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Pour sa dernière de la saison en EuroLeague, l’ASVEL se fait doubler sur la ligne par Milan

À grande enjambée, Victor Wembanyama s’élance en contre-attaque, se projette en deux dribbles dans la zone adverse et lâche le ballon en direction de Youssoupha Fall (58-67, 33′). Trop forte, pas assez précise, le caviar passe bien au-dessus du pivot sénégalais et file tout droit en tribune. Malchance, coup du sort, on ne saurait vous dire mais ce panier facile, bêtement gâché, résume à lui seule l’éprouvante saison en EuroLeague que vient de conclure l’ASVEL contre Milan. « Malgré tout, on en fait un bilan positif, juge TJ Parker, l’entraîneur rhodanien. On a fait un début incroyable et on ne peut pas nous l’enlever. Oui, il y a des regrets sur beaucoup de matches mais globalement, on ne va pas dire que c’était une mauvaise saison. »

Battus sur le fil par des Italiens diminués par le Covid-19 (Rodriguez, Datome, Shields & Co’), les Rhodaniens ont pourtant vendu chèrement leur peau contre l’une des équipes les mieux armées du Vieux Continent, qui devrait finir 3e en cas de victoire du Real Madrid contre le Bayern Munich, vendredi. Comme en octobre dernier (73-72), l’ASVEL vient mourrir à un point à des Italiens (80-81). « Je suis content de cette victoire car compte tenu des circonstances, c’était facile d’abandonner, glisse Ettore Messina, l’entraîneur milanais, qui s’est imposé pour la première fois de sa carrière à l’Astroballe, sous l’oeil attentif d’Antoine Rigaudeau. Il y a avait beaucoup de raisons de ne pas conclure mais on l’a fait. C’est la meilleure manière pour nous de préparer les playoffs. »

pour-sa-derniere-de-la-saison-en-euroleague--l-asvel-se-fait-doubler-sur-la-ligne-par-milan1649375670.webpAvec son numéro 23 floqué dans le dos, David Lighty, auteur de 28 points, a tenu à bout de bras l’ASVEL contre Milan.
(photo : EuroLeague)

« Contre Milan, on n’a rien lâché : c’était plaisant »

Auteur de son record de points en EuroLeague (28) et bien décidé à offrir un dernier succès européen à l’Astroballe, David Lighty a manqué l’un de ses deux lancers francs à 10 secondes du terme pour envoyer le match en prolongation. Mais comment lui en vouloir… Clef de voûte de l’ASVEL, trop souvent absent cette saison, le Clevelandais a redonné le petit coup de boost quand les siens en avait besoin. Il était l’un des poumons de l’ASVEL. Victor Wembanyama, de plus en plus à l’aise à longue distance (4/5 derrière l’arc) et auteur de 18 points, était l’autre. 

« Milan a mis des shoots incroyables à des moments clefs de la rencontre mais ça fait partie du basket… Je suis super fier de mon équipe, on n’a rien lâché, c’était plaisant. Il nous manque juste la victoire. » Même avec les deux succès contre le CSKA Moscou et Kazan, non comptalisés car les Russes sont exclus de la C1, l’ASVEL est loin du compte et de son objectif, affiché en début de saison, de faire mieux que les treize succès acquis sur la scène européenne en 2020-2021. 

Peut-être qu’avec un peu plus de vécu collectif et d’automatismes, l’ASVEL aurait davantage jouer les troubles-fêtes en EuroLeague. Depuis le 11 novembre, la formation rhodanienne a enchaîné 20 défaites en 23 matches. D’une « French Team » ô combien généreuse dans l’effort et séduisante la saison dernière, les Rhodaniens ont davantage été en difficulté cette année. Certes, ils se sont payés les champions d’Europe en titre, l’Anadolu Efes Istanbul, mais hormis ce petit plaisir, il est bien difficile de se mettre un petit quelques chose sous la dent…

« On en sort frustré, on n’a pas su trouver de solution »

Circonstances atténuantes : jamais pendant cette saison européenne, TJ Parker n’aura pu compter sur la totalité de ses forces vives, entre des cas de Covid-19 à répétition et de nombreux chassés-croisés à l’infirmerie. « On n’a jamais trouvé notre rythme de croisière, résume Charles Kahudi, sur le flanc à cause de son genou. On a été impacté, miné. On en sort frustré, on n’a pas su trouver de solution. Pourtant il y avait beaucoup de potentiel, on n’a pas pu confirmer… »

pour-sa-derniere-de-la-saison-en-euroleague--l-asvel-se-fait-doubler-sur-la-ligne-par-milan1649375699.webpKostas Antetokounmpo a parfois eu du mal à trover sa place au sein de l’escouade villeurbannaise en EuroLeague.
(photo : EuroLeague)

Le staff villeurbannais a dû se passer des services d’Elie Okobo (épaule) pendant six semaines, de Victor Wembanyama pendant trois mois (fièvre, doigt cassé et omoplate), tout comme David Lighty, touché à la main. Et que dire de Raymar Morgan, qui a joué son premier match de la saison, fin mars contre l’Olympiakos… « Quand vous perdez 40% de votre cinq majeur, c’est compliqué. David Lighty a joué 11 matches, Raymar Morgan en a joué 1, Antoine Diot en a joué 17, Victor en a joué 14, énumère TJ Parker. Je ne vais pas tous les lister mais il nous faut nos joueurs importants en EuroLeague pour exister. »

Si la hiérarchie s’est installée naturellement sur les lignes arrières, où Elie Okobo et Chris Jones, formait peut–être l’un des meilleurs duos d’Europe, la machine s’est enrayée. Et l’ASVEL a vraiment souffert à l’intérieur. Un manque de symbiose, de partage clair des responsabilités entre Kostas Antetokoumpo, Dylan Osetkowski, Youssoupha Fall, James Gist et Victor Wembanyama. « Quand tu as un groupe de 15, c’est difficile car ils veulent tous jouer mais on a dû faire des choix forts et c’est comme ça », élude TJ Parker.

« Ne pas repartir de zéro »

Plus gros budget de l’histoire du championnat (15 M €) en attendant la montée en gamme de l’AS Monaco, l’ASVEL se voit concurrencer par la Roca Team, nouvelle au sein de cette C1, qualifiée en playoffs, assurée d’évoluer dans la reine des compétitions européennes l’année prochaine. « On n’a pas le même budget, ni la même équipe que Monaco mais il faut qu’on essaye de travailler sur la continuité, estime TJ Parker, qui vient, comme l’ASVEL de vivre sa première « vraie » saison d’EuroLeague. On doit tenter de garder des joueurs pour ne pas repartir de zéro à chaque intersaison. Quand vous remaniez votre effectif l’été, la pré-saison est primordiale car après, vous ne vous entrainez plus. Il y a trop de matches… »

C’est sûrement ce temps de préparation, de dialogues, d’échanges qui a cruellement manqué à l’ASVEL pour solidifier son groupe. « On a beaucoup de choses à apprendre cette année. On va en tirer de bonne leçons, on va grandir », promet Charles Kahudi.  

La saison européenne terminée, l’ASVEL va pouvoir se concentrer pleinement sur le championnat de France, où elle vise une troisième couronne nationale de suite. D’autant que TJ Parker connait la recette : l’an dernier, l’ASVEL, déchargé de tout engagement européen, avait gagné 23 de ses 25 dernières rencontres toutes compétitions confondues (Coupe de France et Playoffs inclus). Bis repetita cette année, avant de gagner en consistance en EuroLeague ?    

Cliquez-ici pour consulter les statistiques de la rencontre 

À Villeurbanne,

pour-sa-derniere-de-la-saison-en-euroleague--l-asvel-se-fait-doubler-sur-la-ligne-par-milan1649375754.webpAvec ses 24 unités, Malcolm Delaunay aura été l’un des bourreaux de l’ASVEL, la privant ainsi d’une dernière victoire européenne, à l’Astroballe.
(photo : EuroLeague)

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