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[Rétro] Le Top 10 des évènements du basket français en 2022 (2/2)

Après la première partie, retrouvez le deuxième volet de notre classement des dix plus grands évènements du basket français en 2022. Où l'ASVEL, Victor Wembanyama et les Bleus vice-champions d'Europe se partagent le podium.
[Rétro] Le Top 10 des évènements du basket français en 2022 (2/2)

5 – Bourges, le plus grand club français ?

Dans les escaliers de la salle Mado-Bonnet, enceinte en main, Iliana Rupert prévient les quelques personnes l’entourant : « Je vais faire une entrée fracassante ! » Et la MVP s’exécute, pénétrant dans le studio photo avec effusion, We Are The Champions tous décibels dehors. Soit presque un retour à la normalité pour Bourges, club le plus titré de l’histoire de la LFB et qui n’avait plus connu de telles scènes de joie depuis quatre ans. Presque une éternité, lorsqu’on avait auparavant remporté 14 des 23 derniers titres… « Ça commençait à faire long, trop long à mon goût », acquiesçait la capitaine Élodie Godin. Alors, dans l’étuve où l’on immortalise ce moment, les scènes de joie sont à la hauteur du soulagement : les étreintes et les tubes s’enchaînent, ça s’époumone, ça prend des selfies…

La 15e couronne nationale pour Bourges en juin dernier (photo : Olivier Martin)

Victorieuses de Lyon en finale de LFB (3-0), les Tango ont vécu une année 2022 inoubliable. Il leur aura seulement manqué une prolongation, au terme d’une finale homérique de Coupe de France (perdue contre Basket Landes), pour valider un cru parfait. Dans un Prado en fusion, elles ont également remporté l’EuroCup au printemps, au terme d’un Final Four seulement entaché par la grave blessure d’Alix Duchet. Soit la sixième couronne continentale de leur histoire. Et à l’automne, elles ont également ajouté deux trophées honorifiques : la Supercoupe d’Europe, arrachée contre Sopron, et le Match des Champions LFB. « Est-ce une saison millésime ? », s’interrogeait le coach Olivier Lafargue en juin dernier dans le Rhône. « Je pense, oui. On va au bout dans toutes les compétitions, on fait tous les matchs possibles en championnat, en Coupe de France et en Coupe d’Europe. Si on n’est pas heureux après une saison comme celle-ci, ça va être complexe de trouver du bonheur quelque part. »

De fait, si Limoges ou l’ASVEL ont leurs arguments, il semble légitime de considérer Bourges comme le plus grand club du basket français. Localement, les Tango bénéficient d’un immense soutien populaire et, surtout, le palmarès est sans équivalent : 15 titres de champion de France et 7 trophées européens, dont trois EuroLeague ! « La culture de la gagne est toujours bien présente au Tango Bourges Basket », ne peut que se réjouir la présidente Agnès Saint-Gès, elle qui est à la tête du club n°1 en France.

4 – Monaco, aux portes de l’Olympe

« L’Apocalypse », a tweeté Kevin Durant, présent ce soir-là dans les tribunes d’un Stade de la Paix et de l’Amitié qui portait bien mal son nom. Le 4 mai, l’AS Monaco a frôlé la qualification pour le Final Four de l’EuroLeague, au terme d’un combat homérique avec l’Olympiakos (88-94, défaite 2-3 en quart de finale). Une rareté pour le basket français, que l’on n’avait pas vu à pareille fête sur la grande scène depuis 25 ans… Correspondant de BeBasket ce soir-là au Pirée, Simon Virot nous partage ses souvenirs.

« Le match 5 Olympiakos – Monaco reste tout simplement mon souvenir le plus marquant que j’ai eu à vivre dans une salle de basket. Une heure avant le coup d’envoi, déjà, une atmosphère spéciale flottait aux abords de la salle. Les oppositions précédentes, d’un niveau de jeu excellent, et le contexte, le dernier match à domicile de la saison et l’espoir de retrouver le Final Four après des années de disette, faisaient sentir aux supporters grecs qu’une soirée unique se profilait. En plus du murmure que la superstar NBA Kevin Durant serait présente pour soutenir son pote Mike James.

Les tribunes sont pleines à craquer et les drapeaux flottent, pas un siège n’est laissé vide. KD est hué copieusement. Symbole qu’ici l’amour du maillot prime sur l’idolâtrie d’un seul joueur. Le match commençant, les fans chantent sans interruption, si ce n’est pour donner des noms d’oiseaux à l’arbitre. Même de la tribune de presse, c’est compliqué de s’entendre, on voit que les joueurs ont aussi du mal à communiquer, c’est un chaudron ! Mes confrères journalistes grecs à côté, eux bien rompus aux joutes du gratin européen, semblent aussi admiratif de l’ambiance bouillante.

Après une rencontre intense où les deux équipes se sont rendues coup pour coup, Monaco a fini par craquer. Les Monégasques se sont pourtant battus, irréprochables dans le dévouement collectif. Ils ont même parfois semblé meilleurs que leur opposants. À 9 secondes du dénouement, la victoire est enfin acquise pour les locaux. Incontrôlable et guidée par cette folie irrationnelle des grands moments de sport, la foule déferle sur le parquet ! Même les joueurs ont le sentiment que c’est définitivement fini. La fumée rouge dense des fumigènes envahit les virages. Le temps s’arrête. En quelques secondes, l’atmosphère lourde de l’indécision s’est muée en une célébration intense de ces champions. Mais le match n’est pas officiellement terminé ! Après un flottement, les supporters sortent du parquet pour laisser les dernières secondes s’égrainer. Pour exulter à nouveau. Cette fois, Sloukas, Dorsey et tous les héros du jour sont portés en triomphe tels des dieux de la Grèce Antique. De longues minutes durant, ils célèbrent en communion. Les fans se prennent en vidéo sur le terrain, certains sont torses nus, tous transpirent comme s’ils avaient foulé le parquet eux-même. Les plus intrépides s’agrippent même aux paniers pour découper le filet. Et l’emporter en souvenir d’une soirée inoubliable. »

 3 – L’ASVEL championne, un match de légende

Dehors, sur le parking de l’Astroballe, alors que le salon VIP a été transformé en boîte de nuit avec DJ Cut Killer aux platines, le débat bat son plein. À une heure avancée de la nuit, quelques suiveurs s’interrogent : vient-on d’assister au plus grand match de l’histoire ? La question ne sera pas véritablement tranchée mais pour ce qui est du XXIe siècle, de l’histoire contemporaine, la réponse est un grand OUI. Dans les années 2000, les émotions véhiculées par l’épilogue de la finale de Betclic ÉLITE restent inégalés jusque-là : un formidable niveau de jeu, des stars sur le parquet, une rivalité naissante, des renversements de situation, une ambiance formidable (oui oui, à l’Astroballe !), un immense enjeu et des actions inoubliables. « C’est un match de légende », tranchera Paul Lacombe, bien placé pour avoir vécu huit finales d’affilée…« J’ai rarement vécu une rencontre comme celle-là », ajoutera le président Tony Parker, dont la parole pèse en ce qui concerne les grands matchs.

Le 25 juin, l’Astroballe a vibré comme rarement (photo : Infinity Nine Media / Arthur Viguier)

Alors que l’AS Monaco aurait pu, aurait dû même, remporter le premier titre de son histoire, la déconnexion coupable des Américains lors des Matchs 2 et 4 a permis à l’ASVEL de continuer à espérer en forçant une manche décisive à domicile. Une bien mauvaise idée de la part de la Roca Team. Car le club villeurbannais sait gagner, personne ne l’a fait plus que lui en LNB. « À la fois le témoignage d’une tradition, d’une culture et d’un savoir-faire », écrivions-nous en juin. C’est peut-être dans ce passé glorieux, dans cette force de l’habitude, que les Villeurbannais sont allés chercher des ressources inespérées à 60-68, à quatre minutes du buzzer final, afin d’arracher un sacre qui tendait les bras à l’équipe de la Principauté.

Comme pour tout match de légende, il fallait un héros pour couronner le tout. Comme Michael Ray Richardson (Antibes), Jérémy Nzeulie (Chalon-sur-Saône) et quelques autres avant lui, c’est William Howard qui est entré au Panthéon des finales en ce soir étouffant du 25 juin. Shoots, interceptions décisives, combativité, le Ligérien a été absolument partout dans le money-time et a signé l’action d’une vie, au bout d’une course haletante pour aller scotcher Paris Lee sur la planche à 16 secondes de la fin de la prolongation. « J’ai entendu des comparaisons avec LeBron James ou Nicolas Batum, c’est sympa, mais celle-ci, c’est mon action », riait-il à notre micro en juillet. « À Lyon, d’habitude, on ne me dit jamais rien mais après la finale, les gens m’arrêtaient un peu dans la rue. Même à Wimbledon, j’ai croisé un supporter de l’AS Monaco qui m’a félicité. Le contre sur Paris Lee, j’ai essayé de me rappeler à quoi j’ai pensé mais je crois que je n’ai pensé à rien. Je vois Paris Lee qui tape la balle, Alpha Diallo qui lui renvoie donc dans ma tête, je me dis : « Bon ben, faut que j’essaye de le contrer, sinon ça va être tendu ». Il se passe 10 000 trucs dans ta tête mais t’as pas le temps de réfléchir, c’est dur à expliquer. Je pars à l’instinct et je ne sais pas si j’ai déjà couru aussi vite dans ma vie, vu la course que je fais. C’est l’inconscient qui a pris le dessus peut-être. J’étais tellement concentré que j’ai limite envie de dire que j’ai fait un truc que je ne maîtrise pas. Des contres contre la planche comme ça, je n’en ai pas beaucoup en carrière. Je réalise quand même que c’est une action d’impact, je pense qu’elle marquera sûrement ma carrière, qu’elle fera partie de celles qui resteront quand j’aurais arrêté. » Et malheureusement, si l’on s’attend à revivre un tel scénario de sitôt, les prochaines finales risquent de paraître bien fades…

Légendaire ASVEL, sacrée championne pour la 21e fois de son histoire !

2 – La folie Wembanyama

En quatre mois, le mot est rentré dans le dictionnaire du basket français : « Wembamania ». Partout où Victor Wembanyama va, la folie le suit. Pourtant, le prodige des Metropolitans 92 foule les parquets professionnels tricolores depuis octobre 2019, son nom n’était absolument pas un secret mais il aura fallu attendre une tournée à Las Vegas en octobre, et son introduction dans le star-système américain, pour que la France prenne réellement conscience de l’ampleur du phénomène. Depuis, il n’a plus vécu une seule soirée apaisée, et les mêmes scènes s’enchaînent : une armée de téléphones dressée au bord du terrain pendant l’échauffement pour capter ses moindres faits et gestes puis l’hystérie quand il quitte la salle pour essayer d’obtenir une photo, un autographe ou un simple geste… Pour le grand public, obtenir une place pour un match de Boulogne-Levallois relève désormais du miracle : à domicile, Marcel-Cerdan – où l’on peut désormais croiser Michael Douglas, Travis Scott, Lionel Jospin ou Randal Kolo-Muani – se remplit en moins de 10 minutes et l’on connait déjà la date d’ouverture de la billetterie pour toutes les rencontres de la deuxième partie de saison. À l’extérieur, sa venue est aussi l’assurance d’un guichets fermés, même là où ce n’est pas forcément habituel : au Mans, Antarès fut ainsi rempli pour la première fois depuis la finale de 2018 ! L’exemple de Fos-sur-Mer est presque encore plus frappant : devant la frénésie ambiante, les BYers se sont résolus à bouleverser leur calendrier de délocalisation à Marseille pour accueillir les Franciliens au Palais des Sports plutôt que dans leur exiguë Halle Parsemain (1 500 places). Mais quelques jours après l’ouverture des ventes, le club méditerranéen s’est rendu compte que cela ne suffisait toujours pas. Alors la billetterie a été suspendue pour étendre le Palais des Sports en capacité maximale : on y attend ainsi plus de 6 000 personnes le 18 janvier, alors que le record d’affluence à Marseille reste de 3 500 spectateurs.

Victor Wembanyama impavide face à une médiatisation inouïe : « Il n’en joue pas »

Les journalistes ne sont pas en reste : les tribunes de presse se retrouvent peuplées de médias n’ayant pas l’habitude d’assister à des matchs de Betclic ÉLITE. Mais là aussi, il a fallu avoir recours au révélateur américain pour que les journalistes français s’emparent du phénomène Wembanyama. Le 30 septembre, lors de la réception du Portel, il n’y avait ainsi que deux Français en tribune de presse (pour Basket Le Mag et BeBasket), contre trois envoyés spéciaux du… New York Times. Pareillement, le All-Star Game, dont le trophée de MVP était déjà gravé à son nom avant la rencontre, a attiré plus de médias généralistes qu’à l’accoutumée. Un confrère a même demandé au jeune homme de 18 ans son avis sur… la mort de Pelé.

Sur le parquet ou sur le banc, tous les regards sont désormais braqués vers Victor Wembanyama (photo : Sébastien Grasset)

Tout ce beau monde a au moins compris une chose : il nous reste désormais moins de six mois pour profiter de la présence de Victor Wembanyama dans notre championnat. Dans 173 jours, sauf cataclysme, le natif du Chesnay sera appelé en premier par Adam Silver lors de la Draft NBA. Une rareté absolue pour un Européen, seulement accomplie par Andrea Bargnani en 2006. La grande ligue n’a d’ailleurs pas attendu l’arrivée du Francilien en son sein pour surfer sur le phénomène : la NBA a acheté les droits des rencontres des Metropolitans 92 afin de les retransmettre sur son application et inonde ses réseaux sociaux de pastilles vidéos, captées par un cadreur spécialement envoyé sur place, de celui qu’elle a déjà rebaptisé Wemby. Les plus grands joueurs sont déjà tous en extase : « un extraterrestre » selon LeBron James, une création de jeux vidéos renchérit Stephen Curry, « un joueur générationnel » glisse Damian Lillard, quelqu’un qui « peut shooter comme Kevin Durant et contrer comme Rudy Gobert » s’enflamme Giannis Antetokounmpo.

Dans le futur récit de la carrière de Victor Wembanyama, appelée à tutoyer des cimes immensément hautes, 2022 restera comme l’année du vrai décollage. Où l’on en oublierait presque une chose : il y a six mois, l’ancien nanterrien défendait encore les couleurs de l’ASVEL… Le seul endroit où l’on observe, peut-être, avec un peu d’amertume la nouvelle dimension prise par la pépite des Mets.

1 – Une médaille d’argent insondable pour les Bleus

Samedi 10 septembre 2022, il est à peine 13h45 et l’heure est déjà au spleen dans les couloirs de la Mercedes-Benz Arena. À 75-77 pour la Turquie à 12 secondes de la sirène, l’arbitre vient de siffler une faute antisportive à Timothé Luwawu-Cabarrot et tous les journalistes français filent en zone mixte, prêts à capter les réactions tricolores. Le constat d’échec est immense : l’équipe de France va être éliminée en 1/8e de finale de l’EuroBasket par la Turquie, après un hara-kiri absolu dans le troisième quart-temps (un 0-19). Mais l’invraisemblable se produit à Berlin, un enchaînement improbable que l’on suivra depuis un grand écran dans les entrailles de la salle : Cedi Osman rate ses deux lancers-francs, une erreur décisive de la table de marque qui ne déclenche pas le chronomètre alors que Furkan Korkmaz avait correctement réceptionné le ballon, la seconde remise en jeu turque qui termine dans les mains d’Evan Fournier après une déviation décisive de TLC puis Rudy Gobert qui s’élève plus haut que tout le monde pour arracher la prolongation (77-77). Sous les regards amusés des confrères étrangers, les journalistes français reviennent alors en tribune de presse, accueillis par des félicitations ironiques de Julien Guérineau et Boris Diaw, les représentants de la FFBB, les deux seuls à avoir eu l’intelligence de rester en place…

En 1/8e, Rudy Gobert sauve les Bleus du fiasco (photo : FIBA)

Une séquence irrationnelle – « le scénario le plus dingue que j’ai connu », dira Vincent Collet – qui symbolise parfaitement l’instinct de survie de ces Bleus-là, miraculés permanent en Allemagne. De quoi compliquer le bilan de cet EuroBasket, même à froid trois mois après. Certes, il faudrait apprécier pleinement cette médaille d’argent, car elle ne correspond pas exactement à la valeur de cette équipe version 2022, objectivement pas dans les deux meilleures de la compétition. On se souvient des insuffisances du premier tour à Cologne (du non-match contre l’Allemagne à la suffisance contre la Hongrie), on se souvient aussi de l’agacement suscité par ces Bleus-là, incapables de maîtriser leurs fondamentaux et de contenir leurs balles perdues (20 pendant toutes les phases finales). Mais on se souviendra surtout des émotions véhiculées au cours de ce tournoi, de ces victoires miraculeuses en 1/8e et en 1/4e de finale, puisque le scénario contre l’Italie a suivi un troublant parallélisme avec celui de la Turquie, Simone Fontecchio dans le rôle de Cedi Osman ratant ses lancers-francs à 75-77 (le même score, oui), permettant ainsi aux hommes de Vincent Collet de parachever un 9-0 dans les 138 dernières secondes pour s’offrir une nouvelle prolongation. La capacité de cette équipe de France de se mettre seule dans le pétrin n’était supplantée que par un caractère remarquable et la faculté de toujours s’en sortir.

Des mines déconfites sur le podium à Berlin (photo : FIBA)

Alors oui, il conviendrait de savourer une médaille d’argent, surtout lorsqu’on ne mérite pas forcément d’aller en finale, mais comment y arriver lorsqu’il reste une telle impression de gâchis sur la dernière marche, lors du match d’une vie ? Surtout que la demi-finale contre la Pologne (95-54) avait allumé les feux de l’espoir, au terme d’une véritable démonstration collective et défense. Cette fois, les Bleus s’étaient trouvés et sûrs de leur force, de leur culture de la victoire, ils allaient enfin l’emporter sur l’ennemi espagnol, son roster peuplé de soutiers et enrichi par Lorenzo Brown. Mais non, la finale fut une souffrance absolue, un échec complet, un nouveau chapitre au livre de la domination ibérique (76-88). Avec seulement huit minutes de basket cohérent, de la 17e à la 25e, l’équipe de France ne s’est pas donnée les moyens d’être championne d’Europe et a ruiné une opportunité en or, dont on ne sait pas si elle pourra se représenter un jour. Certes, il y a eu le festival déraisonnable de Juancho Hernangomez (six trois points en un seul quart-temps), mais les Bleus ont creusé eux-mêmes leur propre tombe en ne jouant pas une finale avec l’intensité que cela mérite, en ne respectant pas les fondamentaux, en ne sachant pas gommer sa faiblesse origine de l’Euro : les Espagnols ont scoré 35 points sur balles perdues, les Français seulement 7… « On ne s’en remet pas trop », soufflait Vincent Collet le lendemain à Paris. « Pour l’instant, c’est la frustration qui prédomine. J’ai rarement été aussi abattu après un match de l’équipe de France. » Un trimestre plus tard, peu de choses ont changé : le temps a atténué la déception pure, mais il reste ce sentiment d’inachevé, paradoxalement mêlé à celui d’un sur-accomplissement, comme si l’on ne savait toujours pas trop sur quel pied danser. Comme si l’on ne savait toujours pas trop déterminer si cette troisième médaille d’affilée relevait plus d’une constance impressionnante au plus-haut niveau, ce qui est absolument remarquable en soi, ou d’une magnifique opportunité gaspillée par la génération Fournier – Gobert d’être enfin couronnée…

[Rétro] Le Top 10 des évènements du basket français en 2022 (1/2)

Le Top 10 complet :

  1. Une médaille d’argent insondable à l’EuroBasket
  2. La folie Wembanyama
  3. ASVEL – Monaco, un match de légende
  4. L’AS Monaco aux portes de l’Olympe
  5. Bourges, le plus grand club français ?
  6. Les retours des légendes De Colo et Gruda
  7. Les promesses des Bleues
  8. La razzia du 3×3
  9. Le cauchemar béarnais
  10. Guapo et Rupert, machines à gagner

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