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Monclar contre Monclar en finale de Pro B : « Je lui ferai un bisou parce que c’est mon frère mais après, c’est fini »

 « Il ne sera pas acteur de la finale lui hein », se marre Benjamin Monclar, en préambule de l’interview, lorsque nous leur présentons l’idée de l’article : réunir les deux frères Monclar, acteurs (ou pas donc…) de la finale des playoffs de Pro B dans deux camps opposés, dans un même entretien.

Le destin peut être parfois capricieux. Acteur majeur de l’histoire de Blois, arrivé en janvier alors que le club végétait en NM1, Benjamin Monclar (1,92 m, 34 ans) ne semblait avoir qu’un seul objectif pour sa fin de carrière : permettre à l’ADA d’accéder à la Betclic ÉLITE. Mais l’ex-capitaine blésois a enchaîné les désillusions : « le vol » de 2018 (champion, Blois avait été interdit de montée à cause d’une absence d’une structure de formation agréée), pour reprendre ses mots, le Covid qui est venu interrompre prématurément le championnat en 2020 alors que l’ADA était première puis le terrible effondrement de juin dernier dans le sprint final (cinq défaites sur les six derniers matchs). Alors l’arrière a choisi de retourner dans sa ville d’enfance, Antibes, là-même où il avait déjà été sacré champion de France Pro B en 2013. Dans un club qui aurait dû être relégué en NM1 l’année dernière sans la fusion entre Gries-Oberhoffen et Souffelweyersheim, Benjamin Monclar (11,2 points à 44%, 2,7 rebonds et 3,4 passes décisives) fait ce qu’il sait faire de mieux : être le capitaine de route d’une équipe qui gagne.

Et puisque le destin peut être capricieux, ses envies de retrouver l’élite (37 apparitions avec la JDA Dijon en tout début de carrière) vont se heurter au sort de l’ADA, dont le domaine sportif est dirigé depuis 2009 par Julien Monclar (38 ans). Éphémère joueur de Pro B avec… Antibes (11 apparitions en 2002 et 2004), évidemment, passé par la NM2 à Pont-de-Beauvoisin et Fréjus, diplômé d’un master de juriste du sport, le Lyonnais avait succédé à Hugues Chollet en tant que GM de Blois en septembre 2009. À cette date, le club se construisait tout doucement dans l’anonymat de la Nationale 1 (6e la saison précédente). Tout jeune dirigeant à l’époque, encore joueur en Prénationale dans l’équipe réserve, il incarne depuis la montée en puissance de Blois, passé d’une salle vétuste (le Palais des Sports et ses 1 200 places) au superbe Jeu de Paume, du ventre mou de la troisième division (12e en 2011) au titre de champion de France Pro B en 2018. L’histoire de l’ADA reste toutefois marquée par de longues périodes passées en salle d’attente avant les accessions : trois finales perdues en NM1, puis les péripéties connues de la Pro B. Jusqu’à ce mois de juin 2022 ?

Voici donc l’histoire de deux destins, aussi liés pour une vie qu’incompatibles pour une semaine, au cœur d’une finale de Pro B.

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L’un sur le terrain, l’autre en coulisses : duel de Monclar en finale de Pro B !
(photos : Sébastien Grasset et Lilian Bordron)

Blois – Antibes en finale de Pro B… Au final, au moins, c’est un Monclar qui gagnera.

Julien Monclar : Oui mais si on dit cela, on peut aussi dire qu’un Monclar est aussi sûr de perdre !

Benjamin Monclar : Et on sait aussi qu’on ne jouera pas l’un contre l’autre la saison prochaine.

Vendredi, lorsque votre club se qualifie pour la finale, quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris l’identité de l’adversaire, et donc que votre frère serait en face ?

BM : Comment dire ? Déjà, j’étais content pour eux mais c’est une situation vraiment particulière pour moi. Entre guillemets, cela aurait été plus simple pour moi si ça avait été Vichy en face mais je suis très heureux pour le club, mon frère, mes anciens coéquipiers, le coach. Mais c’est sûr que cela aurait été plus facile à titre individuel d’affronter Vichy ou n’importe quelle autre équipe.

JM : L’ASA a fait un parcours incroyable mais ça faisait un petit moment que j’avais l’impression qu’Antibes irait en finale. En plus, vendredi, on a fini notre match assez longtemps avant eux. On est dans l’instant lors de chaque série, on pense uniquement à la confrontation du moment mais j’avais la conviction que si on allait en finale, ce serait Antibes en face. Donc il n’y avait pas vraiment de surprise. Je ne saurais pas l’expliquer… Mais pour ma part, ça se sentait depuis le début des playoffs. La question était plus de notre côté. Je ne dis pas qu’Antibes a eu un parcours facile, loin s’en faut. Ils ont affronté une grosse équipe d’Évreux, qui était en forme, mais ils ont dominé le premier tour puis la demi-finale a été bouillante contre l’ASA. Sauf que je m’attendais à ce qu’Antibes soit en finale.

« Ce n’est pas un hasard si les équipes de Ben ont tout le temps du succès »

Un tour de playoffs Blois – Antibes était évidemment une éventualité depuis le début de saison mais aviez-vous envisagé un tel scénario, un affrontement en finale, depuis que vos chemins se sont séparés l’été dernier ?

Les deux ensemble : Pas du tout !

JM : Clairement pas, non ! (il rit)

BM : On s’était peut-être dit qu’on se jouerait en quart de finale mais à aucun moment, on n’avait pensé à la finale. Enfin, je parle pour moi là.

JM : Non, c’est pareil de mon côté. À part quand j’ai vu le bracket des playoffs mais c’est récent tout ça. Pendant la saison, pas du tout. Mais il y a eu des trucs marrants : on a joué Antibes le 23 décembre donc ça nous a permis de partager Noël en famille comme on le fait depuis de nombreuses années. C’était l’anniversaire de ma fille donc c’est un jour particulier et tout le monde était là. Le match de Noël, Antibes – Blois, avec toute la famille était sympa.

BM : La veille de ce match, Mickaël (Hay) m’avait dit : « On va déjà essayer de se maintenir ! » C’était l’époque où Blois n’était vraiment pas bien.

JM : C’est ça. Donc ça, c’était en décembre puis en février, il y a eu le retour de Ben après huit saisons passées à Blois. Il y a eu un petit hommage avec les anciens coéquipiers. Tout ça, on l’a vécu de manière normale car au-delà que ce soit mon frangin, c’était surtout un joueur marquant de l’histoire du club qui revenait. Lui, il dit que Mickaël disait qu’on allait essayer de se maintenir. Moi, il me disait qu’on allait essayer d’accrocher les playoffs.

BM : Ah ben à l’époque de ce match-là, il m’avait dit ça.

JM : On venait de casser la série de sept défaites d’affilée en battant Rouen.

BM : Donc vu qu’on vous a battus (82-73), vous restiez sur huit défaites en neuf matchs…

JM : Oui.

BM : Mais depuis, vous n’avez pas perdu beaucoup de matchs quoi !

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Avec Dijon (2011) et Antibes (2013), Ben Monclar a déjà connu deux montées, toutes solidées par des départs
(photo : Sébastien Grasset)

Avoir son frère en face, est-ce quelque chose qui rend la finale plus sympa ou vous auriez préféré éviter cet affrontement fratricide ?

BM : En effet, ça rend la finale encore plus sympa ! C’est marrant, les gens autour sont contents, ça met une histoire au milieu de cette finale. Après, comme je l’ai dit, ça aurait été plus facile pour moi si ce n’était pas Blois.

JM : Moi, j’aime beaucoup cette finale. J’adore ! Déjà, si je me mets du point de vue du club, Antibes est un grand nom du basket français. Donc c’est une super affiche, je trouve que ça résonne bien, c’est vraiment cool. Au niveau professionnel, je suis très content de l’affiche. Et au niveau personnel, pendant toutes ces années, on a fait complètement abstraction de cette situation. J’aimerais juste rappeler un truc : bien sûr, Ben n’est pas le seul à être arrivé à Antibes cette année mais je suis surtout fier de ce qu’il a fait avec ses gars. C’est un club qui était en difficulté, qui se cherchait. Moi, je le dis car lui ne le dira pas et personne ne le dit suffisamment : ce n’est pas un hasard si les équipes de Ben ont tout le temps du succès. Je suis assez fier de lui là-dessus.

BM : Merci !

JM : Après, j’espère évidemment qu’il n’ira pas jusqu’au bout mais c’est la vérité. Avec ses coéquipiers, il a participé à remettre Antibes à sa juste place en Pro B. J’ai un sentiment de fierté par rapport à ce qu’il a fait et ça nous fait un bel adversaire. Cela donne une jolie histoire, comme il l’a dit.

 

Vu que vous avez accepté de faire cette interview, cela veut dire que vous avez pris le parti de discuter avant la finale ?

JM : On ne s’est quasiment pas parlé. On a discuté pour la première fois tout à l’heure (entretien réalisé lundi après-midi, ndlr). Il va venir demain (mardi). Autant la dernière fois, on était resté ensemble toute la veille du match. Autant là, pour être franc, ça risque d’être bref. Je lui ferai un bisou parce que c’est mon petit frère mais après, c’est fini. Par contre, l’après-midi du Match 3 de la demi-finale, je lui ai dit : « À mardi ! » (ils rient) C’est tout. Après, cette interview, on fait ça pour vous, ça vous fera un petit contenu. Parce que c’est aussi notre finale, notre championnat, nos clubs. Tout à l’heure, il s’est foutu de ma gueule en disant que je ne suis pas acteur, contrairement à lui. Il a raison (Benjamin rigole). Je vais le laisser concentrer sur ce qu’il a à faire car c’est comme ça. Il faut laisser le jeu se faire.

« Si l’on gagne, ça me ferait mal de voir Blois perdre »

Comment avez-vous vécu cette première saison éloigné l’un de l’autre pour la première fois depuis 2014 ?

BM : Pour moi, c’était un peu différent que d’habitude. J’étais dans un club depuis huit ans où si ça n’allait pas, j’avais toujours quelqu’un à qui parler. Il a fallu s’adapter cette saison. Je n’avais plus ce point de repère là. Après, oui, ce n’était plus pareil mais ça ne m’a pas chamboulé la vie non plus.

JM : De notre côté, il fallait déjà gérer le départ d’un joueur majeur. Il a marqué l’histoire du club, il a tout gagné avec l’ADA (champion de France NM1 en 2016 et de Pro B en 2018, ndlr). Forcément, il faut digérer cela. Cela n’a pas été simple car au-delà de ses simples performances sportives, il y avait aussi le lien avec le coach, avec ses coéquipiers. Ça a laissé un vide qu’il a fallu combler. Ça a été quelque chose, surtout qu’on a eu beaucoup de blessures et d’absences en début de saison. Personnellement, il y a le manque du tonton de mes filles mais sur le plan basket, c’est limite un peu plus simple car quand ton frère joue dans l’équipe, tu as toujours une forme de filtre. C’est hors de question que quelqu’un puisse interpréter un regard, un mot, un geste en un traitement de faveur ou de défaveur. Il y avait toujours, pendant huit ans, le besoin de se poser avec le maximum d’objectivité, donc de se censurer sur cela. Maintenant, je ne l’ai plus. Il y a des garçons avec qui j’ai un lien fort mais ce ne sont pas mes frères : Tyren (Johnson), Thomas (Cornely). J’ai un lien puissant avec ces deux-là mais ce n’est pas pareil, évidemment. Ça rend peut-être la vie un peu plus simple.

Benjamin, tu as déjà abordé le sujet mais après avoir tout donné pour permettre à Blois d’accéder à l’élite, qu’est-ce que cela fait de se retrouver dans la peau de celui qui doit se mettre en travers de la route de l’ADA ?

BM : J’en ai parlé ce matin à mes coéquipiers. Dans un sens, quoiqu’il arrive, je serai à la fois content et triste à l’issue de la finale. Si l’on gagne, je serai heureux de monter, d’être champion, etc, oui, mais ça me ferait mal de voir Blois perdre… Si l’on ne se positionne réellement que sur le mérite, il est évident que l’ADA mérite de monter en Betclic ÉLITE. Parallèlement, même si j’ai déjà été champion avec eux, il y a toujours ce truc de me dire : « S’ils montent et que je ne fais pas partie de ça… » Ce sont plein de sentiments qui viennent s’entrechoquer, à se dire qu’ils méritent mais que moi aussi je mérite. Ce sont plein de choses comme cela. Quand je serai sur le terrain, je serai à fond sans rien calculer mais c’est pour cela que ça aurait été plus facile d’affronter n’importe quel autre club. Le coach (Mickaël Hay) mérite de monter, Tyren mérite de monter, le club, mon frère, etc. Même s’il n’était pas là quand on a gagné le titre, Thomas le mériterait aussi. Ce club mérite de jouer en première division mais on sait très bien que le mérite ne l’emporte pas toujours dans le sport.

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De janvier 2014 à juin 2021, Benjamin Monclar a été l’un des leaders de l’ADA
(photo : Lilian Bordron)

 

Julien, la saison n’a pas été simple mais y-a-t-il une vraie satisfaction de voir que Blois continue de dominer la Pro B année après année ?

JM : Je ne sais pas si le mot « dominer » convient… Je n’aime pas parler de ça car Ben le sait, le coach ne donne pas d’objectif collectif en début de saison. Moi, j’en donne un peu au nom du club. On considérait que notre place était en première partie de classement donc c’est fait avec les playoffs. On a fait beaucoup de choses improbables depuis qu’on est en Pro B, on a vécu des histoires de fous, mais il nous manquait quelque chose : on n’avait jamais gagné un match de playoffs, encore moins une série évidemment. Notre objectif était de partir en vacances le plus tard possible. Cet objectif est donc accompli, on a déjà amené notre saison au plus loin que l’on pouvait. Après, le mérite… (il souffle) C’est ce que l’on appelle le ranking LNB mais ce n’est pas ça qui décide du sport, et heureusement. Le mérite, on le verra sur le terrain et c’est quelque chose qui appartient aux joueurs. Les playoffs sont une histoire que les gars ont écrit ensemble. Mais oui, forcément, quoiqu’il arrive en finale, c’est une très belle saison de plus pour le club.

« L’ADA Blois ne vit pas pour aller en Betclic ÉLITE »

Après autant de désillusions au fil des années, n’est-ce pas vital d’accéder à la Betclic ÉLITE pour Blois ?

JM : Pas du tout. L’ADA n’est pas un club qui vit et meurt à travers une accession éventuelle en Betclic ÉLITE. Le sens du club, la vie du club, n’est pas d’aller en Pro A. En termes d’infrastructure et de budget, nous sommes un solide club de Pro B, qui, globalement, surperforme depuis plusieurs années. Après, ce sont les compétiteurs qui veulent aller au-dessus. Et oui, les compétiteurs veulent gagner la finale. Ceux du terrain et les autres aussi. Mais le club n’aura pas de problème à ne pas aller en Betclic ÉLITE, on ne vit pas pour cela contrairement à d’autres. Par contre, aujourd’hui, on vit pour gagner la finale car c’est ça le sport.

 

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Julien Monclar termine sa 13e saison avec l’ADA Blois
(photo : Sébastien Grasset)

Y-aura-t-il un plan de jeu anti-Benjamin Monclar lorsque l’on voit son niveau de performance sur ces playoffs (15,3 points de moyenne en demi-finale) ?

(Benjamin Monclar rigole)

JM : La puissance, les drives à gauche et il ne faut pas qu’il nous dunke dessus sur jeu placé quoi.

Benjamin, est-ce gratifiant de participer au retour au premier plan d’un club historique comme Antibes, ton club de cœur ?

JM : C’est sa ville de cœur mais je ne sais pas si c’est son club de cœur hein. À voir !

BM : L’un des deux clubs de cœur on va dire.

JM : Je te mets dans la merde hein ! (il rit)

BM : C’est sûr que c’est gratifiant ! Après, je ne pense pas au renouveau du club, etc. Les évènements des deux – trois années précédentes à Antibes ne sont pas dans mon logiciel. En début de saison, notre objectif était d’aller en playoffs. On l’a fait. Un mois avant les playoffs, on s’est réuni avec les joueurs et on s’est dit que l’on allait tout donner, sans rien calculer, et qu’on ferait les comptes à la fin. C’est exactement la philosophie dans laquelle on est : on fonce, on donne tout et on verra bien ce qui se passe. Le but est de ne pas avoir de regrets. Ça reste le leitmotiv de la finale : gagner ou perdre, ok, mais sans regrets.

« Cette finale permettra d’alimenter les repas de famille »

Sportivement, comment envisagez-vous cette finale ? Quelles vont être les clefs de la série ?

BM : C’est le coach qui va décider ce qu’il veut mettre en place. De notre côté, comme je l’ai dit, on va simplement tout donner. Au moins, quand on affronte Blois et Mickaël, on sait qu’ils ont une manière de jouer très spécifique. Ils le font très bien mais on sait à quoi on peut s’attendre : ça va être un basket physique, défensif.

JM : Les clefs de la série, bien sûr, il y aura la tactique, les choix, etc. Ce que l’on voit sur les playoffs, à tous les niveaux, c’est que c’est mental : c’est très axé sur les efforts, la capacité à ne pas lâcher quoiqu’il arrive et à rester mobilisé, à bloc. C’est à celui qui en veut le plus. Ces valeurs-là rentrent beaucoup en jeu dans des matchs couperets. C’est bateau mais c’est vrai. C’est forcément un peu tactique ponctuellement mais c’est surtout l’engagement qui prime.

Peut-on dégager un favori de cette finale ?

BM : Lui va dire que non mais ils ont l’avantage du terrain, ils ont fini devant nous. C’est comme ça.

JM : Dire le favori d’un match en Pro B, il faut être bien accroché. Oui, on a l’avantage du terrain mais s’ils gagnent le Match 1, la vérité, c’est qu’il n’y aura plus de favori. Si on gagne le Match 1 et qu’ils gagnent le Match 2… Je n’en sais rien moi. On a l’avantage du terrain, on a fini devant, oui, c’est vrai. Voilà. Après, ils ont joué moins de matchs que nous en playoffs, ils ont fait un très beau quart de finale. Ça, c’est pour la tchatche, c’est dur à dire. Mais oui en effet, on a fini 4e, ils ont fini 6e.

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Le 12 février, pour son retour à Blois, Benjamin Monclar est honoré par son frère et le Jeu de Paume
(photo : Tuan Nguyen)

Les Monclar représentent une famille historique du basket français, quasiment une dynastie : cette finale ajoute un nouveau joli chapitre au grand livre de la famille Monclar…

JM : Ben franchement, on a un grand-père (Robert) qui a fait trois Jeux Olympiques, qui a des titres nationaux divers et variés. On a un père (Jacques) qui a à peu près tout fait dans le basket. De notre côté, Ben fait une très belle carrière, même si ce n’est peut-être pas le niveau international comme les deux précédents. Moi, j’ai été un petit joueur et j’ai fait autre chose. Malgré tout, je pense qu’on va arriver à raconter un truc, qu’on pourra se débarquer quand même, grâce au parcours vécu ensemble et cette belle petite cerise qui arrive cette semaine. Car qui se serait attendu à cela ? Ça permettra d’alimenter les repas de famille et de participer à une troisième génération.

« Qui sera soutenu par la famille ? Moi j’espère quand même ! »

Votre famille soutiendra quel club alors ?

BM : J’espère moi quand même ! (il rit) Julien a encore 20 – 30 ans pour aller en Pro A avec son club. Moi, il ne me reste pas beaucoup d’années de basket.

JM : Je ne me prononcerai pas pour eux mais j’ai mon avis (il rit). Je ne parlerai pas au nom de ma famille, ils choisissent bien qui ils veulent. Évidemment, il n’y aura pas une joie totale. Chacun le vit à sa manière. Pour les parents et les grands-parents, Ben, c’est le sang, c’est lui qui est sur le terrain. Mais ils ont tissé un lien particulier avec le club. Pendant longtemps, ils ont regardé l’ADA et aujourd’hui, toute la famille continue de regarder les matchs de Blois alors qu’il n’y a plus personne sur le terrain.

Avez-vous quand même prévu de passer les vacances ensemble après la finale alors ?

Les deux ensemble : Ben oui !

BM : Je pense qu’il va descendre à Antibes.

JM : Tu ne viens pas ?

BM : J’avais prévu de monter mais là, les vacances se raccourcissent à vue d’œil.

JM : C’est très bien !

BM : (il rit) On verra.

Un dernier message à faire passer avant la finale ?

JM : J’espère que le public sera là. Notre salle va être blindée. Samedi, on joue à 17h à Antibes, sur France Télévisions. J’espère qu’il y aura plein de gens pour regarder de la Pro B. On a assez parlé de nous mais il y a encore un peu de basket en clair et c’est vraiment important que ce soit un beau spectacle. Pour les caméras, il faut que la salle soit pleine à Antibes et je suis à peu près sûr que ce sera le cas. La suite, on verra. Que ce soit un beau moment de sport et je pense que ça le sera !

 

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