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Jerome Randle remplace David Michineau aux Metropolitans 92

En 24 heures, la Ligue Nationale de Basket vient d’accueillir deux vieux routiers du circuit européen. Après Mike Efevberha, recruté par Quimper, Jerome Randle (1,75 m, 34 ans) a acté son retour en France. Professionnel depuis 2010, le natif de Chicago va découvrir le 22e club de sa carrière du côté de Boulogne-Levallois. Il s’est engagé en tant que pigiste médical de David Michineau, victime d’une rechute la semaine dernière de sa blessure subie contre le Portugal le 24 février. Touché à la cuisse, le Guadeloupéen en a pour six semaines d’arrêt minimum.

Star en NCAA ou en Australie

Au cours de son parcours sinueux, de la G-League à l’Océanie en passant par le Moyen-Orient et l’Europe, la nouvelle recrue des Metropolitans 92 a déjà effectué un arrêt en France. Ce fut en 2017, à Limoges, pour deux mois frustrants (10,1 points à 42% et 4 passes décisives en 14 rencontres), où il s’était senti enfermé dans le système de Dusko Vujosevic, juste après avoir été élu MVP du championnat australien.

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Avec Limoges, Jerome Randle n’avait pas réussi à « détruire la Pro A »
(photo : Sébastien Grasset)

Star universitaire, élu MVP de la célèbre conférence Pac-12 (comme Gary Payton, Jason Kidd, Jason Terry, Brandon Roy, Kevin Love, James Harden ou DeAndre Ayton), l’ex-étudiant de California University n’a jamais réussi à poser les pieds en NBA mais a accumulé les honneurs aux quatre coins du globe. Une réputation qui n’est plus à faire en Australie, donc, mais aussi en Lituanie, où il avait mené le Zalgiris vers le 18e titre national de son histoire en étant élu MVP de la finale, en Turquie, où il a participé au All-Star Game lors de sa saison rookie en 2010/11, ou en Ukraine, dont il défend les couleurs de la sélection depuis l’EuroBasket 2015. Le néo-francilien est un homme fidèle puisqu’il continue de répondre à l’appel du drapeau : ainsi, il était encore présent lors de la dernière fenêtre internationale et avait été l’un des meilleurs Ukrainiens en Espagne le 24 février (21 points à 9/17, 4 rebonds et 5 passes décisives), dans le contexte dramatique que l’on connaît.

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24 février 2022, couleurs ukrainiennes : le dernier match de Jerome Randle
(photo : FIBA)

Une revanche à prendre en France

Après cette soirée à Cordoba, Jerome Randle est parti jouer un mois en Iran mais n’a pas permis à Mahram de passer le cap des quarts de finale (22,2 points à 51% et 5,2 passes décisives en 6 rencontres). Avant l’invasion russe, il formait un duo intéressant avec Michael Stockton au Budivelnyk Kiev (16,9 points à 48% et 5,1 passes décisives). Des statistiques prometteuses qui tendent à prouver qu’il a parfaitement récupéré de la rupture des ligaments croisés subie en février 2020, à peine deux jours après sa signature à Fuenlabrada. Réputé pour son explosivité et son premier pas dévastateur lors de sa grande époque, qu’en sera-t-il désormais ? Mais l’Américano-Ukrainien a au moins une revanche à prendre sur le championnat de France : attendu comme le messie par Limoges en 2017, à l’image de ce que Pooh Jeter avait su faire deux ans auparavant, il n’avait jamais réussi à s’insérer dans le collectif du CSP. La pression sera beaucoup moins élevée à Boulogne-Levallois, qui tournait déjà très bien sans lui : mais en relais du potentiel MVP Will Cummings, l’ancien limougeaud pourrait faire le plus grand bien au groupe de Vincent Collet et s’avérer une excellente pioche dans la course à la première place.

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