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« On savait que tôt ou tard, on allait gagner » : Florent Piétrus revient sur la rivalité France – Espagne

Légende de l'équipe de France, Florent Piétrus a de nombreuses fois croisé le fer avec l'Espagne, l'éternelle rivale de la génération Tony Parker. « Le Ministre de la Défense » revient sur cette opposition mythique du basket européen, livre quelques anecdotes et assure que la France « va gagner la finale » de l'EuroBasket 2022.
Crédit photo : Sébastien Grasset

« Je ne sais pas pour vous mais je suis déjà chaud patate pour demain », tweetait Florent Piétrus à la veille de la finale de l’EuroBasket.  « Le jour de gloire est arrivé », ajoutait-il ce dimanche matin au réveil, suivi de #BeatSpain. Derrière ces quelques gazouillis, on devine une envie trépidante d’enfiler maillot et short et d’aller battre, une nouvelle fois, le fer avec l’Espagne.


Ces France – Espagne, c’est tout simplement la plus grosse rivalité du Vieux Continent au XXIe siècle. À la finale de l’Euro en 2011, en quart de finale des JO 2012 ou encore en demi-finale en 2015… À chaque fois, l’Espagne a barré la route des Français. « On s’est nourri de toutes ses années de frustration pour gagner l’or en 2013 », souligne l’intérieur guadeloupéen. « On savait que tôt ou tard, on allait gagner. Il fallait rester patients et toujours croire en nous. On est tombé sur une génération espagnole exceptionnelle mais c’est aussi grâce à ça qu’on a pu progresser année après année. Et en 2013, tous nos efforts se sont enfin concrétisés. »

« Un respect mutuel qui vous pousse à vous surpasser »

Les duels d’anthologie entre Tony Parker et sa bande et les frères Gasol appartiennent désormais à l’histoire. Tous ont pris leur retraite mais cet héritage, lui, reste. Est marqué au fer rouge dans les milliers d’âmes françaises. Au fin fond du Finistère comme sur les bords du Rhône, la « Roja » est presque un gros mot. Qu’on se refuse à prononcer mais qu’on admire aussi par leur science du jeu collectif et le sens tactique du maestro italien, Sergio Scariolo. Une « rivalité saine », selon Florent Piétrus. « Ce ne sont pas des matchs comme les autres », insiste le Guadeloupéen. « Ce sont des rencontres très engagées et physiques mais il y a aussi un respect mutuel qui vous pousse à vous surpasser. »

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Justement, renverser des montagnes, cette équipe de France-là sait faire. « Miraculés » contre la Turquie en 8e de finale puis contre l’Italie au tour suivant, les Bleus ont entamé le tournoi à contre-sens contre l’Allemagne, à Cologne. En 2013, déjà, c’était le cas : les tricolores s’étaient inclinés 80-74 contre la Mannschaft, avant de battre la Lituanie (80-66) et de monter sur la plus haute marche du podium. « Cette équipe de France a renversé l’impossible et possède une vraie force de caractère », glisse Florent Piétrus. « Dans cette équipe, il n’y a que des leaders, y compris celui qui porte les bouteilles d’eau et qui encourage son équipe. »

Le capitaine Evan Fournier, avec la tunique bleue chevillée au coeur, en est le prototype. Et incarne l’après TP avec la « génération médaille dans la chaussette » (il y avait glissé sa breloque de bronze au Mondial 2019).  « C’est du Evan », sourit-il. « Il dit tout ce qu’il pense. Mais vous posez la question à un Nando De Colo ou un autre, personne ne se contente d’une médaille de bronze. Même quand Evan était avec nous, il avait cette mentalité là mais avec le rôle de capitaine, il  arrive à emmener tout le monde derrière lui. Ce n’est pas juste un leader offensif : c’est un leader du vestiaire. »

« En 2013, on savait que nos heures étaient comptées »

Présenté comme le tournoi européen le plus relevé de l’histoire, cet EuroBasket 2022 rappelle aussi l’importance du jeu collectif, du dévouement et du mental. C’est ce qui fait la force de cette équipe de France. En 2013, cette hargne et ce comportement de guerrier avaient d’ailleurs fait la différence. « On a toujours été en mode survie car on savait que nos heures étaient comptées », se souvient Florent Piétrus. « C’était la dernière chance pour ce groupe-là de décrocher l’or donc on a été galvanisé. On avait aussi des joueurs capables de se sublimer dans les moments importants. » Le mythique discours de TP à la mi-temps de la demi-finale contre l’Espagne n’est pas sorti de nulle part. « Il arrivait à point nommé », rembobine l’international français aux 230 sélections pour qui la défaite aux JO de 2012 est la plus difficile à avaler. « Le sourire des Espagnols à la mi-temps qui se disaient qu’ils allaient encore nous avoir, ça a été dur à encaisser… Ils nous narguaient, ça nous énervait. On a été piqué dans notre orgueil. Ce que dit Tony à la mi-temps, il l’a presque préparé depuis 20 ans, quand on a commencé la conquête de l’or européen. »

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De cette équipe de France 2022, seul Thomas Heurtel était de la partie à Ljubljana. « C’était une autre époque », note le sélectionneur Vincent Collet. « Avant, même si on voulait les sortir de nos têtes, ces Espagnols y étaient toujours un peu. On veut les écarter de cette suprématie européenne qu’ils détiennent depuis quinze ans. Certains ont pensé que la retraite des frères Gasol allait les faire rétrograder mais leur école est adossé au meilleur basket pratiqué en Europe. »

 

Menée par Evan Fournier et Rudy Gobert, les deux leaders de la génération 1992, les Bleus n’ont pas le même passif que leurs prédécesseurs mais ont bien conscience de cet héritage. Au shooting, ce dimanche matin, Guerschon Yabusele s’amusait à imiter Timothé Luwawu-Cabarrot sous les yeux du principal intéressé, quand Evan Fournier et Elie Okobo s’affrontait lors d’un concours de tirs du milieu de terrain. « De toute façon, il n’y a pas besoin de grands discours pour savoir ce sera la guerre », résume Florent Piétrus. « Je suis le premier supporter de l’équipe de France et je sais qu’elle va gagner cette finale. » Réponse vers 22 h 10…

À Berlin,

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