps à se mettre en place. On savait qu’on avait un coup à jouer en Playoffs, une fois la qualification acquise. À part le SLUC Nancy qui était au-dessus cette saison, le niveau des autres équipes étaient globalement homogènes.

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Pourquoi avez-vous mis du temps à intégrer le système défensif de Mickaël Hay ?

Parce que ce sont des placements qui ne sont pas forcément naturels au début, parce que c’est une façon de jouer qui demande beaucoup de partage de ballons. Parce qu’on avait pas mal de nouveaux joueurs et de blessures : Mbaye (Ndiaye) a été à l’arrêt, Anthony Racine est arrivé. Tyren Johnson s’est blessé, Jamar Abrams est revenu… Des joueurs partaient, d’autres revenaient donc on avait du mal à avoir une certaine stabilité.

À l’image de son équipe, Timothé Vergiat a vécu une première partie de saison compliquée avant de hausser le cursus en 2022.
(photo : Tuan Nguyen)

Comment avez-vous vécu ces moments difficiles ?

C’était difficile. Ce n’était pas beau à voir. Avec autant de défaites, on ne faisait pas les marioles. Mais l’avantage de Blois, c’est qu’il y a beaucoup de stabilité. Le même coach, le même GM, le même président depuis quelques années… Je pense sincèrement que ça aurait pu éclater si ça s’était produit dans un autre club. À chaque fois qu’on était dos au mur, on a su gagner des matchs, que ce soit en Playoffs ou en décembre / janvier, quand on se devait absolument de gagner des matchs à domicile. Ces moments difficiles ont soudé le groupe.

Y a-t-il eu un déclic ?

Oui, le premier match de 2022, à Nancy (défaite 85-59, le 11 janvier). On revient de la trêve et on se dit que c’est maintenant qu’il faut se réveiller. Sauf qu’on en prend 40 et on est lamentables. Je me rappelle qu’on a eu des discussions à l’hôtel avec les gars jusqu’à pas d’heures. Et après, on a commencé à regagner.

« Pas de pression mais de l’adrénaline  »

Le retour de blessure de Mbaye Ndiaye coïncide également avec votre montée en puissance…

Oui ! Athlétiquement, c’est un monstre. Il a énormément apporté au groupe en défense. Quand il est revenu de blessure, ça a changé pas mal de choses, il a rééquilibré l’équipe. Lorsqu’il est dans l’intensité et qu’il est concentré, c’est un joueur qui peut changer un match. Il est capable de faire des actions spectaculaires mais dans la dissuasion, il apporte quelque chose. Il n’a plus rien à faire en Pro B : il pourrait faire pareil plus haut. Il faut qu’il arrive à stabiliser son tir et mercredi, il en met deux et ça change tout.

Comment jugez-vous votre saison avec l’ADA Blois ?

Plutôt bonne en 2e partie de saison alors qu’au début c’était un peu compliqué. Il a fallu s’adapter au système du coach. Et si ça pouvait se finir sur une montée, ce serait génial. C’est vrai que j’ai été très bon lors du match d’appui contre Vichy en demi-finale (23 points pour 24 d’évaluation). C’était un match qui comptait vraiment double. J’avais disputé deux demi-finales de NM1 et à chaque fois, on avait perdu la belle. Je ne dis pas que c’est la raison qui explique ma performance mais oui, c’était peut-être l’un de mes meilleurs matchs cette année.

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Thomas Corney a fait deux fautes rapidement, donc je suis rentré tôt dans le match et je savais que j’allais devoir assumer encore plus de responsabilités. Je me sentais bien : il y avait de l’énergie, ça courrait, on faisait des stops, j’ai eu de bons spots de tirs. Quand on commence à en mettre un ou deux, on voit le cercle un peu plus grand.

Dans quel domaine avez-vous progressé cette saison ?

Elle est dure cette question (il réfléchit). J’ai progressé défensivement : des placements différents, une autre façon de voir la défense. Physiquement, j’ai bien travaillé. Je n’ai pas fait ma meilleure saison d’adresse mais c’est peut-être celle où j’ai le plus shooté à l’entraînement.

Si près du but et ce après les épisodes en 2018 et 2020 où l’ADA Blois aurait dû monter en Pro B, y a-t-il une forme de pression ?

De là où on vient cette année, on ne peut pas se permettre d’avoir de la pression. Mais de l’adrénaline, oui. On est près du but : on a toujours pris les matchs les uns après les autres. On aurait pu sauter dès le premier tour : en quart et en demi, on doit aller chercher une belle. À chaque fois, ça ne passe pas grand chose.

Habitué au haut de tableau de Pro B, le Jeu de Paume aimerait maintenant goûter à la Betclic ÉLITE.
(photo : Tuan Nguyen)

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