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Pierre Vincent à l’initiative d’un camp pour coaches à Lacanau : « Il y a un besoin terrible d’échanger »

Le coaching évolue partout dans le monde et particulièrement en France. Longtemps, les techniciens français ont été jugés en retard par rapport à leurs confrères européens. La faute parfois au manque d’ouverture au monde mais aussi au manque d’échange, du à la fameuse « guerre des clochers » et au manque d’initiatives fédérales. Longtemps technicien fédéral avant de réaliser une riche carrière en club, Pierre Vincent l’a constaté en se rendant à l’étranger dans le cadre de ses fonctions.

« La perception qu’ont les étrangers de nous, c’est qu’on est des charlots en gros. Je caricature mais eux considèrent qu’on a de gros athlètes et que le basket on ne le maîtrise pas. Ils n’ont pas tous les éléments. Si on compare aux Yougoslaves, et même aux Espagnols, ils ont du basket à l’école avec des vrais coaches. Nous les gamins on les récupère à 16/17 ans, parfois sur les playgrounds, donc forcément ils n’ont pas acquis les mêmes choses et ça prend plus de temps. Souvent ils ont une maturation plus lente. Je pense à Jerry Boutsiele que j’ai regardé jeudi soir, il a commencé tard (à 18 ans, NDLR). Les coaches étrangers ne savent pas ça et nous prennent pour des charlots. Mais c’est vrai qu’en terme de contenu et d’organisation, je pense qu’on a des progrès à faire. »

C’est ainsi que l’ancien sélectionneur de l’équipe de France féminine a créé un le « Process Corporation Camp », dont il nous avait déjà parlé l’an passé. « Ça a super bien marché (en 2020) donc ça veut dire que ça correspond à un besoin. » Celui-ci est d’échanger entre techniciens de haut-niveau durant trois jours (du 28 au 30 juin) au complexe Azureva de Lacanau et d’en ressortir grandi.

« Les gens viennent et choisissent les sujets. On fait un tour d’horizon pour savoir ce qui les intéresse. La deuxième chose c’est l’idée d’expliquer pourquoi on fait les choses et comment on le fait. Souvent dans les clinics, on montre un système de jeu, un type de défense etc. Par exemple, Mehdy (Mary) a montré l’an passé ce qu’il propose à Limoges en défense. Pas ce qu’il aimerait faire mais pourquoi il le fait vraiment. Quels sont les problèmes auxquels il est confronté et à quoi ça ressemble en vidéo. On fait des exposés de 45 minutes et derrière on fait trois groupes dans lesquels les coaches échangent sur ce que eux font. Avec Mehdy, on s’était demandé comment on peut attaquer le show (type de défense sur pick and roll, NDLR). Sur chaque table on liste les différentes stratégies possibles et utilisables pour attaquer ce type de défense là. Dans un troisième temps, on fait un débrief général. On présente à tout le monde toutes les options qui ont été retenues. Il y a du contenu, de l’échange, du participatif et une mise en commun. »

Une intervention sur la préparation mentale

Afin que tout le monde puisse se croiser et donc échanger, le nombre de coaches reste limité.

« On veut que ça reste autour de 20 personnes. Ça fait trois groupes de six/sept. Ça permet de facilement communiquer. Ce que les gens ont apprécié, c’est l’aspect participatif/échange. Ils se plaignaient des formations qu’il y a la Fédé ou à la Ligue qui sont des journées imposées. Les thèmes sont imposées, les intervenants proposent des choses intéressantes mais ça ne correspond pas spécialement aux attentes. […] Il y a un besoin terrible d’échanger. Le soir on avait rien mis (au programme), seulement repas et discussions/échanges autour du bar. Non, ils ont voulu prendre d’autres thèmes et continuer à travailler. C’était impressionnant. »

Quant au profil des personnes visées, il est accès sur le haut-niveau.

« On cible les coaches professionnels mais je ne veux pas limiter. Il y a des coaches qui sont pros qui sont sur des divisions plus basses. L’idée est de donner l’accès à ceux qui veulent se former. Par exemple, l’entraîneur des U18 ELITE de Limoges, Julien Mahé, qui est un jeune entraîneur est venu l’an passé. »

Outre Mehdy Mary, Laurent Vila, Pierre Vincent et normalement Elric Delord (à confirmer) seront de la partie. Une nouvelle intervenante sera présente. Il s’agit de Virginie Nicaise, « prof de psycho à la fac à Lyon qui va faire son intervention sur la préparation mentale », explique Pierre Vincent. « Quand on a des retours, il y a toujours des requêtes. Notamment sur le management. Laurent Vila a une gestion difficile cette année (à l’Elan Béarnais), il va vraiment expliquer ce qu’il a vécu et comment il a essayé de gérer le problème. »

Pour plus d’informations et éventuellement vous inscrire, adressez un courriel à l’organisation à [email protected].

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