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Liz Mills écrit l’histoire : nommée à la tête du Kenya et qualification historique pour l’AfroBasket, 28 ans après

Elle n’est pas la première femme de l’histoire sur le banc d’une sélection africaine masculine puisque Brigitte Affidehome Tonon avait été promue entraîneur du Zaïre lors des éliminatoires de l’AfroBasket 2017. Mais ce qu’a fait Liz Mills lui assure une place dans la postérité.

Nommée en janvier à la tête de l’équipe kenyane, anonyme 115e du classement FIBA, la jeune Australienne a réussi à replacer les Morans sur la carte du basket continental en les qualifiant pour la prochaine édition du championnat d’Afrique (au Rwanda, du 24 août au 5 septembre 2021). Seulement la quatrième participation de leur existence, et la première depuis… 28 ans. Clin d’œil du destin, qui rend cette histoire encore plus belle : le Kenya a composté son billet en terrassant au buzzer l’ancienne nation phare du basket africain, l’Angola (championne d’Afrique à onze reprises, en treize tentatives, entre 1989 et 2013), sur un dernier tir de Tylor Ongwae (Bakken Bears). On notera également la prééminence de Joel Awich (Dax-Gamarde), auteur de 13 points et 4 rebonds, dans ce succès décisif.

« Nous sommes tellement heureux », savourait Liz Mills en conférence de presse. « Nous avons abordé cette rencontre avec énormément de respect pour l’Angola, l’un des monuments du basket africain, et le fait de les avoir battus signifie tellement pour nous. C’est génial de s’être qualifié pour l’AfroBasket. »

Originaire de Sydney, Liz Mills a découvert le continent africain au cours de l’été 2008, à l’occasion d’une mission de volontariat d’un mois à Monze (Zaïre) auprès de jeunes victimes de maladies sexuellement transmissibles. Elle s’y est durablement implantée depuis 2011, dirigeant plusieurs équipes en Zambie et au Rwanda, puis en devenant assistante auprès des sélections zambiennes et camerounaises (adjointe de Jean-Denys Choulet). Projetée en pleine lumière par le Kenya, elle n’a pas manqué l’opportunité d’abattre une nouvelle barrière dans le basket international.

« Je suis reconnaissante à la fédération kenyane de m’avoir fait confiance pour tenter de se qualifier pour l’AfroBasket 2021 », disait-elle récemment à la FIBA. « J’espère que nous aurons bientôt pouvoir une autre femme sur un banc lors d’un AfroBasket ou d’une Coupe du Monde. Le plus important est de servir d’exemple pour la prochaine génération de femmes coachs, de leur montrer que c’est possible. J’ai été si bien accueillie en Afrique que c’est clair qu’il y a une volonté de voir plus de femmes sur les bancs de touche. Mais il est aussi primordial que les fédérations et les clubs accordent leur confiance aux femmes. Comment voulez-vous qu’il y ait plus de femmes coachs si on ne leur donne jamais leur chance ? »

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Liz Mills, une pionnière ?
(photo : KBF)

Dans la bulle de Yaoundé (Cameroun), la présence de Liz Mills à la tête des Morans n’est pas passée inaperçue. Ancien pivot de Bourg-en-Bresse et Nanterre, désormais capitaine de l’équipe du Sénégal tombeuse du Kenya vendredi (69-51), Youssou Ndoye avait fait preuve d’une belle élégance envers la technicienne australienne en conférence de presse.

« J’aimerais ajouter une dernière chose et féliciter coach Mills d’être devenue la première femme à la tête d’une sélection africaine (deuxième plutôt, ndlr). Je pense que c’est une très grande étape dans le monde du sport et c’est quelque chose qu’il faut saluer et encourager car cela montre que les femmes sont prises au sérieux. C’est quelque chose de grand. Je voudrais la féliciter et lui souhaiter bonne chance, j’espère qu’elle coachera beaucoup d’autres matchs. »

Elle aura au moins l’opportunité de coacher sur la grande scène l’été prochain. Pour la première fois depuis 1993, le Kenya sera à l’AfroBasket. Une formidable chance pour Liz Mills de se faire le porte-drapeau d’une nouvelle génération de femmes au sein d’une profession (presque) exclusivement masculine.

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