Logo Bebasket
Recherche
Recherche
Logo Bebasket
  • À la une
  • Betclic Élite
  • Pro b
  • National
  • Coupes d'Europe
  • Équipe de France
  • Jeunes
  • Féminines
  • Interviews
  • Hooper
  • Camps

Nanterre paye ses excès de confiance à Fos : la défaite de l’immaturité ?

Battu à Fos-sur-Mer dans un match à sa portée (84-87), Nanterre a enregistré sa deuxième défaite de la saison en Betclic ÉLITE. Pascal Donnadieu regrettait les relâchements de ses joueurs, trop sûrs d'eux après une entame idyllique.
Nanterre paye ses excès de confiance à Fos : la défaite de l’immaturité ?
Crédit photo : Sébastien Grasset

77 tirs tentés par Nanterre, contre 51 pour Fos-Provence ; 21 pertes de balle méridionales, seulement 8 pour les Franciliens. Donc forcément une victoire facile au bout du compte pour Nanterre à Parsemain ? Pas du tout, les hommes de Pascal Donnadieu se sont inclinés 84-87 ! Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir eu l’occasion à plusieurs reprises de plier les débats. Un début de match idyllique, avec un Keith Hornsby flamboyant, les avaient propulsés sur la voie royale : 21-9, après moins de six minutes de jeu. Puis, après un premier relâchement, un troisième quart-temps sérieux avait permis à Nanterre de reprendre la maîtrise des débats (63-56, 30e minute), avant de finalement subir la foudre d’une équipe privée de son meneur titulaire, Stephen Brown, mais qui a compensé par une agressivité décuplée. Soit une vraie leçon à retenir pour l’équipe nanterrienne.

Trop de précipitation :
« On paye notre impatience »

« Le début de match est presque trop parfait », explique Pascal Donnadieu. « On se passe la balle, on est dans les timings, on défend correctement… Et au bout de quelques minutes, on pense que ça va être un match facile, on commence à se relâcher et à les laisser revenir. Je me rappelle d’une situation de deux contre un vendangée : tout ce qui peut se passer quand une équipe est trop sûre d’elle et pense que le match est pliée rapidement. Quand on rencontre un adversaire aussi déterminé que Fos, on le paye cash. Pareillement, lorsqu’on mène de sept points à la fin du troisième quart-temps, on fait trois attaques successives où l’on fait une passe – un shoot sans maîtrise. Ce n’est pas possible. C’est à l’opposé de ce qu’on a fait sur les deux premiers matchs, à l’opposé de ce que l’on a fait lors du premier quart-temps et on ne peut pas se permettre ça. On a pris 26 tirs de plus qu’eux. 26 tirs ! Pour marquer trois points de moins… Parce qu’il y a eu de la précipitation, parce qu’on a pensé que ça allait le faire, qu’on pouvait prendre des tirs en première intention. Ils perdent 21 balles, nous on en perd 8… On paye notre impatience. Avec de la maîtrise, avec un peu moins d’impatience, avec plus de sérieux et de maturité, je pense que l’on gagnait ce match. On n’a pas fait ce qu’il fallait et on a été logiquement puni, c’est tout à fait normal. Psychologiquement, nous avons été beaucoup moins forts que Fos. C’est une équipe neuve qui doit progresser et qui doit, si elle veut avoir des ambitions, prendre ce genre de match, surtout quand on domine le début. Il faut vite apprendre de nos erreurs. »

Benjamin Sene a failli arracher une prolongation improbable pour Nanterre (photo : Sébastien Grasset)

Après seulement trois journées, ce revers sur les bords de la Méditerranée ne préjuge évidemment en rien de la future saison francilienne mais il envoie, a minima, un mauvais signal. Les deux premières sorties de Nanterre, à domicile, avaient été plutôt séduisantes (un combat de haute lutte contre l’AS Monaco et un succès logique face à Paris) et ce premier déplacement était très attendu par le staff pour compléter l’évaluation de cette nouvelle équipe. Dans le vestiaire, après la victoire contre Paris, Pascal Donnadieu mettait déjà en garde ses joueurs devant les caméras de beIN Sports. « Je fais exprès de vous le dire : on va jouer à Fos et ce sera un match complètement différent. Si l’on veut être une bonne équipe qui a des ambitions, on doit s’imposer à Fos. Si on gagne samedi, on pourra commencer à dire qu’on est une bonne équipe. »  Un message bien assimilé par ses joueurs mais qui n’ont pas su le retranscrire sur le terrain. Particulièrement déçu en conférence de presse, le meneur Benjamin Sene (qui a manqué d’être le héros du money-time avec le tir de l’égalisation manqué après deux shoots énormes dans les 15 dernières secondes) reproduisait le discours de son coach. « Je ne manque pas de respect à cette équipe de Fos-sur-Mer mais au vu des ambitions que nous avons cette année, que nous nous sommes fixés entre joueurs, on se doit de prendre ce genre de match. »

Et pourtant, c’est prometteur…
« J’ai un bon feeling ! »

Après un exercice 2021/22 très décevant où, de son propre aveu, le club s’est éloigné de son identité, Nanterre 92 a construit un effectif à même de renouer avec les valeurs historiques de la JSF. Au-delà des stricts résultats, l’optimisme règne autour de cette nouvelle saison. « J’ai un très bon feeling avec cette équipe », indique Benjamin Sene. « Ça travaille avec sérieux, avec enthousiasme. Il y a un bon collectif, on s’entend très bien sur et en dehors du terrain. Il y a encore des choses à trouver sur le parquet, c’est normal : Hans (Vanwijn) et Miralem (Halilovic) ne sont là que depuis deux semaines. On a encore du travail mais il n’y a pas de raison qu’on ne passe pas une bonne saison. » Sauf qu’au final, le juge de paix reste le classement. Et si le jeu développé a été séduisant pendant 95 minutes sur 120 cette saison, Nanterre est déjà en retard sur ses temps de passage avec deux défaites en trois rencontres. « Si l’on avait gagné, cela validait un très bon début de saison au bout de trois journées », admet Pascal Donnadieu. « On a perdu et au final, ce n’est pas satisfaisant, avec deux matchs à domicile, peu importe l’identité des adversaires. Pourtant, on travaille bien. Ce groupe me parait être de qualité, avec des joueurs ayant un bon état d’esprit et désireux de faire les choses ensemble. Il faut beaucoup apprendre de ce match-là pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, dès la semaine prochaine à Nancy. » Et enfin concrétiser les promesses du terrain au niveau de la froide réalité comptable…

À Fos-sur-Mer,

 

 

Commentaires


Veuillez vous connecter afin de pouvoir commenter ou aimer
Connexion