Quand Victor Wembanyama et Bilal Coulibaly étaient champions de France U13 ensemble…

Crédit photo : Manuel de Carvalho

Alignés côte à côte sous les couleurs des Metropolitans 92 en finale de Betclic ÉLITE à partir de samedi à Monaco, Victor Wembanyama et Bilal Coulibaly ont déjà remporté un titre national ensemble. Les deux prospects ont gagné le championnat de France U13 ensemble, avec la génération 2004 des Hauts-de-Seine, en 2017 à Bourg-de-Péage...

De Bourg-de-Péage à Roland-Garros, Victor Wembanyama et Bilal Coulibaly ont déjà disputé une finale nationale ensemble. Ils l’ont même gagné. C’était en 2017, avec le Tournoi Inter-Comités (TIC) U13. L’un était déjà en formation à la JSF Nanterre, l’autre évoluait à Courbevoie et ils se sont retrouvés sous les couleurs de la sélection des Hauts-de-Seine.« Sans être très proches au début, ils s’entendaient très bien », explique l’entraîneur Manuel de Carvalho. « Ils se sont entraînés ensemble pendant deux ans mais ça a été très progressif. Ce sont deux joueurs qui ont une mentalité et une personnalité complètement compatibles. Ça s’est très bien passé humainement. »

Le tournoi a démarré le jeudi 25 mai par une facile victoire contre les Landes (67-48) de Matéo Bordes, avec 10 points et 4 contres pour Wemby. Mais c’était surtout le match de Bilal Coulibaly (18 points à 7/10, 6 rebonds, 2 interceptions et 6 balles perdues), qui avait visiblement quelque chose à prouver. « Bilal était extrêmement talentueux mais avait un petit manque de confiance en lui, étant donné qu’il jouait avec des joueurs de Levallois et Nanterre, qui évoluaient au niveau régional, alors que lui était en départemental. Il s’est très rapidement mis au niveau des autres pour finir dans le cinq de départ et être incontournable. »  Plus tard dans la journée, nouveau succès face aux Pyrénées-Orientales (45-34) : 3 petits points pour celui qui jouait meneur du haut de ses 166 centimètres, de nouveau 10 pour son coéquipier.

1,66 m pour Coulibaly, déjà 2,05 m pour Wemby !

Le vendredi 26 mai, en demi-finale, avec un grand Nathan Zulémie (24 points et 6 interceptions), les Franciliens écartent facilement le Maine-et-Loire (76-49). Pendant que le natif de Saint-Cloud cumule 7 points à 1/5, 3 rebonds et 2 passes décisives, le futur n°1 de la draft se montre à son avantage (17 points à 8/19, 13 rebonds, 4 passes décisives et 3 interceptions). « Victor était déjà un prospect énorme », affirme Manu de Carvalho. « Ce que j’ai vu à 12 ans et 2,05 m chez lui, je ne l’avais jamais vu avant… C’était un joueur capable de dribbler comme un meneur, de passer la balle main gauche ou main droite tout terrain, de dribbler des deux mains, qui faisait des fade-away, des euro-step, des spin-moves, des lay-back, des tirs à trois points… Dans le jeu, il était déjà exactement pareil : il n’avait peur de rien, il était assez facile et prenait les responsabilités. »

La comète Bilal Coulibaly, aux origines du nouveau phénomène

Bis repetita en finale le lendemain face au Haut-Rhin de Kymany Houinsou (17 points à 7/21, 16 rebonds et 6 passes décisives) : Victor Wembanyama (19 points à 8/17, 10 rebonds et 3 contres) porte les Hauts-de-Seine vers le titre national (70-59), malgré l’évaluation négative de Bilal Coulibaly (-2, avec 5 points à 2/10, 2 rebonds et 2 passes décisives). Peu importe, l’histoire retiendra que leur aventure commune a réellement démarré au complexe Vercors de Bourg-de-Péage, avec un trophée de MVP (ou plutôt, Avenir en Grand) pour Wembanyama, remis par Nicolas Lang et Stéphane Risacher (dont le fils Zaccharie jouait avec le Rhône).

« Un prospect énorme » : Wembanyama MVP, évidemment

« Il faut savoir que c’était la dernière fois que cette compétition se jouait », rappelle Manu de Carvalho. « Nous n’avions jamais remporté ce titre-là avec les Hauts-de-Seine et nous sommes donc les derniers champions de France de la catégorie. En 22 ans à la tête de la sélection, je ne l’avais jamais gagné et on le fait avec Victor et Bilal, c’est incroyable. Au niveau humain, c’était une équipe très agréable, très facile à gérer. Il y a beaucoup de souvenirs qui reviennent : j’ai vu Victor mettre des dunks en U13, j’ai vu Bilal faire un match à 17 points en phase nationale… C’était une vraie aventure humaine : les parents nous avaient accompagné, je retiens tous les moments passés à l’hôtel avec les gamins. Et il y avait un niveau de jeu incroyable, bien plus fort que toutes les autres sélections que l’on avait. » Et dans six ans, y-aura-t-il de nouveau des articles rétros sur leur premier titre de champion de France seniors décroché ensemble ?

Sauf mention contraire, toutes les photos sont signées Manuel de Carvalho. Cliquez sur l’image pour mettre le diaporama en plein écran.

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Qui a écrit ce papier ?

Alexandre Lacoste

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