Logo Bebasket
Recherche
Recherche
Logo Bebasket
  • À la une
  • Betclic Élite
  • Pro b
  • National
  • Coupes d'Europe
  • Équipe de France
  • Jeunes
  • Féminines
  • Interviews
  • Hooper
  • Camps

Le moniteur de colo, MJ, le boiseur et les autres : William Pfister présente les champions de Saint-Quentin

Cadre de l'équipe de Saint-Quentin, tout juste couronnée en Pro B, William Pfister s'est plié à l'exercice de la présentation des champions. Pour une équipe qui restera longtemps dans les mémoires collectives au SQBB...
Le moniteur de colo, MJ, le boiseur et les autres : William Pfister présente les champions de Saint-Quentin
Crédit photo : Grégory Portelette / www.com1declic.net

Cinq jours après le sacre de Saint-Quentin, il ne manquait plus que la remise officielle du trophée pour le SQBB. La cérémonie a eu lieu mardi soir à Pierre-Ratte et ce sont même cinq trophées qui ont été remis : le meilleur coach pour Julien Mahé, le meilleur jeune pour Melvin Ajinça, le cinq idéal et MVP pour Mathis Dossou-Yovo et enfin, évidemment, le trophée de champion pour toute l’équipe. Devant une tribune centrale pleine, les Axonais ont communié une ultime fois avec leur public. L’occasion de jeter un dernier coup d’œil vers cette équipe qui restera dans la légende du club, avec le vice-capitaine William Pfister aux présentations.

Du campagnard à l’escroc, Benoit Injai présente les champions de Rouen

Qui sont les champions de France Pro B ?

Lucas Boucaud, le boute-en-train de Saint-Quentin (photo : Julie Dumélié)

Lucas Boucaud (5,1 points à 44% et 2,9 passes décisives en 33 matchs) : « Le moniteur de colo : toujours la banane, toujours de bonne humeur, un peu l’étincelle et le soleil du groupe. C’est aussi le roi de la sieste : il peut dormir tout l’après-midi, se réveille pour manger et retourne dormir. Quand on est parti à Quimper, il a dormi tout le trajet dans le bus, sans se réveiller quand on s’arrêtait. Sportivement, c’est un jeune qui a passé des caps dans la saison, qui a montré son importance, qui a fait des gros matchs. Il s’est affirmé et je pense qu’il peut être fier de lui. »

Terrell Gomez a bouclé sa deuxième saison professionnelle par son premier titre (photo : Julie Dumélié)

Terrell Gomez (12,4 points à 44% et 4,9 passes décisives en 34 matchs) : « Il est venu en mission. Il était là pour gagner et c’est tout. Il a ses petites routines, toujours à la minute près, qui veut la même balle quand on fait les matchs à l’entraînement. Il ne veut pas de hasard, il faut tout préparer pour que ça marche. C’était super agréable de l’avoir comme coéquipier, une valeur sûre sur la ligne des lancers-francs en fin de match. Je pense qu’il sortait d’une saison frustrante à Dijon, c’est compliqué d’évoluer derrière un joueur comme David Holston. Dès le début de saison, il avait dit qu’il voulait être en vacances le 13 mai. Il n’avait qu’une envie : être champion directement. On a vu tout son talent cette saison et ça nous a beaucoup servi. Il a un bras exceptionnel, comme le jour où il nous fait 9/11 à trois points à Quimper. Beau joueur. »

Saint-Quentin : Loïc Schwartz et Terrell Gomez, la revanche des anonymes de Betclic ÉLITE

 

À Saint-Quentin, Benoit Gillet est chez lui

Benoit Gillet (6,4 points à 36% et 3,2 passes décisives en 33 matchs) : « Le capi ! On dit qu’il aura sa statue devant Pierre Ratte bientôt. Il est chez lui à Saint-Quentin, et on l’a tous vu lors du dernier match. C’était sa sixième année au club, tout le monde le connait : il est là dans les gros matchs, il met des gros tirs. Et petite anecdote, vous en connaissez beaucoup des joueurs qui ont un record de 96 trois points d’affilée ? Il a fait ça tranquillement pendant un entraînement individuel. Benoit, c’est aussi la sagesse : il n’en dit pas beaucoup mais quand il parle, c’est important. Tout le monde est à son écoute. Par son expérience, l’exemple qu’il donne, c’est un leader »

Javier Beiran, quatre titres en carrière : champion du monde, vainqueur de la Ligue des Champions, vainqueur de la Coupe Intercontinentale et… champion de Pro B (photo : Julie Dumélié)

Javier Beiran (4,9 points à 37% et 4,9 rebonds en 16 matchs) : « El campeon ! Il a un QI basket impressionnant. À l’entraînement, c’était bien d’être dans son équipe car il avait toujours des petites astuces sur les systèmes pour déjouer la défense à chaque fois. Il nous disait : « Bon, le coach veut qu’on fasse ça mais on va faire une petite variante ». Derrière, c’était sûr qu’on avait un panier facile. Ce sont des trucs tout bêtes mais quand on a connu une carrière comme lui, dans les meilleurs clubs d’Espagne, on a vu le meilleur basket en Europe… Il s’est vachement bien intégré à l’équipe, déjà, mais aussi dans la vie quotidienne. Il connait plus de monde à Saint-Quentin que n’importe qui dans l’équipe alors qu’il n’est là que depuis quatre mois. Il se faisait inviter au restaurant ou chez des gens, il n’était jamais chez lui, je pense qu’il ne regrette pas du tout son pari d’être parti à l’étranger pour la première fois. Au début, c’était les Espagnols de Saint-Quentin. Je ne sais pas d’où ils sortent d’ailleurs… Et ensuite, il marchait en ville, les gens venaient lui parler et l’invitaient au restaurant. C’est vraiment cool pour lui ! »

Quadruple champion de Belgique, Loïc Schwartz s’est offert un premier titre hors de son pays natal (photo : Julie Dumélié)

Loïc Schwartz (7,7 points à 37%% et 2,7 passes décisives en 34 matchs) : « Le pull-up specialist ! Le tir dans la zone à deux points, c’est son jardin. Cela ne plait pas trop à Julien à la base, ce n’est pas vraiment dans ses principes mais Loïc le fait très bien donc c’est passé. Avec ses feintes de grand-père qui ont fait des victimes tout au long de la saison, c’est un super joueur à voir jouer, très élégant. Un gars discret en dehors du parquet, notre Belge préféré. »

Le jeune arrière Ryad Lefkir a aussi reçu sa médaille de champion de France Pro B mardi soir (photo : Julie Dumélié)

Ryad Lefkir (1 match disputé) : « Un peu petit frère du groupe. Il était avec nous au cours des deux dernières années, toujours présent quand on avait besoin de lui. Ça n’a pas été facile pour lui car Julien aime bien lui crier dessus. On va dire que c’est souvent lui qui prenait à la place des autres. Mais il a su garder la tête haute et faire les efforts pour faire partie du groupe. Il a participé à la cérémonie mardi avec nous et je suis super content pour lui. Fier de lui aussi car il mérite cette récompense, comme nous on la mérite. J’espère qu’il trouvera un projet intéressant pour la saison prochaine car c’est un bon joueur de basket. »

Melvin Ajinça a mené les célébrations tout le week-end (photo : Julie Dumélié)

Melvin Ajinça (8,5 points à 45% et 2 rebonds) : « On l’appelait MJ en fin de saison ! En référence à Michael Jordan ou meilleur jeune, je vous laisse décider… Lucas et lui ensemble, les deux sont inarrêtables : allez voir les vidéos de samedi sur la parade en ville, ils étaient avec l’orchestre, ils dansaient dans la rue. Melvin sur le terrain, c’est la fougue de la jeunesse associée à la sérénité d’un ancien. Les tirs qu’il prenait, sa présence dans les moments importants, je ne sais pas souvent si on a déjà souvent vu ça pour un jeune de 18 ans. Ça laisse présager beaucoup de bonnes choses pour lui. »

Brandon Horvath, découverte réussie du monde professionnel (photo : Julie Dumélié)

Brandon Horvath (8,2 points à 49% et 4,4 rebonds en 34 matchs) : « Le rookie avec un gros cursus universitaire (à Utah State). Il a su bien s’adapter à la Pro B alors que ce n’était pas évident pour lui en début de saison. C’est une super première expérience pour lui à l’étranger et il nous a beaucoup apporté. Un gars cool en dehors du parquet, souvent en train de faire des petites blagues. Il découvrait l’Europe et il a beaucoup voyagé, il s’est allé à Bruxelles ou à Paris. Je ne pense pas que la vie américaine lui ait trop manquée. Il a bien lancé sa carrière et j’ai hâte de voir ce qu’il fera par la suite. »

Pfister et Dossou-Yovo, complices dans la raquette et en dehors (photo : Julie Dumélié)

Mathis Dossou-Yovo (16,2 points à 55% et 8,4 rebonds en 34 matchs) : « Mon acolyte ! On adore tous les deux la bouffe, on s’envoie des recettes tout le temps. Mais on a fait un petit pacte tous les deux donc je ne peux pas trop lâcher de dossiers sur lui (il sourit). Si ce n’est que j’attends toujours son gâteau au Nutella qui, apparemment, fait des ravages. On fait un peu les 400 coups ensemble et sur le terrain, on a tous vu de quoi il est capable. Terminer MVP à 22 ans, c’est juste fort. Quand il est arrivé, je ne savais pas quel était son véritable niveau mais il s’est très vite établi comme un potentiel MVP. C’était notre fer de lance, notre leader offensif, et il a su être présent toute la saison. »

Dossou-Yovo, Ajinça, Mahé : la razzia de Saint-Quentin aux trophées LNB

Jimmy Djimrabaye, 14 saisons en France, 11 clubs, et enfin un titre (photo : Julie Dumélié)

Jimmy Djimrabaye (3,3 points à 40% et 2 rebonds en 28 matchs) : « Jimmy, c’est le boiseur. C’est le mec qui va mettre des coups, qui fait le sale travail. Ça faisait plaisir de l’avoir dans son équipe plutôt que de jouer contre lui. Il nous a fait beaucoup de bien, capable aussi de mettre des tirs importants. Il a toujours le smile, il est constamment de bonne humeur, avec des histoires fantastiques et des petites anecdotes à raconter. Il a quand même voyagé, je ne sais pas s’il a fait tous les clubs de Pro B, mais presque… Partout où il arrive, tout le monde le connait ! »

Courtisé en Betclic ÉLITE lors de l’été 2022, Julien Mahé a bien fait de rester une saison de plus dans l’Aisne (photo : Julie Dumélié)

Julien Mahé (coach) : « Le maestro. J’ai beaucoup de respect pour lui et je pense qu’on a une relation particulière tous les deux. On partage les mêmes valeurs. Dès mon premier appel avec lui avant d’arriver à Saint-Quentin, il y a quelque chose qui s’est créé et en arriver là aujourd’hui, trois ans après, c’est magnifique. Ce qui fait que ça marche aussi bien, c’est qu’il sait exactement ce qu’il veut : ce sont les équipes qu’il arrive à mettre en place, les joueurs qu’il choisit, etc. Il se trompe rarement sur ses choix et une fois qu’il a tous les éléments, il fait travailler sa magie. Il nous met tous sur la bonne voie. On y est parvenu avec beaucoup de travail et avec un jeu très défensif. C’est un coach très proche des joueurs. Regardez les photos de l’après-match contre Angers et les émotions qu’on arrive à ressentir avec : elles sont juste magnifiques, on se regarde dans les yeux. »

Anthony Montant, le bras droit de Julien Mahé (photo : Julie Dumélié)

Anthony Montant (assistant-coach) : « Le tacticien. Il connait toutes les équipes contre qui on joue, il passe des heures devant son ordinateur à préparer les vidéos. On a le meilleur coach de Pro B et s’il y avait un trophée pour le meilleur assistant, il reviendrait à Antho. Il joue aussi un grand rôle dans le recrutement, il donne son avis. Julien sait qu’il peut lui faire confiance. »

Éric Lecomte a suivi Julien Mahé de Gravelines à Saint-Quentin (photo : Julie Dumélié)

Éric Lecomte (préparateur physique) : « On l’appelle Kiké. À la fois préparateur physique et assistant sur le travail individuel. Dès qu’on veut shooter, avant ou après l’entraînement, il est là. Sans lui, on n’aurait pas réussi tout ça. Il a fait en sorte qu’on puisse jouer tous les matchs, qu’on reste en forme. Quand tu vois que tous les clubs prennent des pigistes dans tous les sens et que nous, il n’y a que trois joueurs qui ont raté un match dans la saison (Lucas Boucaud, Melvin Ajinça et Benoit Gillet, ndlr)… Il est à l’écoute de chacun. Julien l’écoute beaucoup aussi. C’est un gars en or, indispensable dans le groupe. »

Des crêpes et un duo gagnant : le phénix Saint-Quentin, histoire d’une résurrection

William Pfister vu par son entraîneur Julien Mahé

Ancien international juniors avec la génération 95 de Yabusele, Inglis et Cornelie, William Pfister va découvrir la Betclic ÉLITE (photo : Julie Dumélié)

« Son rôle va bien au-delà du terrain. C’est vraiment un garçon charmant et un super mec. Il a aussi cette capacité à fédérer un groupe, à prendre soin des autres. Il a fait une partie de ses études aux États-Unis, notamment dans la fac qui a créé la surprise lors du dernier Final Four NCAA (Owls de Florida Atlantic, ndlr), donc c’est lui qui intègre les joueurs étrangers quand ils arrivent. Cette année, pour sa troisième saison au club, je l’ai nommé co-capitaine avec Benoit Gillet. Sur le parquet, c’est un joueur qui fait ce dont l’équipe a besoin. C’est un très bon défenseur, qui a une bonne polyvalence sur les deux postes intérieurs, avec un excellent sens du rebond. Mon système fait qu’il peut y avoir des faiblesses dans ce secteur et il arrivait à les masquer. C’est un joueur d’équipe, qui a progressé au cours de ses trois années passées avec nous, pour finir très fort cette saison car il a été fondamental dans notre succès. Il n’invente pas des choses, il est très respectueux des systèmes et il effectue ce qu’il sait faire, au point d’avoir une très grosse efficacité aux tirs (74,4% à deux points, n°2 de la Pro B derrière Mattias Markusson, ndlr). Je le connais depuis longtemps car il a été en Espoirs à Antibes en 2013/14, l’année où on a été champion avec le BCM. Je l’avais affronté à cette époque et je l’ai retrouvé quelques saisons plus tard en provenance de Caen, en Nationale 1. Il n’avait pas des statistiques mirobolantes mais il correspondait vraiment à ce que l’on souhaitait, à savoir un intérieur polyvalent. Il a rempli ce rôle à la perfection sur les trois saisons. »

Du campagnard à l’escroc, Benoit Injai présente les champions de Rouen

Commentaires


Veuillez vous connecter afin de pouvoir commenter ou aimer
Connexion