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Un doublé au bout des doigts : Rodrigue Beaubois et Adrien Moerman aux portes de l’histoire

Un doublé au bout des doigts : Rodrigue Beaubois et Adrien Moerman aux portes de l’histoire

À part le Covid, qui pouvait les arrêter ? Privé d’un sacre promis en 2020 à cause du confinement généralisé, l’Anadolu Efes Istanbul de Rodrigue Beaubois et Adrien Moerman disputera demain sa troisième finale d’EuroLeague consécutive. Une performance inédite pour des Français, même si la série de la Virtus Bologne d’Antoine Rigaudeau était tout aussi impressionnante : cinq finales d’affilée entre 1998 et 2002, mais avec une Coupe Saporta au milieu.

Pourtant, si Ergin Ataman répète à qui veut bien l’entendre depuis des semaines que son équipe fera un doublé, les Stambouliotes ont été poussés au bord du précipice par l’Olympiakos. Dans un volcan rouge digne du Stade de la Paix et de l’Amitié, les joueurs du Pirée n’ont été sortis que par un buzzer beater exceptionnel de Vasilije Micic, qui avait pourtant mal négocié toutes les possessions précédentes.

« Le coach voulait que la balle soit dans les mains de Micic », racontait Rodrigue Beaubois en zone mixte, avant de poursuivre dans un franc éclat de rire. « Très bon choix, clairement, c’est un tueur. »

Moerman, le rôle de l’ombre

Dans cette action de légende, un Français a tenu un rôle prépondérant dans l’ombre de l’artiste serbe : Adrien Moerman (0 point à 0/2 et 4 rebonds en 17 minutes), qui n’avait pas joué de toute la deuxième mi-temps, avant de revenir à 61 secondes du buzzer final. L’ancien MVP de Pro A aurait même pu être lui-même le héros du soir s’il avait rentré son tir primé à +2 dans la dernière minute. « Waow, non, c’était dur de rester sur le banc et d’avoir ce shoot car mes jambes étaient froides », avoue-t-il. Il s’est donc contenté du sale boulot : enlever la sangsue Thomas Walkup des pattes de Vasilije Micic.

« On devait jouer sur Vasa et provoquer un mismatch sur un switch », décrit-il. « J’ai porté un écran, ils n’ont pas switché. Ils voulaient vraiment que Walkup reste sur lui. Donc j’en ai porté un plus gros pour qu’ils changent et Vasa a fait la différence. »

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La joie contenue du duo Beaubois – Moerman en zone mixte jeudi soir  :

Resté muet lui aussi (1 tir manqué en 5 minutes), Rodrigue Beaubois a pourtant revu le terrain. Utile pour faire souffler Micic en première mi-temps, lors de son seul break du match. Gêné par son dos depuis la série contre Milan, l’arrière guadeloupéen n’avait plus été aperçu en compétition depuis le 21 avril.

« C’est le Final Four, je dois tout essayer pour jouer », avance-t-il. « Si on a besoin de moi, je dois pouvoir être sur le terrain et aider l’équipe. Encore un match et on peut faire le doublé. »

« Cette équipe est vraiment forte collectivement, pas qu’individuellement »

Peut-être promis à un peu plus de temps de jeu samedi, après avoir commencé à reprendre le rythme, Rodrigue Beaubois sera effectivement, comme Adrien Moerman, aux portes d’un accomplissement vertigineux : jamais un joueur français n’a remporté deux fois d’affilée l’EuroLeague. Entre Antoine Rigaudeau (2001) et Nando De Colo (2016), il s’était même écoulé quinze ans sans qu’un tricolore ne soit sacré ! Voici donc ce duo composé d’un ex-prospect promis au star-system ayant su se réinventer après avoir été plombé par les blessures et d’un besogneux intérieur, « self-made-player », aux portes de l’histoire.

« On n’y pense pas, on verra ça à la fin », repousse Adrien Moerman. « C’est toujours un plaisir d’être en finale. Ça fait trois Final Four, trois finales de suite. Nous sommes vraiment fiers de nous, malgré les blessures. Cette équipe est vraiment forte collectivement, pas qu’individuellement. C’est dur de nous arrêter. »

Depuis son infâmante dernière place de 2018, cela fait quatre ans que personne n’a effectivement trouvé la solution pour enrayer la machine Efes, au jeu aussi simpliste que dévastateur. Sauf que suite à son impressionnante deuxième mi-temps contre le FC Barcelone, toute l’Europe du basket sait qu’il ne fait pas bon parier contre le Real Madrid…

À Belgrade,

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