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Janelle Salaün, la révélation Bleue de l’Euro 2023 ?

Équipe de France - Titulaire sur les phases finales de l'EuroBasket, Janelle Salaün, la jeune ailière de grande taille a marqué des points en équipe de France à un an des Jeux olympiques de Paris.
Janelle Salaün, la révélation Bleue de l’Euro 2023 ?
Crédit photo : FIBA

Gabby Williams victime d’une commotion cérébrale et forfait pour l’EuroBasket 2023, le staff de l’équipe de France féminine a dû revoir sa hiérarchie pour la compétition. Et si un choix semblait évident, avec le retour de Valériane Vukosavljevic en Bleues, une autre joueuse s’est imposée. Il s’agit de Janelle Salaün (1,88 m, 21 ans). Alors certes, cette dernière n’a pas fait sensation, mais la Francilienne s’est doucement imposée comme une joueuse à part entière du cinq majeur, quand Jean-Aimé Toupane avait l’habitude de le modifier régulièrement. « Elle nous a beaucoup apporté, analyse la meneuse des Bleues Marine Fauthoux. Pour beaucoup de gens, ça peut être une surprise, mais pour nous non. Vue sa saison… Elle a reproduit ce qu’elle fait à Villeneuve d’Ascq avec beaucoup de qualité sur cet Euro. Je suis contente pour elle. »

Jean-Aimé Toupane officiellement confirmé à la tête des Bleues pour les JO 2024

Titulaire dans le dernier carré : « Ça montre que le coach me fait confiance »

Sur la petite finale contre la Hongrie, elle a ainsi verrouillé le rebond (5 prises en 19 minutes), secteur dans lequel les tricolores avaient souffert la veille en première mi-temps contre la Belgique. De quoi aller chercher la victoire (82-68) et la médaille de bronze allant avec. « Ce n’est pas la médaille qu’on était venue chercher. Mais l’important c’est qu’on en ait quand même une et qu’on finisse sur une victoire. C’est une réussite pour un premier Euro », a-t-elle reconnu après l’évènement, pleine d’assurance. Alors que l’on pouvait se poser la question de savoir dans quel état d’esprit on retrouverait les Bleues après leur déception de la demi-finale, la joueuse de Villeneuve d’Ascq a, à l’image de l’équipe, montré une vraie détermination sur le parquet. « On s’est juste dit qu’on ne pouvait pas se laisser abattre. Comme je l’ai dit, on ne pouvait pas finir sur une défaite. C’est très dur le match avant, vraiment serré à la fin. On s’est juste remobilisé », a-t-elle expliqué, sobrement, avant de revenir sur cet Euro où lors duquel elle a été plus responsabilisée qu’attendu. « C’est incroyable, reconnaît-elle, plus enthousiaste. Ça montre que le coach me fait confiance, que le travail paye et que mes qualités de basketteuse, ils en ont besoin. Ça veut dire que j’apporte aussi, que ce que je fais sur le terrain c’est bien. Ce n’est que du bonus. » Pourtant, finaliste des playoffs LFB avec l’ESBVA-LM, elle n’est pas arrivée au tout début de la préparation, ce qui aurait pu faire la différence. « Effectivement, j’ai fini tard avec Villeneuve d’Ascq. C’était assez dur de se remettre dans le bain de l’équipe de France mais dès qu’on a commencé la campagne, ça a été assez rapide de rejoindre le train en marche. »

Janelle Salaün au centre au moment de la remise des médailles, le 25 juin dernier (photo : FIBA)

Ailière de grande taille capable de jouer sur les postes 3 et 4, à l’image de son frère, qui vient de passer professionnel à Cholet Basket, l’ancienne pousse du Reims Basket Féminin présente un volume athlétique et physique de haut-niveau. De quoi prendre beaucoup d’espace, pouvoir défendre sur les grandes comme les petites (et ainsi changer facilement sur pick and roll) et apporter énormément au rebond. « J’apporte tout d’abord de l’énergie, des deux côtés du terrain, décrit-elle, chose que confirme sa camarade de la génération 2001 Marine Fauthoux. « Janelle, c’est de l’énergie, décrit la Béarnaise. Elle se battra de la première à la dernière minute, elle est toujours dans le combat. Des fois, elle fait des petits trucs de l’ombre, qu’on ne voit pas. Mais des fois elle met des coups, elle prend des rebonds. Ce n’est pas aussi marquant qu’un cross ou un 3-points mais ça fait mal à tout le monde. Après, bien sûr, elle peut marquer mais je pense que ce ne sont pas des petits détails qu’on ne voit pas forcément. »

Bien plus qu’une 3&D

L’ailière a également shooté à 50% derrière l’arc sur la compétition, toutefois avec un faible volume de tirs (5/10, sur six rencontres), car elle peut apporter par son tir, « qu’il soit en 3-points en catch and shoot, après dribble ». Présente au rebond des deux côtés du terrain, elle a également la capacité de « relancer la balle, courir » après avoir saisi la gonfle. Idyllique dans le jeu de transition français. Pour l’avenir, elle pourrait ainsi dévoiler un peu plus sa belle panoplie offensive, même si elle compte développer ou parfaire certains aspects de son jeu. « (Je veux) Être un peu plus à l’aise avec la balle, savoir un peu plus créer le jeu pour les autres et moi même. Notamment m’améliorer sur les finitions près du cercle. (Je compte) Être vraiment polyvalente entre le tir, à 3-points et mi-distance, mais aussi près du cercle. »

anelle Salaün a su insuffler une vraie dynamique de combat sur les rencontres (photo : FIBA)

Très utile sur la compétition, comme cela se retranscrit dans les chiffres (6,3 points à 52% de réussite aux tirs et 3,5 rebonds pour 8,2 d’évaluation en 19 minutes), elle a marqué des points pour participer aux Jeux olympiques de Paris, dans un an. « Bien sûr, c’est dans un coin dans ma tête, avoue-t-elle. Il y a un an entre-temps. Pour moi d’avoir l’objectif c’est ma saison. Bien sûr, les JO c’est un objectif pour moi. Après il ne faut pas oublier qu’il y avait des absentes. Je ne l’oublie pas », admet-elle, en référence notamment à Gabby Williams, autre poste 3 athlétique et capable de poser la balle sur le terrain. Mais elle a su faire sa place, plus tôt encore qu’elle ne l’aurait imaginé. « Le fait d’être installée comme ça… Je ne m’attendais pas honnêtement à être autant impliquée dans le projet. Ça fait juste plaisir ». D’autant plus qu’elle a retrouvé en Bleue certaines camarades de la fameuse génération 2001, Marine Fauthoux et Iliana Rupert, une génération appelée à être une référence en équipe de France A. « C’est assez incroyable. On a beaucoup de talent dans cette génération 2001. Ça fait plaisir de se retrouver, le dernier championnat d’Europe qu’on a fait c’était en 2018 », se remémore-t-elle, en faisant référence à la Coupe du monde U17. On est prêts à parier qu’elles ne mettront pas autant de temps avant de se retrouver à nouveau toutes les trois sous le maillot national.

À Ljubljana,

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