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Matthew Strazel, 9 points en EuroLeague à 17 ans : selon Mitrovic, « il représente l’avenir du basket français »

Souvenez-vous… C’était il y a tout petit peu plus d’un an. Un jeune homme, âgé de 17 ans et 116 jours, surprenait le basket français en cumulant 15 points et 4 passes décisives contre Fos-sur-Mer en Jeep ÉLITE le 6 octobre 2018. Il s’appelait Théo Maledon et est depuis devenu champion de France en tant que meneur titulaire et international A, prouvant que cette sortie contre les BYers n’était pas qu’un coup de chance.

Mardi soir, en l’absence du Normand, toujours blessé à l’épaule, c’est un autre adolescent , âgé de 17 ans et 85 jours, qui a enflammé l’Astroballe, qui plus est contre Vitoria en EuroLeague (9 points à 3/4, 1 rebond, 3 balles perdues et 2 fautes provoquées pour 7 d’évaluation en 13 minutes). Mais celui-ci avait encore moins de références à l’échelle professionnelle. Jusque-là, le principal fait d’arme de Matthew Strazel était d’avoir planté 44 points contre la JL Bourg lors du Final Four cadets du printemps dernier, sous les yeux de Tony Parker à Ékinox. Formé à Marne-la-Vallée, club partenaire de l’ASVEL, responsabilisé en Espoirs dès  sa saison U17 l’an dernier, il avait effectué ses débuts sur la grande scène il y a deux semaines, cumulant 0 point à 0 point à 0/1, 1 passe décisive, 1 interception et 2 balles perdues en 9 minutes de temps de jeu total sur deux rencontres. Mais, fidèle à sa réputation, Zvezdan Mitrovic n’a pas hésité à l’envoyer au feu contre Baskonia (66-63), le faisant passer devant un Jordan Taylor de plus en plus abonné au banc de touche (7 minutes mardi).

« Matthew est un bon garçon et un jeune talentueux. Je l’ai vu à l’entraînement pour la première fois la saison dernière et il n’avait peur de personne. Il joue vraiment, il est à l’aise sur le terrain : il peut shooter, passer, défendre… Je pense qu’il méritait ses minutes ce soir. J’aime donner une chance à tout le monde et il a su saisir la sienne en jouant bien. »

À ce niveau, où tout est minutieusement préparé et décortiqué en amont, il est difficile de surprendre l’adversaire. « Je savais tout de Vitoria et je sais déjà tout concernant Valence », acquiescait Zvezdan Mitrovic. Mais le Monténégrin a su mettre son homologue basque en difficulté en misant la carte Strazel dès la 9e minute (14-20). « Bien sûr que sa performance m’a surpris », admettait Velimir Perasovic. « Je ne l’avais jamais vu jouer auparavant. »

Ainsi, le nom de Matthew Strazel ne figurait pas sur le scouting-report de Vitoria. Les spécalistes français savent que le gamin possède un vrai bras. Mais le secret n’avait visiblement pas encore traversé les frontières. Sur l’une de ses premières possessions, le Francilien se retrouve seul à trois points. Ficelle. Sa première sur la grande scène. Puis un deuxième, après un échec et une mauvaise passe qu’il rattrapera immédiatement en provoquant une balle perdue de Achille Polonara. Pas de répit au retour des vestiaires pour Strazel qui inscrira un troisième primé plein d’audace, puis provoquera le passage en force de la star basque Tornike Shengelia, enflammant une Astroballe quelque peu timide jusque-là. Son moment de gloire s’arrêtera après 13 minutes et 17 secondes passées sur le parquet villeurbannais, subitement interrompu par deux ballons piqués coup sur coup dans ses mains par Luca Vildoza. Mais c’est lui qui aura ramené l’ASVEL pour la première fois du match à la hauteur de Vitoria (39-39, 25e minute), donnant entière satisfaction à Zvezdan Mitrovic qui attendait de voir s’il pouvait transposer en match les qualités entrevues lors des entraînements.

« Si j’avais prévu de le faire jouer ce soir ? Je n’ai jamais de plan concernant un joueur avant un match. Après, je voulais déjà l’emmener à Kaunas vendredi dernier mais il a malheureusement subi une petite blessure et un problème familial. Il a ensuite joué 4 minutes à Roanne, où il a fait quelques erreurs. Et ce soir… Ok, à la fin, il a perdu quelques ballons mais ce n’était pas de sa faute. C’est un bon joueur, il représente le futur de l’ASVEL et du basket français. Maintenant, il est encore jeune. Il est sur la bonne voie mais il doit garder les pieds sur terre. Nous avons Théo (Maledon) et lui, notre plan est plutôt d’en faire de vrais meneurs. Quand vous avez des jeunes talentueux comme cela, c’est vraiment un plaisir de leur donner une chance de se montrer. »

De quoi ajouter un peu de travail aux analystes vidéos de Valence. S’il a souligné qu’il était « toujours heureux de voir un jeune jouer », Velimir Perasovic aurait sûrement préféré ne pas servir de cobaye face au talent du minot Matthew Strazel.

À Villeurbanne,

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