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Kadiatou Sissoko, l’autre Française de WNBA : « Je suis super contente d’être dans une équipe comme Phoenix »

WNBA - Après un cursus complet en NCAA, la Française Kadiatou Sissoko évolue en WNBA avec Phoenix cet été. Elle retrouvera la LFB à la rentrée avec les Flammes Carolo. Elle s'exprime sur ces deux riches expériences.
Kadiatou Sissoko, l’autre Française de WNBA : « Je suis super contente d’être dans une équipe comme Phoenix »
Crédit photo : Albane Toulouse

Outre Marine Johannès et depuis peu Gabby Williams et Iliana Rupert, une quatrième Française participe à la saison 2023 de WNBA en attendant Lou Lopez-Sénéchal, qui n’a toujours pas pu jouer. Il s’agit de Kadiatou Sissoko, plus communément appelée Kadi Sissoko. Choisie à la 29e place de la Draft WNBA le 10 avril dernier, à la sortie d’un cursus de cinq années passé en NCAA, la poste 4/3 ne joue certes que très peu pour le moment (moins de 7 minutes sur 16 apparitions) mais elle a la chance d’apprendre aux côtés du légende de la ligue, comme Diana Taurasi et Brittney Griner. Au cours de cette saison WNBA et avant son retour en LFB, elle qui avait joué à Basket Landes en 2017-2018, la Francilienne nous a parlé de sa saison WNBA, son cursus NCAA, ainsi que de son choix d’avoir rejoint les Flammes Carolo pour les trois prochaines saisons.

Tu participes actuellement à la saison WNBA avec Phoenix. Comment cela se passe ?

Le 5 juillet à New York, la star Brittney Griner au dunk, sous les yeux de la rookie Kadi Sissoko (photo : Albane Toulouse / @womencanplay)

On a eu un début de saison assez compliqué avec beaucoup de défaites. Je pense aussi que ça se passe super bien, dans le sens où je suis super contente d’être dans une équipe comme Phoenix avec Diana Taurasi, Brittney Griner, Sophie Cunningham… Des joueuses vraiment qui ont de l’expérience. Ça fait du bien de pouvoir apprendre avec elles. Notre début de saison, par rapport à notre alchimie, on a eu beaucoup de nouvelles joueuses, ça n’a pas été simple. On a eu notre coach (Vanessa Nygaard) qui a été licenciée. On a une nouvelle coach du coup (Nikki Blue). Je n’ai pas non plus un temps de jeu incroyable, mais quand j’ai l’opportunité d’être sur le terrain, j’essaye de faire les petites tâches qu’on me demande.

Tout est allé très vite. Après la saison NCAA, tu as été rapidement draftée. T’attendais-tu à ça ?

Oui, je m’attendais à être draftée. Il n’y avait pas de garanties que ça arrive. J’en parlais avec ma coach, elle savait que j’avais de gros objectifs et qu’être draftée était l’un d’entre eux. Donc du coup je m’y attendais un peu dans le sens où je m’étais préparée toute la saison pour ça. Après avoir parlé avec la franchise, j’ai pu sentir qu’ils étaient intéressées même si jusqu’au dernier moment il n’y a pas vraiment de garanties. Ça a été une agréable surprise, j’en suis très reconnaissante et très heureuse.

« Apprendre avec Taurasi ou Griner, ça fait du bien »

Peux-tu revenir sur ton cursus NCAA, partagé entre trois programmes, dont ta riche dernière saison à USC ?

À Syracuse, après la France, j’ai beaucoup appris. Ça n’a pas été facile dans le sens où je me suis fait opérer du genou, donc ça a été une année compliquée. Mais j’ai beaucoup appris. Ensuite j’ai décidé d’aller à Minnesota. J’ai joué pendant trois années pour Lindsey Wallen qui a été une légende du basket. La première année j’étais redshirt suite à ma blessure et mon transfert. Ma première saison en tant que joueuse, c’était la saison du COVID. J’ai quand même fait une saison solide. Et pour ma dernière année là-bas, j’ai obtenu ma licence en communication. J’ai eu de très bonnes stats mais je pense qu’il était temps pour moi de changer d’environnement étant donné les objectifs que j’avais par la suite. Arrivée à USC, j’ai été coachée par Lindsay Gottlieb qui avait fait drafter une joueuse qui était à ma position, le poste 4. On a eu une très, très bonne entente. On avait une vision claire de nos objectifs, moi individuel et elle pour l’équipe. Ça a été un challenge et on a réussi à atteindre la March Madness, c’est quelque chose que je n’avais pas connu, et j’ai aussi été draftée. C’est une belle récompense individuelle. C’était super. Et j’ai fini mon master !

Qu’est-ce que tu retiens de ces cinq saisons en NCAA ? Sur quoi as-tu le plus appris / pris du plaisir ?

Avec le Mercury, l’ancienne joueuse de Basket Landes, ici à gauche, vit sa première vraie saison pro (photo : Albane Toulouse / @womencanplay)

En résumé, il n’y a pas de chemin parfait. Quand on rejoint une école, les gens s’attendent à ce qu’on rejoigne une école et qu’on y fasse quatre ans. C’est le plan de base. Après, comme vous pouvez le voir, j’ai eu un parcours très différent. J’ai changé de programme pour trouver ma voie et le programme qui m’allait le mieux. Il faut rester sur ses objectifs. Quand il est temps de dire stop, changer d’environnement… Pourquoi ne pas quitter son école et tenter autre chose. J’ai beaucoup appris dans ces changements continuels. Le milieu professionnel c’est ça. Tu passes d’une équipe pro à une autre. Il faut savoir travailler, communiquer avec différentes joueuses, coaches. Ça m’a forgée dans le sens où maintenant je sais comment m’intégrer dans un groupe, comment parler aux coéquipières, m’ajuster… J’ai aussi appris un style de jeu différent que celui pratiqué en France, vécu dans un univers complètement différent de celui que j’avais connu en pro. C’était vraiment enrichissant, j’ai pris du plaisir. L’année où j’ai pris le plus de plaisir, c’était la dernière année, à USC. C’était comme une dernière chance en fait. Ça a fini mon cursus en beauté, par rapport aux performances collectives, même à l’environnement à Los Angeles. C’est une école prestigieuse. J’y ai eu de belles leçons de vie.

À Charleville-Mézières, l’exemple Minté

En parallèle, tu as signé trois saisons pour les Flammes Carolo. Pourquoi ce choix ?

Après avoir eu le coach des Flammes (Romuald Yernaux), j’ai été convaincue. Je ne serai pas très loin de ma famille, qui est à Paris, après avoir vécu cinq ans à l’autre bout du monde. Ça me rassurait. Quand je regarde Hhadydia Minté, qui a joué jusqu’en équipe de France et a un style de jeu similaire au mien, et le développement qu’ils ont fait avec cette joueuse là, je me suis dit que c’était une bonne option pour mon retour en France.

Quels sont tes objectifs pour ce retour en LFB ?

Le retour en LFB, c’est de retrouver du plaisir et me remettre un peu dans le système de jeu français. Jouer aussi, me rassurer un peu après cette saison WNBA. Je veux retrouver une équipe dans laquelle j’ai ma place. Et continuer mon développement.

Sur quels aspects dois-tu poursuivre ton développement pour atteindre le plus haut-niveau, avec un rôle conséquent ?

21 apparitions en WNBA, et 8 minutes de moyenne pour l’instant pour Sissoko (photo : Albane Toulouse / @womencanplay)

Je suis une joueuse très polyvalente. Je peux défendre plusieurs positions différentes. Je dois être plus consistante sur mon tir extérieur, à 3-points. Je compte avoir un impact défensivement dès la saison prochaine.

L’équipe de France, tu y penses ? Si tu réalises une grosse saison 2023-2024, intègre les Bleues lors des fenêtres internationales, cela peut peut-être te permettre d’intégrer le groupe élargi pour les Jeux olympiques de Paris ?

Je n’ai de réponse définitive. On verra quand sera lancée la saison LFB. Ça fait un moment que je suis partie de la France. Si la chance se présente à moi, ça sera toujours avec grand plaisir que je jouerai pour les Bleues. En jeunes, j’ai eu deux médailles avec les U18, avec ma génération (99) et celle d’avant (les 98). Je serais super ravie de faire la liste. Les JO 2024 à Paris, clairement, (y participer), j’en serais ravie.

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