Logo Bebasket
Recherche
Recherche
Logo Bebasket
  • À la une
  • Betclic Élite
  • Pro b
  • National
  • Coupes d'Europe
  • Équipe de France
  • Jeunes
  • Féminines
  • Interviews
  • Hooper
  • Camps

Laurent Foirest, coach de Quimper : « On vise à minima les playoffs »

« Pas trop frustré de ne pas avoir pu terminer la dernière saison ? Penses-tu que l’équipe aurait pu aller au bout des playoffs ?

Il y a bien évidemment des regrets parce que l’on aurait aimé finir ce que l’on avait commencé. Nous avions bien travaillé toute la saison, notre seconde place était amplement méritée et on aurait aimé voir ce que cela aurait pu donner en playoffs. De là à dire qu’on serait allé au bout, difficile à dire… mais on sait qu’on aurait pu enquiquiner pas mal d’équipes. Derrière, nous avons dû attendre la décision de la Ligue (qui a finalement opté pour un statut quo, sans montée ni descente) qui a mis pas mal de temps à arriver ce qui nous a handicapé sur le début du recrutement. Après, il y a eu un jeu un peu politique sans trop de clarté et de visibilité. Si on avait pu monter sur décision on l’aurait fait avec plaisir. Cela aurait été tôt, certes, mais je sais qu’avec les dirigeants que nous avons à Quimper nous ne serions pas partis si nous n’avions pas pu.  Maintenant, je reste tout de même convaincu que Blois aurait dû monter en récompense de tout le travail effectué pendant toute la saison dernière.

Malgré la perte de Chima Moneke (parti à Orléans, en Jeep Elite), la balance arrivées-départs semble plutôt favorable, avec notamment l’arrivée d’Ovidijus Varanauskas

Moneke, clairement on aurait souhaité le conserver, et comme pour Lucas Dussoulier (parti à Nanterre), il serait resté volontiers à Quimper si nous étions montés. C’est un garçon qui a de l’ambition et qui est encore jeune. L’an passé, c’était le joueur le plus athlétique et aérien du championnat de Pro B, donc il mérite de découvrir l’élite. Il a clairement le niveau, maintenant il faut lui laisser la liberté dont il a besoin pour s’exprimer. Nous ne perdons pas trop au change avec l’arrivée de Junior Etou. C’est un profil différent mais c’était une volonté de ne pas essayer de trouver quelqu’un avec le même profil que Chima. Junior aspire également à évoluer plus haut et je pense qu’il a les qualités pour. On a eu la chance de l’avoir. Il est très à l’écoute et on va essayer de le faire progresser.

laurent-foirest----xxx-1598952714.jpegAprès avoir échoué à s’imposer dans l’élite avec Limoges, Ovidijus Varanauskas revient se relancer en Pro B. (photo : @ Eurocup)

Varanauskas, lui, se situe vraiment entre la Pro B et la Jeep Élite. C’est un joueur des pays de l’Est (lituanien) avec un bon QI basket. Il sait où il faut mettre le ballon et est très bon sur pick-n-roll. Son passage par Limoges l’a fait évoluer athlétiquement par rapport à ses premières années en Pro B, quand il évoluait du côté de Rouen. Il défend mieux sur l’homme et est plus en capacité de tenir les duels. Il arrive avec un esprit revanchard et avec l’envie de prouver qu’il vaut mieux que ce qu’il a montré l’an passé. Il s’entraine dur et donne beaucoup de conseils à nos jeunes.

Bathiste Tchouaffé, «je vais être derrière son cul pour que son explosion arrive dès cette saison»

Bathiste Tchouaffé, un jeune joueur à fort potentiel que l’on attendait plus haut plus tôt, vient à Quimper pour franchir un cap et prendre la suite de Dussoulier. Est-ce que tu penses que ton passé de joueur joue pour attirer ce type de profil ?

Oui, Bathiste c’est un projet sur une année, éventuellement deux. Il vient chercher des responsabilités à Quimper, même si la saison dernière il a performé sur la seconde partie du championnat, mais au sein d’un collectif qui était un peu en perdition (Poitiers était dernier au classement). Personnellement, je suis un peu un coach-joueur donc j’essaye de leur apprendre les ficelles et les faire progresser sur leurs points faibles. C’est ce qu’était venu chercher Lucas Dussoulier. Avec Bathiste, c’est pareil. Il ne voulait pas rester en bout de banc en Jeep Élite. Beaucoup de gens attendent son éclosion parce que c’est un gamin sur lequel il y a eu beaucoup d’espoirs. Il faut le laisser tranquillement s’épanouir. Il s’entraîne bien, c’est un bosseur et avec le talent qu’il a il va bien finir par exploser. Et je vais être derrière son cul pour que cela arrive dès cette saison à Quimper. Il doit être un peu moins propre et apprendre à tirer un peu plus la couverture à lui.

Quel est l’objectif du club pour cette saison ?

Les joueurs sont arrivés en forme malgré la longue coupure liée au confinement et un arrêt de 4-5 mois. Le préparateur physique leur avait fait un programme. Après, des joueurs comme Charly Pontens par exemple, ont fait pas mal de 3×3 durant l’été. Le club essaye de progresser chaque saison au niveau structurel et sportivement. Donc on vise à minima les playoffs, puis on verra comment la mayonnaise prend. Blois sera de nouveau au rendez-vous, Nancy a fait un bon recrutement en mettant les moyens, Nantes et Fos feront également partie aussi des grosses cylindrées.

« Je m’éclate à 100% dans mon rôle de coach à Quimper »

Tu as pris l’Ujap alors qu’elle avait quasi un pied en NM2, et la saison dernière vous étiez presque aux portes de la Jeep Élite. Tu te vois durer dans le club, à l’instar d’un Ruddy Nelhomme à Poitiers ?

Le club n’a plus rien à voir avec celui dans lequel je suis arrivé il y a cinq ans. Nous avons des dirigeants, Bernard Kervarec et Patrick Tudal, qui connaissent le basket mais qui sont avant toutes choses d’excellents chefs d’entreprises. J’ai les mains libres sur toute la partie sportive. Ils font ce qu’ils disent et ne te promettent pas des choses qu’ils ne peuvent pas faire. Avec l’arrivée d’Hamid Mesbah (directeur général, ex-ASVEL) le club a encore franchi une étape. On attend avec impatience la nouvelle salle pour avoir encore un élan supplémentaire. Maintenant, comme quand j’étais joueur, je prends les choses les unes après les autres. Je vis le moment sans essayer de regarder trop loin. Pour l’instant, je m’éclate à 100% dans mon rôle de coach à Quimper et je profite pleinement du moment.

laurent-foirest----xxx-1598952475.jpegLaurent Foirest, assistant de Vincent Collet en équipe de France, ici avec Frank Ntilikina lors d’un match de préparation au Mondial 2019 face à la Tunisie (photo : @ Guillaume Poumarede)

Tu aurais dû participer avec l’équipe de France au JO de Tokyo. Est-ce que le fait que ce soit repoussé d’un an est plutôt une bonne ou une mauvaise chose pour l’EDF ?

L’avenir nous le dira. Des jeunes vont éclore (Hayes, Maledon etc…), des anciens qui seront toujours présents, d’autres à voir. Il y aura toujours le même bordel avec la NBA donc difficile de savoir qui sera disponibles. Et à partir de là, il y aura des choix à faire avec forcément des contents et des mécontents mais après, c’est la vie d’une sélection. On veut faire une équipe compétitive ET complémentaire.

On fête cette année les 20 ans de la médaille d’argent au JO de Sydney. Y aura-t-il quelque chose d’organisé ? Tu es toujours en contact avec les anciens joueurs ?

Je suis en contact avec Bonato, Sciarra et Risacher. Faut demander à Fédération s’ils ont l’intention de faire quelque chose. Effectivement, comme on l’a souvent entendu, il y avait possibilité de davantage capitaliser sur cette médaille d’argent. Après, cela a servi d’enseignement pour mieux faire les choses avec la génération d’après, donc ça aura au moins servi à ça. » 

À Quimper,

Commentaires


Veuillez vous connecter afin de pouvoir commenter ou aimer
Connexion