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Victorieuse à Monaco, la JDA Dijon « monte clairement en puissance »

La JDA Dijon a réalisé un match plein ce dimanche pour signer une victoire de prestige à Monaco. Un succès qui devrait en précéder bien d'autres.
Victorieuse à Monaco, la JDA Dijon « monte clairement en puissance »
Crédit photo : AS Monaco

Dimanche en fin d’après-midi, la JDA Dijon a été la première équipe française à battre l’AS Monaco cette saison (84-95), et la première tout court à s’imposer en principauté. Les Bourguignons ont rapidement pris les commandes pour faire la course en tête, repoussant la Roca Team malgré ses tentatives de retour. « On est fier, a avoué, souriant, Abdoulaye Loum après la victoire. Ça fait six ans que je suis là (à Dijon), on n’avait jamais gagné (à Monaco) », rappelle l’intérieur, longtemps décalé au poste 5 dimanche en raison des 5 fautes de Gavin Ware et Jacques Alingué. Pour l’emporter, la JDA a utilisé l’expérience de sa défaite à Malaga en BCL, où les Bourguignons avaient « avait subi la pression défensive » andalouse en première mi-temps. Cette fois, l’équipe de Nenad Markovic a su s’opposer physiquement à l’une des formations les plus athlétiques du circuit européen :

« J’ai essayé d’utiliser le match qu’on a perdu à Malaga, on avait été très mauvais contre une équipe dure et athlétique, avec plusieurs joueurs d’EuroLeague, comme l’exemple de ce que nous ne devions pas faire ici à Monaco », a expliqué le coach bosnien. « Si vous jouez avec crainte, si vous n’êtes pas dur en défense, ne contrôlez pas le rebond, vous n’avez aucune chance d’être compétitifs. Du début à la fin, on était concentré, on a bien organisé notre défense, on a essayé de changer les défenses – ce qu’on n’a pas trop fait avant, on a travaillé ces derniers jours pour voir si on avait des alternatives pour casser leur rythme. On a montré du caractère à la fin. Ils sont revenus une fois, deux fois, on a répondu de l’autre côté du terrain. Bien sûr ils ont joué en EuroLeague vendredi, on a compté sur le fait qu’ils ne soient pas trop concentrés et n’aient pas des jambes fraiches. »

« On a été au contrôle du match la plupart du temps »

Dimanche, Dijon a montré qu’il fallait compter sur elle encore cette saison. L’équipe a appliqué à merveille son plan de match, répondu physiquement et fait preuve de sang froid quand Monaco avait le vent dans le dos.

« Le plus important : on devait répondre physiquement défensivement, contrôlé le rebond et ne pas laisser de paniers faciles pour Monaco en transition », continue Nenad Markovic. « A chaque fois qu’on n’a pas bien organisé notre attaque, ils avaient la possibilité de courir, ils sont revenus dans le match. On a essayé d’être plus patients en attaque, faire plus de passes, jouer plus de pick & roll, pour étirer leur défense, leur faire perdre la concentration, pour pouvoir les attaquer. Et contrôler leurs tirs rapides sur transition.

Si vous regardez les stats, on a pris 34 rebonds eux 27, on a fait 23 passes décisives contre 19 pour eux, on a un peu trop de balles perdues (13). Mais généralement, on a été au contrôle du match la plupart du temps. Ils ont essayé de revenir, mais on a répondu à chaque fois. Mentalement c’était important pour nous de rester devant, malgré les fautes antisportives, techniques etc. »

De plus, les Bourguignon ont trouvé dans leur effectif de grosses individualités, comme Markis McDuffie (voir plus bas), mais pas que. « Gregor (Hrovat) et Jo (Rousselle) ont très bien joué, poursuit Nenad Markovic. Les intérieurs aussi. Tout le monde a eu sa contribution. » De quoi satisfaire tout le monde et laisser augurer une belle fin d’année 2022, après la trêve internationale. « On monte clairement en puissance. On travaille beaucoup. Ça va aller de mieux en mieux », annonce Abdoulaye Loum, qui va profiter d’un peu de vacances supplémentaires grâce à ce succès de prestige. « Le meilleur moyen pour avoir un jour de repos de plus c’est de gagner de gros matches et donc ils ont eu un jour de repos de plus (rires) », conclut Nenad Markovic.

A Monaco,

« Markis McDuffie ? Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi talentueux »

Markis McDuffie Dijon 2022-23 AS Monaco
Markis McDuffie déborde Elie Okobo et se retrouve face à Jaron Blossomgame (photo : AS Monaco)

Si Dijon a battu Monaco, c’est aussi parce que tous ses joueurs ont pu apporter leur contribution, comme l’a noté leur entraîneur Nenad Markovic. Un joueur est sorti du lot : Markis McDuffie (2,03 m, 25 ans). L’ailier-fort étasunien a été constant sur toute la rencontre. Mais surtout, celui qui a eu la lourde tâche à succéder à Rashard Kelly a livré un vrai récital dans le final, pour définitivement repousser la Roca Team. Dans ce contexte de prestige, face au co-leader de l’EuroLeague, l’ancien joueur de Naples a signé son meilleur match (27 points à 9/17, 9 rebonds et 3 passes décisives pour 30 d’évaluation en 34 minutes) depuis au club cet été. Une arrivée qui a failli être annulée puisqu’il était reparti aux États-Unis après la reprise officielle de l’entraînement, sans qu’on en connaisse la raison. Finalement, il a bien été engagé par la JDA et monte en puissance semaine après semaine.

« Markis c’est un joueur très, très talentueux », estime son collègue du poste 4, Abdoulaye Loum. « Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi talentueux que lui, franchement, il faut dire la vérité. Il peut marquer des paniers incroyables. Après le début de saison qu’il a passé, il a fallu du temps pour qu’il monte en régime. Là il est au top. »

Un sentiment partagé par son coach, Nenad Markovic.

« McDuffie a passé un cap. Il a ses qualités. Il a eu son problème cet été, il était totalement hors de rythme pendant deux mois. Petit à petit il revient. Ce n’est pas la première fois qu’il est bon. Des fois les joueurs, dans ce genre d’atmosphère contre une équipe EuroLeague… Il veut probablement jouer en EuroLeague dans le futur donc il doit montrer qu’il a les qualités pour jouer à ce niveau. C’est un bon endroit pour se montrer. Il a vraiment passer un palier. »

A 25 ans, pour sa quatrième saison professionnelle – il a joué en Hongrie, deuxième division italienne et donc première division italienne, avec Naples -, ce poste 4 complet et mobile continue sa progression vers le plus haut-niveau. Mais où s’arrêtera-t-elle ?

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