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Jordan Floyd envoie la JL Bourg en demi-finale !

Pour la première fois de son histoire, la JL Bourg va jouer une demi-finale du championnat de France. Jordan Floyd a offert au club burgien son billet pour le dernier carré grâce à un dernier shoot à 3 secondes du buzzer contre Dijon (92-90).
Jordan Floyd envoie la JL Bourg en demi-finale !
Crédit photo : Alexandre Josserand

Tout sourire dans la salle de presse, Jordan Floyd montrait fièrement le cadeau reçu des mains d’un jeune supporter. « Un fan m’a donné ça », a-t-il glissé en arborant un dessin représentant un grand ballon de basket, lui qui vient de souffler sa 26e bougie. Mais si c’était son anniversaire lundi, c’est bien lui qui a offert à la JL Bourg le plus beau cadeau qui soit : une qualification pour les demi-finales de Betclic ÉLITE, la toute première de son histoire. Après une première fleur de David Holston (un lancer-franc manqué alors qu’il a terminé la saison à 89,1% dans l’exercice, sa meilleure note en France), l’élégant arrière américain a hérité de la gonfle. Défendu par Gregor Hrovat, il a mis le Slovène dans son dos sur un petit cross et l’a emmené là où il le voulait, juste devant la ligne des lancers-francs. Et ce qui devait arriver arriva : Floyd transperça le filet. Un shoot pour la postérité dans l’Ain. « C’est pour ce genre de moment et ce genre de tir que le club l’a fait venir », indique son meneur Frantz Massenat. Alors ce dernier ballon était-il forcément pour Jordan Floyd ? « À votre avis ?! », répondait malicieusement Frédéric Fauthoux. La réponse est : oui, bien sûr. « Il nous a fait une petite Sergio Llull », sourit le coach.

Mais oui, il était évident que ce ballon allait revenir entre les mains de Jordan Floyd. Depuis sa toute première apparition en Betclic ÉLITE, l’ancien joueur de Rhodes a prouvé qu’il était un calibre offensif supérieur (41 points contre Paris). Un talent doublé d’une certaine inconstance, voire d’une nonchalance, dans la mesure où il a beaucoup trop eu tendance à choisir ses matchs cette saison. Mais avec l’odeur des playoffs, le natif de Stone Mountain est sorti du bois : 27 points dimanche à Dijon puis 19 ce mardi, avec le game-winner en cerise sur le gâteau de son 26e anniversaire. « Quand Holston a laissé échapper ce dernier lancer-franc, je savais que mon équipe allait me confier la responsabilité de ce dernier tir. Je travaille ce genre de shoot en permanence et je savais que j’allais scorer si je parvenais à avoir une position ouverte dans la raquette. Les playoffs, cela n’a rien à voir avec la saison régulière. Il faut être plus physique, plus costaud mentalement et je suis ce genre de joueur. Je suis bâti différemment des autres. Quand la grande scène arrive, quand les projecteurs sont là, je veux me montrer. »

Dijon, deux absences coûteuses…

La conclusion adéquate pour un match de playoffs, un vrai match de playoffs. Depuis son inauguration en 2014, la belle salle d’Ékinox, accompagnée de ses décibels de sono, manquait d’une soirée référence, d’une soirée inoubliable. Il y a bien eu cette première manche aller de la finale de Pro B la même année contre Poitiers (avec un futur duel EuroLeague entre Devin Booker et Moustapha Fall) mais la montée bressane ne s’était pas fêtée là. Il y a bien eu justement le match du titre en 2017 contre Denain, mais ce n’était que de la Pro B. Il y a bien eu une victoire au buzzer contre le Partizan Belgrade, mais c’était à huis-clos. Il y a bien eu des exploits contre Monaco, mais ce n’était que des coups ponctuels. Pour la première fois depuis 2006, et une victoire en barrages contre Le Mans dans l’antique salle Amédée-Mercier (qui, rétrospectivement, avait lancé le MSB sur la route de son premier sacre), le public bressan a redécouvert le basket de la fin du printemps. Celui qui compte vraiment. Celui où il faut jouer 40 minutes. Et c’est bien ce qui a manqué à… Dijon.

Dimanche, la JDA avait remporté les trois premiers quart-temps, mais s’est écroulée sur le dernier. Ce mardi, les Bourguignons en ont dominé un, ont fait jeu égal sur les deux autres, et ont lâché le deuxième. Harassé par l’intensité de la défense burgienne, Dijon a subi un invraisemblable trou noir de 8 minutes sans marquer, pour encaisser un 17-0 dévastateur (de 22-24 à 39-24). « On avait bien démarré et je n’arrive pas à comprendre pourquoi on s’est autant effondré dans le deuxième quart-temps », soupire Nenad Markovic. « On a multiplié des erreurs bêtes comme des passes directement dans leur main, on ne tenait plus le rythme, notre défense s’est délitée, on autorisait Bourg à marquer trop facilement. » La JDA avait plus d’expérience mais les coéquipiers de David Holston (18 points et 13 passes décisives) se sont pourtant fait sortir de manière un peu naïve. Absents pendant 20 minutes, presque dominateurs sur les 60 autres, cela a suffi pour un sweep.

Benitez – Courby – Pelos, la qualif’ des historiques

Dans l’affaire, Dijon aurait pu penser avoir fait le plus dur en cadenassant le meilleur joueur burgien, James Palmer, encore tenu à 4 points en 19 minutes. Mais la JL Bourg est bâtie sur un vrai collectif cette saison. Avec son All-Star aux abonnés absents, la Jeu a trouvé la solution avec son capitaine historique, Maxime Courby, parfois en grande souffrance ces derniers temps mais terriblement précieux lors de ce quart de finale (deux shoots primés dans le money-time dimanche, 13 d’évaluation en 24 minutes ce mardi, un +/- de +21, contre -19 pour Palmer). À la mène, avant sa faute évitable sur David Holston qui aurait pu coûter très cher à 20 secondes du buzzer, Hugo Benitez avait livré un dernier quart-temps remarquable (6 points et 4 passes décisives, 11-9 au total), un money-time de patron. Pierre Pelos a aussi été particulièrement précieux (14 d’évaluation). Trois joueurs arrivés à l’époque de la Pro B, dans toutes les strates du club (équipe pro et centre de formation), symbolique récompense pour un club qui a su se hisser vers les quatre meilleures équipes de France en travaillant sur la durée. « C’est historique pour le club et c’est une juste récompense », savoure Frédéric Fauthoux. « Mais je ne veux surtout pas que ce match-là soit la finalité de la saison ». Il restera toutefois comme celui qui l’aura rendu éternelle dans les mémoires collectives burgiennes…

À Bourg-en-Bresse,

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