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Paris reprend sa marche en avant, le « système Iisalo » fait la différence

Betclic ÉLITE - Battu jeudi à Nancy, le Paris Basketball a renoué avec la victoire (93-86) dimanche soir à Bercy en disposant des Metropolitans 92. Le club de la capitale, malmené par la gâchette Dee Bost (25 points), a pu compter sur une doublette Nadir Hifi - T.J. Shorts de gala (22 points à 80% en 14 minutes pour le premier, 11 points et 11 passes décisives pour 0 balle perdue pour le second) pour l’emporter. Les performances individuelles de haut vol des deux meneurs, traduisent avant tout la bonne mise en place du « système Iisalo ». Explications.
Paris reprend sa marche en avant, le « système Iisalo » fait la différence
Crédit photo : Lilian Bordron

Le nom de Nadir Hifi était sur toutes les lèvres en conférence de presse dimanche soir à Bercy après sa superbe prestation dans la victoire de Paris contre les Metropolitans 92, que l’intéressé qualifiait de « meilleur match de la saison ». Interrogé sur le sujet, son coach Tuomas Iisalo se voulait admiratif. « Nadir est quelqu’un d’extrêmement motivé. Il comprend les choses très vite et sait ce qu’il faut faire pour être un vrai professionnel. C’est un privilège de travailler avec un joueur comme lui et on est satisfaits de ses performances ». Il rappelait surtout : « Ce n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat du travail effectué à l’entraînement. C’est un long processus. »

Faciliter la prise de décision

Nadir Hifi Paris 2023-24
Nadir Hifi a livré son meilleur match avec Paris ce dimanche contre les Metropolitans 92 (photo : Lilian Bordron)

Ce long processus, c’est l’intégration par les meneurs de jeu de l’approche cognitive du basket prôné par Tuomas Iisalo. « Notre attaque est basée sur la lecture. Nos joueurs doivent être dans une approche cognitive, et lire davantage qu’ils ne réfléchissent, pour gagner en vitesse d’exécution. C’est un apprentissage qui peut prendre 3 à 4 mois et c’est le chemin qu’ont dû parcourir tous les meneurs avec lesquels j’ai travaillé, à l’exception de T.J. Shorts, qui jouait dans un système similaire. » Nadir Hifi confirmait. « Quand Tuomas m’a dit que j’allais mettre des mois pour intégrer pleinement notre système, j’ai eu du mal à y croire. Maintenant, j’en suis convaincu. Il y a tellement d’infos à intégrer. »

Dans un système reposant sur la créativité et la prise de décision des porteurs de balle, Nadir Hifi est effectivement le premier concerné par ce long apprentissage. « Vous remarquerez que Nadir est soit en possession du ballon, soit en duo avec T.J. Shorts, à jouer les pick and roll l’un pour l’autre. Cette option est un vrai casse-tête pour nos adversaires car ils sont rapides comme l’éclair et capables de créer pour les autres aussi. Tout passe donc par Nadir quand il est sur le terrain, et c’est ce qu’on travaille tous les jours », précisait le coach finlandais.

Des similitudes avec l’attaque en triangle

Tuomas Iisalo Paris 2023-24
Tuomas Iisalo avec Bandja Sy à Nancy jeudi (photo : Lilian Bordron).

Interrogé sur le point commun entre son système et la fameuse « triangle offense » des Chicago Bulls, Tuomas Iisalo reconnaissait des « similitudes » mais notait des différences. « Dans l’approche de Tex Winters, l’architecte de ce système, tous les joueurs sont concernés alors que notre attaque repose avant tout sur la créativité de nos meneurs ». De l’aveu du coach parisien, une approche particulièrement « exigeante » pour Nadir Hifi et T.J. Shorts, dépositaires du jeu parisien. « Les gens ne se rendent pas compte de l’exigence du staff au quotidien », nous confiait le meneur alsacien. « Ce n’est pas de la pression, mais une exigence de tous les instants, qui nous permet de progresser. »

Dans ce contexte, la lucidité et la concentration des porteurs de balle sont primordiales. Un impératif qui se traduit par un temps de jeu limité, pour permettre aux joueurs d’être à 100% lorsqu’ils sont sur le terrain, et un sacrifice accepté par le natif de Strasbourg. « Ici je joue beaucoup moins qu’au Portel, c’est certain. Je dois être impactant dès que je rentre sur le terrain, à l’image du rôle de Paris Lee avec l’AS Monaco en 2021-2022. Je suis clairement en train d’apprendre ce qu’est le haut niveau et j’ai conscience que c’est une étape très importante de ma carrière. »

La star, c’est l’équipe

Tuomas Iisalo Paris 2023-24
Tuomas Iisalo avec son groupe à Nancy (photo : Lilian Bordron)

Cette répartition des temps de jeu, dictée aussi par la grande débauche d’énergie que requiert le jeu parisien, fait de pressions défensives et de relance, définit la conception même du basket pensé par l’entraineur finlandais. « Si on considérait les joueurs sur la base de leur talent, on leur dirait de jouer à leur manière. Ils passeraient plus de temps sur le parquet et auraient de meilleures stats mais ils progresseraient moins et surtout, l’équipe n’en tirerait pas avantage sur le long terme. C’est ce qu’on essaye de construire, un groupe où l’équipe est plus importante que la somme des joueurs qui la constituent. »

Tout semble aller pour le mieux pour le Paris Basketball, qui a repris sa marche en avant dimanche et consolidé sa place de dauphin de l’AS Monaco au classement de Betclic ELITE. Tuomas Iisalo a réussi a rendre l’équipe de la capitale compétitive en imposant sa philosophie de jeu. Une philosophie embrassée par ses joueurs, à en juger par les mots de Nadir Hifi après le match : « J’ai énormément de chance d’être tombé sur une équipe et un staff comme ça. » Pourvu que ça dure.

A Bercy,

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