« Je serai le premier à lancer la charge défensive », prévient le capitaine Andrew Albicy
Visage de l’équipe de France lors de ces fenêtres internationales, joueur le plus capé en Bleu (62 sélections) actuellement à Pau, Andrew Albicy (1,78 m, 30 ans) a logiquement été nommé capitaine de la sélection qui va jouer la Grande-Bretagne (vendredi) et l’Allemagne (dimanche) à Pau dans le cadre des qualifications à l’EuroBasket 2022.
« Je m’y attendais un petit peu car je suis le plus capé de l’équipe, j’ai quand même plus d’expérience que la plupart dans les fenêtres et en équipe de France, a avoué le Parisien. Mon but est que l’on gagne les deux matchs. Je vais faire comme j’ai toujours fait, donner le meilleur pour la victoire. »
Ce brassard ne va cependant pas changer sa manière d’agir.
« Je vais toujours agir de la même façon, j’ai toujours été un peu leader. J’ai été capitaine en équipe de France jeune. C’est plus sur le terrain, en montrant l’exemple, je suis montre mon leadership. Avec mon vécu, je peux aussi m’exprimer vocalement. Je vais faire au feeling avec les joueurs et les coachs pour qu’on avance dans le même chemin. »
Il va notamment faire en sorte que l’équipe de France applique son plan, celui de défendre aussi fort qu’elle sait le faire face à une formation que les Bleus ne veulent pas laisser s’installer.
« C’est une équipe agressive sur les un contre un. Si on n’est pas en place défensivement et qu’on ne tient pas nos duels, on va souffrir. C’est un aspect qui a toujours été notre force, on a toujours fait la différence par rapport à ça et il faut que ce soit notre base tout simplement. Si on n’est pas en place défensivement, on peut avoir une soirée difficile et ce n’est pas ce qu’on veut. Je serai le premier à lancer la charge à ce niveau-là. Après en attaque, on a assez de talent pour faire ce qu’il faut. »
Un retour en Espagne pour le moment contrasté
Pour se mettre en place, l’équipe de France a cependant droit qu’à 2h15 d’entraînement au quotidien (45 minutes le matin, 1h30 l’après-midi) contre 4 heures sur les précédentes fenêtres (2h le matin et 2h l’après-midi). Mais l’équipe doit faire avec.
« Il faut vite s’adapter à ce schéma-là, il faut qu’on soit bien plus précis, faire moins d’erreurs, ce qui nécessite beaucoup plus de concentration. Il faut essayer d’avoir une alchimie en peu de temps. »
Andrew Albicy admet que cette pause dans sa saison en club lui fait du bien. De retour en Espagne, un championnat qu’il affectionne et où a fait ses preuves par le passé avec Andorre, il n’a pas connu le début de saison espéré avec sa nouvelle équipe de Gran Canaria, relégable avec 2 victoires en 11 matchs de Liga Endesa.
« Individuellement, je pense que ça va mais collectivement c’est un peu compliqué, surtout en championnat. On est dans le dur, clairement. C’est vrai que cette semaine de coupure me fait beaucoup de bien pour m’aérer l’esprit. Surtout, cela permet de pouvoir repartir correctement et de changer cette dynamique négative qu’il y a sur place. On a un bel effectif, un bon groupe… Je trouve que notre situation n’est pas normale. Il faut qu’on s’adapte au jeu du coach ou au coach de s’adapter aux joueurs. Pour l’instant, ça ne matche pas totalement. Ça le fait sur un match ou deux mais pas totalement. Il y a des corrections à faire et ça on va régler ça quand on va rentrer. J’espère que cette coupure va faire du bien, en tout cas je ferai les efforts pour que cela change. »
Grâce à une bonne saison, Andrew Albicy pourrait retrouver l’EuroLeague, à laquelle il a goûté en 2019-2020 avec le Zénith Saint-Pétersbourg. « J’ai toujours envie de jouer dans la meilleure compétition », rappelle-t-il, tout en restant concentré sur le présent et les deux prochains matchs de qualification pour l’EuroBasket 2022. « Je suis assez confiant, on travaille bien. On a toujours bien travaillé et on continue sur cette voie. »
Commentaires