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La Serbie donne la leçon au Canada et retourne en finale de la Coupe du Monde !

Coupe du Monde 2023 - Neuf ans après avoir vaincu la France au même stage de la compétition à Madrid, la Serbie est de retour en finale du Mondial ! Les hommes de Svetislav Pesic ont déroulé un basket formidable pour estoquer le Canada (95-86). Ils affronteront le vainqueur d'États-Unis - Allemagne dimanche.
La Serbie donne la leçon au Canada et retourne en finale de la Coupe du Monde !
Crédit photo : FIBA

Oui, il manque Nikola Jokic, le double MVP de NBA. Oui, il manque aussi Vasilije Micic, Milos Teodosic, Nemanja Nedovic, Vladimir Lucic, Nikola Kalinic, Aleksej Pokusevski ou Boban Marjanovic… Oui, le douze des absents serbes pourrait certainement prétendre à une place sur le podium. Oui, et alors ? Une Coupe du Monde ne se gagne pas avec des joueurs restés à la maison. « Je ne sais pas si c’est le bon moment de parler de Nikola Jokic, c’est plutôt le moment de parler des joueurs qui sont ici », évacue Svetislav Pesic. « On se fiche de qui n’est pas là », embraye Marko Guduric. « Peu importe les absents, il n’y a que les gars présents ici qui importent. On porte les couleurs de la Serbie, c’est dans notre sang, on est fiers de notre pays, on représente notre peuple. C’est un immense honneur d’être là, on donnera toujours plus que 100% pour ce maillot. Je peine à imaginer ce qu’il se passe en Serbie en ce moment (il sourit). »

Six ans de frustration

Sûrement un sentiment de libération dans les rues de Belgrade après six années de frustration. Depuis la finale de l’EuroBasket 2017, avec ce qui ressemblait déjà à une équipe B, la sélection serbe a enchaîné les désillusions : un Mondial 2019 conclu à la 5e place malgré un statut d’ultra-favori, un TQO 2021 gaspillé à la maison face à l’Italie et une élimination prématurée, encore infligée par l’Italie, en huitième de finale de l’EuroBasket 2022. À tel point que les attentes étaient assez peu élevées pour ce grand voyage aux Philippines : avec tous les forfaits, un Top 8 était envisagé par les suiveurs locaux, pas plus…

No Bogi, no party (photo : FIBA)

Mais quand on est un grand pays de basket, quand on a une immense tradition, on trouve toujours un moyen de renaître de ses cendres. Et 20 ans après son triomphe d’Indianapolis, Svetislav Pesic (qui était cloué au pilori l’an dernier, comme quoi le vent peut vite tourner) a gratifié le public de Manille d’une véritable démonstration de basket FIBA. « Il est de la vieille école », glisse Marko Guduric. « On avait deux entraînements par jour, tout le monde était fatigué, on s’est beaucoup plaint. Mais ça paye, on devait lui faire confiance. Il est expérimenté, il sait comment gagner la médaille d’or. »

Quand Avramovic éteint Gilgeous-Alexander…

La preuve avec ce chef-d’œuvre collectif : de l’alternance offensive (65% de tirs à deux points), un Bogdan Bogdanovic en leader absolu (23 points à 8/12, 4 rebonds et 3 passes décisives), de la vitesse pour matcher les qualités athlétiques du Canada, de la solidarité et, surtout, un véritable plan défensif, centré autour d’Aleksa Avramovic, pour contenir Shai Gilgeous-Alexander (15 points à 4/8), vite ralenti par les fautes. « Il a regardé des vidéos de SGA ces deux derniers jours », salue Bogdan Bogdanovic. « Ses highlights, ses matchs entiers… Il nous a dit qu’il allait lui voler un ballon. Et il lui en a pris deux. Bravo à lui ! »

La défense d’Avramovic sur SGA a été l’une des clefs de la rencontre (photo : FIBA)

Le capitaine du Partizan Belgrade, ému aux larmes avant même le buzzer final, en parfait symbole du dévouement du groupe serbe, qui a appliqué à la lettre la stratégie concoctée par Svetislav Pesic. « Le Canada est sûrement la meilleure équipe défensive du tournoi mais nous avons encore prouvé que nous ne sommes pas mauvais non plus », savoure le champion du monde 2022. « On a aussi montré qu’on pouvait jouer sur de l’attaque de transition. La partie la plus importante de notre plan de match était de prendre le plus de points possibles en transition, c’était vraiment la clef. Et deuxièmement, c’était la défense en un-contre-un, surtout sur Shai Gilgeous-Alexander, l’un des meilleurs joueurs que j’ai pu voir dans ma carrière. Notre attaque n’a pas forcément été excellente mais on a su finir le boulot avec notre défense, notre contrôle du rebond et notre effort collectif. » Et si la symphonie collective que l’on a vu ce vendredi peut véritablement être qualifiée d’une « attaque pas forcément excellente », alors l’adversaire de la Serbie en finale a du souci à se faire…

À Manille,

 

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