L’ASVEL « sweepe » Nanterre 92 au terme d’une démonstration de force dans le match 3

L’équation était simple pour Nanterre. Menés 2-0 par Lyon-Villeurbanne, les coéquipiers de Lahaou Konaté se devaient de l’emporter impérativement pour rester en vie dans cette série. Mais très rapidement la partie va tourner (largement) en faveur des hommes de Zvezdan Mitrovic. Une rentrée que l’on peut qualifier de parfaite de la part des Lyonnais. La réussite de loin, après quelques minutes, fait mouche pour les visiteurs avec en tête de gondole le pivot Adreian Payne (2/2 de loin). A.J. Slaughter (20 points à 7/7 à 2-points, 23 d’évaluation en 23 minute) régale de part ses dribbles pour servir un caviar à Livio Jean-Charles, extrêmement précieux (8 points déjà). Intensité, jeu rapide, Lyon-Villeurbanne exécute à merveille son jeu forçant Pascal Donnadieu à prendre un temps-mort après 5 minutes (6-21, 5e). La défense francilienne prend l’eau à l’image de Mantas Kalnietis qui a tout le loisir de pénétrer dans la raquette et de ressortir la balle pour DeMarcus Nelson (13-27, 8e). Le coup de grâce de ce premier acte est porté par A.J. Slaughter en tête de raquette. Les hommes de Pascal Donnadieu ont encaissé 32 points et sont en grande souffrance (18-32, 10e).

Nanterre revient avec de bien meilleures intentions dans ce 2e acte comme ce contre de Treadwell sur Payne ou encore la possession villeurbannaise qui va au-delà des 24 secondes grâce à une défense de fer des locaux. Le tir intérieur d’Adas Juskevicius fait monter les décibels dans le Palais des Sports Maurice Thorez (24-32, 12e). Si Jeremy Senglin se montre à la hauteur de l’événement (12 points sur les 28 de son équipe après 15 min, 18 au final) – lui qui vit des playoffs sans relief – , à l’ASVEL tout le monde est au diapason avec une volonté de jouer à l’intérieur et notamment sur Livio Jean-Charles (28-39, 15e). Les joueurs des Hauts-de-Seine n’y sont pas. Repoussés loin du cercle par les visiteurs, sans solution et une défense de temps en temps laissée aux oubliettes comme Théo Maledon qui se fait plaisir en pénétration et à distance, l’écart crée à la mi-temps par l’ASVEL (33-58, 20e) est insurmontable pour les locaux. 

Un écart qui enfle minute par minute

L’ASVEL redémarre tambour battant et est sur une série de 19-0 à cheval entre le 2e et 3e quart-temps (33-67, 23e) avant que Treadwell ne stoppe l’hémoragie. La rencontre tourne à la démonstration. Le jeu avec et sans ballon des hommes de Mitrovic va trop vite pour les joueurs du 92, par ailleurs dominés aux rebonds pour la 3e fois de suite (20 à 39). Livio Jean-Charles, Adreian Payne se régalent. L’intérieur français qui d’ailleurs établit son record de points en Jeep ELITE à ce moment du match (19 à 9/10 aux tirs pour 25 d’évaluation en 25 minutes). Le sort de la rencontre scellé, Pascal Donnadieu lance Corentin Carne dans la partie, Jean-Marc Pansa revient en jeu. L’ASVEL mène 44-82 après 30 minutes de jeu. Autant dire que l’écart est le plus important du match à cet instant. Nanterre est à 2/14 à 3-points. Loin, très loin de ses standards. Villeurbanne est à 8/18 derrière les 6.75 m. Quant à l’évaluation elle est de 110 à 33.

Les espoirs de qualification envolés depuis bien longtemps, Pascal Donnadieu – assis sur sa chaise depuis bien longtemps, lui d’ordinaire debout et démonstratif – piannote encore et toujours sur son banc en faisant notamment entrer en jeu Armand Mensah, auteur d’un dunk en fin de match. Zvezdan Mitrovic fait de même avec Sofiane Briki. Malgré un écart qui ne cesse de grimper, les supporters verts et blancs retrouvent de la voix en fin de rencontre en entonnant quelques chants pour leurs joueurs afin de les remercier de cette saison. En toute fin de match, Amine Noua se fend d’un dunk à 180 degrés. La barre des 100 points n’est pas dépassée. Victoire 56-99. L’ASVEL était bien trop forte pour Nanterre, en témoigne l’évaluation collective abysalle (46 à 134). Direction les finales de Jeep ELITE pour les Rhônalpins face à Monaco. La saison de Nanterre s’arrête face à un mur mais n’a pas à rougir de sa saison, une nouvelle fois de belle qualité (4e de la saison régulière, demi-finaliste de playoffs et quart de finaliste en Ligue des Champions). Malgré tout, cette ultime défaite est la plus lourde enregistrée par le club dans son histoire (-43).

Lyon-Villeurbanne et Monaco se retouvent en finale donc, tous deux invaincus jusqu’à présent dans cette seconde phase de championnat. Ce qui n’était plus arrivé depuis 2013 (Nanterre et Strasbourg à l’époque). Autre statistique, depuis 2014, les deux premiers du championnat (Strasbourg et Limoges cette année là) n’avaient plus rallier la finale. Début des hostilités samedi 15 juin à l’Astroballe.

À Nanterre,