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Danilo Andjusic, la finale depuis la télévision

Comme Brock Motum, Danilo Andjusic est resté à Monaco à l'heure du début de la finale de Betclic ÉLITE contre l'ASVEL. L'arrière serbe de la Roca Team est pourtant en pleine forme, apte à jouer. Il paye simplement les critères règlementaires de la LNB qui imposent un maximum de six étrangers sur la feuille de match, quand l'ASM en compte neuf. Comment vit-on une telle situation ? Le Monégasque raconte.
Crédit photo : Sébastien Grasset

Danilo Andjusic serait-il maudit avec les playoffs du championnat de France ? En 2020, la pandémie mondiale avait interrompu prématurément la saison alors que la JL Bourg était partie pour intégrer le Top 5. En 2021, il a été privé du simulacre de phase finale (un quart de finale en match sec à… Monaco) à cause du chevauchement des calendriers et sa convocation pour le TQO avec la Serbie. Puis cette année, le Belgradois fait simplement les frais de l’effectif sur-étoffé de la Roca Team. Avec neuf étrangers aptes à jouer, trois doivent rester en civil lors de chaque rencontre. Huit d’entre eux ont pris part à au moins une rencontre (7 minutes de jeu, au minimum, pour Brock Motum), seul le sniper serbe n’a pas encore foulé les parquets depuis le début des choses sérieuses. « Je n’aime pas cette situation, elle n’est pas juste », souffle Sasa Obradovic. « Il est difficile pour moi de prendre des décisions, mais c’est encore plus difficile à vivre pour les joueurs. »

« Ils sont à fond derrière l’équipe, et dans l’équipe »

Danilo Andjusic ne dira pas le contraire. Tout comme Brock Motum, l’ancien arrière de l’UNICS Kazan est resté en Principauté pour les deux premiers matchs de cette finale contre l’ASVEL.  « Ce n’est pas facile du tout », nous confie-t-il. « Dans ce genre de moments, il est évident que l’on veut être avec son équipe. » Forcément un moment douloureux à vivre pour n’importe quel compétiteur, même s’il a enfilé son costume de supporter n°1 de la Roca Team mercredi devant la télévision. « Bien sûr que j’ai regardé le match ! », s’exclame-t-il. « Je suis très heureux du résultat, c’est très bien pour nous. Nous avons livré une grande prestation, nous sommes arrivés avec beaucoup d’énergie dès le début de la rencontre, surtout en défense, et en attaque, nous avons joué intelligemment. Globalement, nous avons contrôlé la partie. »

Ainsi, même à 500 kilomètres de ses coéquipiers, Danilo Andjusic continue de dire « nous » lorsqu’il évoque la performance monégasque de mercredi. Car, évidemment, il continue de fait part intégrante de l’équipe, simplement privé de terrain à cause d’un choix sportif contraint par des critères règlementaires. « On s’écrit souvent, Brock et Danilo nous ont félicité après la victoire », indique Léo Westermann, l’un des grands amis du Serbe depuis leur époque commune au Partizan Belgrade. « Cette situation est le lot des grands clubs, de laisser des mecs sur le côté. C’est toujours frustrant pour eux mais ils sont à fond derrière l’équipe, et dans l’équipe. » Utilisé à 24 reprises cette saison en Betclic ÉLITE, à 57 reprises toutes compétitions confondues, Danilo Andjusic n’est effectivement pas un joueur anodin de l’effectif de la Roca Team. « Je fais partie de l’équipe depuis le début de la saison », clame-t-il. « Que je sois à Monaco ou à Lyon en ce moment ne change rien. On a tout traversé ensemble pendant 10 mois, les bons et les mauvais moments, ce ne sont pas ces quelques jours qui vont modifier quoi que ce soit. »

La difficile exigence de rester prêt, malgré tout

À vrai dire, Danilo Andjusic et Brock Motum ont peut-être la tâche la plus difficile de l’ensemble de l’effectif monégasque actuellement : continuer à se tenir prêt au cas où, même loin des hostilités. Une nécessité qui a dicté la décision de les maintenir en Principauté pendant ces 72 heures. « C’était mieux pour nous de rester à Monaco pour s’entraîner plutôt que d’être à Lyon et de ne rien faire. On ne sait jamais ce qui peut arriver, peut-être que l’on sera amené à jouer, alors il absolument continuer à s’entraîner pour rester prêt. » Presque un travail plus difficile mentalement que physiquement car privé de temps de jeu depuis 1 mois jour pour jour (le 17 mai à Cholet), l’ex-Bressan est sûrement conscient que ses chances de voir le terrain sont très minces. Rester en forme représente une facette quotidienne de son métier, être en forme et ne pas jouer l’est moins… « C’est autant mental que physique », acquiesce-t-il. « Quoiqu’il arrive, il faut être apte à jouer. C’est le cas pendant toute la saison mais c’est encore plus important lors d’une finale. » Dans la confidentialité de la salle Gaston-Médecin, cela passe notamment par des concours de shoots avec Brock Motum. L’identité du vainqueur restera secrète, mais en cas de sacre de l’ASM, ces deux-là pourront tout de même fièrement revendiquer le titre de champion de France 2022 sur leur palmarès. Même le perdant de ces fameux concours…

 

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