Après vingt saisons professionnelles en NBA, Tony Parker (1,88 m, 37 ans) tire sa révérence : « C’est avec une grande émotion que je mets un terme à ma carrière », a-t-il annoncé ce lundi sur Twitter.
Le 10 juin 2019 fera date dans l’histoire du basketball français tant le meneur emblématique des San Antonio Spurs a marqué l’histoire de son sport. Pour preuve, il n’y a que deux meneurs dans l’histoire de la NBA qui ont au moins quatre titres de NBA et un de MVP des Finales : Magic Johnson et Tony Parker.
Européen le plus titré en NBA (2003, 2005, 2007, 2014), premier Européen élu MVP des Finales en 2007, 49e marqueur et 17e passeur de l’histoire de la NBA en saison régulière et 9e marqueur et 5e passeur de l’histoire de la NBA en playoffs, il a tout vu dans la Grande Ligue. Emblématique meneur des San Antonio Spurs, Tony Parker a joué dix-sept de ses dix-huit saisons en NBA avec la franchise texane. Sous les ordres de Gregg Popovich, Tony Parker a formé le mythique « Big Three » entre 2003 et 2016 avec Tim Duncan et Manu Ginóbili.
Détenteur de quatre titres de champion NBA, Tony Parker est le joueur européen le plus titré dans la grande ligue (photo : NBA)
Finalement, TP n’aura pas joué les vingt saisons comme il l’espérait mais qu’importe, l’histoire est belle : il termine avec une moyenne en carrière de 15,5 points, 5,6 passes décisives et 2,7 rebonds.
Sur le toit du basketball français et européen
Leader de sa génération et éperdument amoureux du maillot bleu, Tony Parker a écrit les plus belles pages de l’équipe de France. De sa médaille d’or à Zadar en 2000 aux Jeux olympiques de Rio en 2016, il a porté à 181 reprises le maillot bleu pour 2 741 points. L’histoire avec l’équipe de France n’a pourtant pas toujours été simple : en 2005, après un début de tournoi catastrophique, Tony Parker et la France voient les rêves d’une finale européenne s’envoler alors qu’ils menaient de sept points face à la Grèce à 45 secondes du buzzer final. Surtout, Tony Parker – avec notamment Boris Diaw et Nicolas Batum – a offert à la France son premier titre de champion d’Europe en 2013 à Ljubljana en Slovénie. En 2015, les Espagnols barrent la route aux Français en demi-finale lors de l’EuroBasket en France mais la bande de TP réussit tout de même à décrocher une médaille de bronze au bout du suspense contre la Serbie.
Tony Parker a su mener la France à son premier titre de champion d’Europe en 2013 (photo : FIBA)
Surtout, c’est lors de cette dernière compétition internationale qu’il est devenu le meilleur marqueur de l’histoire de l’EuroBasket avec 1 104 points, faisant tomber l’ancien record de Nikos Galis (depuis repris par Pau Gasol en 2017). Au final, il ne manque juste qu’une médaille olympique à son incroyable palmarès.
Malgré son retrait du monde professionnel, Tony Parker reste toujours impliqué dans le basketball français puisqu’il occupe la présidence de l’ASVEL depuis 2014 et du Lyon ASVEL Féminin depuis 2017. Ainsi, son influence dans le basketball français ne risque pas de faiblir.
En deux mots : merci TP !
C’est avec une grande émotion que je mets un terme à ma carrière.
J’ai beaucoup travaillé, énormément reçu, c’était une aventure incroyable!
Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais pensé vivre ces moments exceptionnels en équipe de France et en NBA.
Merci !— Tony Parker (@tonyparker) 10 juin 2019
Le palmarès de Tony Parker :
NBA
- Champion NBA en 2003, 2005, 2007 et 2014
- Champion de la Conférence Ouest en 2003, 2005, 2007, 2013 et 2014
- Champion de la Division Midwest (Conférence Ouest) en 2002 et 2003
- Champion de la Division Southwest (Conférence Ouest) en 2005, 2006, 2009, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2016
Équipe de France :
- Champion d’Europe juniors en 2000 en Croatie
- Médaille de bronze au championnat d’Europe 2005 en Serbie-et-Monténégro
- Médaille d’argent au championnat d’Europe 2011 en Lituanie
- Médaille d’or au championnat d’Europe 2013 en Slovénie
- Médaille de bronze au championnat d’Europe 2015 en France
Jeune retraité, Tony Parker a de grandes ambitions pour son club, l’ASVEL, tant chez les garçons que chez les filles (photo : Olivier Martin)
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