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Encore un tournant raté pour l’ASVEL, désormais dans le dernier wagon

Alors qu'elle avoir prise le contrôle des opérations en menant de 5 points à trois minutes du buzzer, l'ASVEL s'est finalement inclinée 74-75 à domicile contre le Bayern Munich. Une défaite très préjudiciable, qui l'éloigne encore un peu plus de ses ambitions de Top 8, une de plus. Les Villeurbannais sont désormais derniers ex-aequo de l'EuroLeague.
Encore un tournant raté pour l’ASVEL, désormais dans le dernier wagon
Crédit photo : Infinity Nine Media

En quittant le vestiaire villeurbannais à peine cinq minutes après un buzzer final en forme de crève-cœur, Tony Parker a laissé échapper un juron de dépit. Du haut de son immense expérience, le président villeurbannais sait vraisemblablement reconnaître les matchs qu’il faut gagner. Or, celui-ci en était un, et un gros même. Problème : depuis deux semaines, l’ASVEL en a vécu trois en EuroLeague et a perdu les trois… Un premier contre le Zalgiris Kaunas qui relevait finalement d’une sorte de logique au vu de la physionomie des débats ce soir-là, un deuxième à Belgrade, déjà très préjudiciable mais qui pouvait se justifier par les nombreuses absences de la ligne arrière (Nando De Colo et Jonah Mathews), puis un troisième, ce mercredi, face au Bayern Munich (74-75), qui risque de laisser des traces. « Cette défaite fait très mal », soupirait ainsi Nando De Colo (15 points à 4/11 et 3 passes décisives) dans les couloirs de l’Astroballe.

Une ASVEL encore apathique pour démarrer : jusqu’à -17 en première mi-temps

Un revers particulièrement compromettant, d’autant plus qu’il a encore mis en évidence les carences actuelles de l’équipe de T.J. Parker. À savoir, principalement, une incapacité chronique à démarrer ses rencontres de la bonne façon. Sans rythme, l’ASVEL s’est une nouvelle fois retrouvée embarquée jusqu’à -17 en première mi-temps (23-40, 16e minute). « Je devrais apporter un dictaphone et le rembobiner, car j’ai l’impression de me répéter à chaque fois », pestait le technicien local. « On ne peut pas attendre d’être à -17 pour se mettre à jouer en EuroLeague. On a manqué d’énergie alors que c’est le premier truc qui est marqué en grand sur le tableau. » Mais si elle a la fâcheuse habitude de se mettre dans le pétrin, celle ASVEL-là a aussi une qualité particulièrement notable, celle de souvent savoir revenir dans le coup, avec un peu de caractère. Sauf que c’est une chose de rééquilibrer les débats, c’en est une autre de vraiment l’emporter après un tel come-back. C’est passé une fois à Bologne (-19), une autre fois à Valence dans une moindre mesure (-11), mais cela se saurait si la tendance était de toujours gagner quand on navigue à -15 en première mi-temps. « On attend toujours d’être dans le dur pour revenir dans le match et ça demande beaucoup trop d’énergie pour que ça passe à chaque fois », admettait Nando De Colo. « On a du mal à être constant sur 40 minutes. Je ne demande même pas spécialement qu’on soit bons mais au moins qu’on n’ait pas de trou. Tant qu’on ne durcit pas notre jeu, ça va être compliqué. »

Nando De Colo et l’ASVEL en sont désormais à trois défaites de rang en EuroLeague (photo : Infinity Nine Media)

Pourtant, l’ASVEL a fini par avoir tous les éléments en main pour forcer la décision. Enthousiasmants pendant une grande partie de la seconde période, les Rhodaniens ont abordé le money-time en position de force, avec 5 points d’avance à la 38e minute (71-66). Une marge réduite à néant, en l’espace de 58 secondes, par deux étourderies défensives d’affilée… « On fait trop d’erreurs sur un match entier », notait T.J. Parker. La faute à l’inexpérience ? Peut-être, oui, mais pas que… À 71-66, c’est une mauvaise communication entre De Colo et Obasohan qui a permis à Giffey de se retrouver seul pour relancer les débats. Mais quand même un peu, oui. Quand Yves Pons a oublié de faire faute sur le précieux Nick Weiler-Babb (12 points et 5 passes décisives) à 10 secondes de la sirène finale, laissant ainsi pratiquement le chrono s’écouler jusqu’à la fin, c’est sûrement le vécu à ce niveau qui a fait défaut. « L’équipe manque de beaucoup de choses », synthétisait, désabusé, l’arrière nordiste.

Novembre, les promesses envolées…

Peu importe la cause des erreurs au final, l’Astroballe s’est vidée avec la désagréable sensation d’avoir déjà vécu ce match. Forte de sa victoire à Bologne il y a trois semaines, l’ASVEL abordait le mois de novembre avec de jolies promesses au bout des doigts, symbolisées par un Top 8 à portée de fusil grâce à un calendrier très abordable. Las, le château de cartes s’est écroulé et Lyon-Villeurbanne va désormais devoir négocier un mois de décembre vertigineux (Monaco, Olympiakos, Barcelone, Real Madrid…), avec la douloureuse impression d’avoir déjà laissé échapper le momentum et peut-être raté le coche. « Avant de penser à cela, il faut qu’on gagne un match », prévenait T.J. Parker. « Les séries comme celles-ci, il faut vite les arrêter. » Cela tombe bien, les triples champions de France seront de nouveau de sortie dans moins de 48 heures, à Athènes. Mais cela tombe mal, ce sera un autre match en forme de défaite interdite et cela ne leur a pas spécialement réussi jusque-là. Surtout, l’ASVEL va encore affronter le dernier de l’EuroLeague, le Panathinaïkos, comme à Belgrade, comme ce mercredi. Mais cette fois, elle aussi figure en queue de peloton (3v-6d), à égalité avec cinq autres équipes. De plus en plus loin de ses ambitions…

À Villeurbanne,

 

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