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Le journal de Thomas Bissuel : l’arbitrage vidéo

Tout au long de l’EuroBasket féminin (du 27 juin au 7 juillet 2019), l’unique arbitre français présent sur le tournoi, Thomas Bissuel, tiendra régulièrement un journal de bord sur BeBasket. L’occasion de suivre un officiel en immersion au cœur d’une compétition de haut-niveau.

Instant Replay System !

Je ne suis pas sur le terrain aujourd’hui, j’ai été désigné comme « stand by » c’est-à-dire arbitre remplaçant. Je me prépare comme mes collègues et je reste à la table de marque pendant le match, prêt à remplacer un collègue en cas de blessure. Je suis assis à côté de l’opérateur télé, j’ai en charge de garder un œil sur l’écran de contrôle. J’ai le luxe de pouvoir regarder toutes les actions sur l’écran et de revoir chaque décision au ralenti avec 12 angles de caméra différents.

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Je ne suis pas habilité à intervenir pendant le match, officiellement c’est l’opérateur vidéo qui assure la communication entre le Crew Chief (le premier arbitre) et le OB van (Outside Broadcasting van, en français : car régie). Toutes les communications doivent être faites en anglais évidemment, elles sont susceptibles d’être diffusées en direct à l’antenne pour informer les téléspectateurs de la démarche des officiels.

Le protocole vidéo est très strict et doit impérativement être respecté. Une mauvaise utilisation de cet outil pendant le match induit une mauvaise utilisation de la législation et ouvre automatiquement un droit à une contestation devant un tribunal. Les cinq étapes à respecter sont les suivantes :

  1. Décision initiale des arbitres et communication de cette décision,
  2. Signal officiel de demande d’utilisation de l’IRS :le-journal-de-thomas-bissuel---l-arbitrage-video1561936000.jpeg,

     

  3. Visionnage de l’action, 

     

  4. Collecte d’informations claires permettant de modifier la décision initiale,

     

  5. Décision finale annoncée par le Crew Chief.

Sans élément concluant à la vidéo, la décision initiale doit être maintenue. Il est absolument impossible d’utiliser la vidéo pour analyser une action qui n’a pas été sanctionnée par les arbitres : seules les infractions sifflées peuvent être revues.

Le règlement FIBA définit clairement les cas pour lesquels les arbitres peuvent utiliser l’IRS. La NBA, l’Euroleague ou la LNB ont des règlements adaptés ou différents. Les cas réglementaires sont :

  • À n’importe quel moment du match : 6 cas

    1. Valeur d’un tir à 2 ou 3 points

    2. Nombre de lancers-francs à tirer

    3. Nature de la faute sifflée : personnelle, antisportive ou disqualifiante

    4. Temps restant au chronomètre de jeu ou chronomètre des tirs

    5. Identifier quel joueur doit tirer des lancers-francs

    6. Analyser une bagarre

 

  • Seulement dans les 2 dernières minutes du 4ème QT ou de la prolongation : 4 cas

    1. Violation des 24s ou 14s

    2. Identifier si un panier est valable lorsqu’une faute est sifflée

    3. Sortie de balle

    4. Intervention illégale sur le ballon ou le panier (goaltending)

 

  • Seulement lors de la dernière action du quart-temps ou de la prolongation : 5 cas

    1. Tir au buzzer

    2. Sortie de balle du tireur (pied sur la ligne)

    3. Violation des 24s ou 14s

    4. Violation des 8s.

    5. Faute au buzzer

Nous avons déjà utilisé l’IRS à plusieurs reprises depuis le début du tournoi. Aujourd’hui encore nous avons eu recours à la vidéo pour analyser la situation suivante : faute normale ou faute antisportive ?

La joueuse bleue n°23 est en retard et crée un contact qui ralentit la progression de l’attaquante. L’arbitre siffle une faute normale puis demande à étudier la vidéo pour déterminer si cette faute doit être transformée en faute antisportive en raison du critère n°3 (C3) : contact non nécessaire dans le but de stopper la transition offensive.

Dans cette situation, c’est une action normale du défenseur, le critère de faute antisportive ne peut pas être appliqué ici. La faute simple est maintenue et confirmée par le Crew Chief.

Pas de match en Serbie demain puisque les équipes des poules C et D voyagent en direction de Belgrade où auront lieu les matchs de barrage mardi prochain pour déterminer quelles équipes joueront les ¼ de finale : Italie vs Russie et Belgique vs Slovénie.

Nous prendrons la route demain à 9h30 pour parcourir les 90 km qui séparent Zrenjanin de la capitale. Une fois à Belgrade, entraînement, shooting et stretching nous permettront de rester en jambes : les phases finales approchent pour les équipes comme pour les officiels !

Les précédents journaux de bord de Thomas Bissuel à l’EuroBasket féminin 2019 :

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