Cooper Flagg : Le Rookie le Plus « Hypé » Depuis LeBron James ?

Bonjour à tous, c’est Tom. En tant que chroniqueur qui suit la NBA depuis plus de deux décennies, j’ai vu passer un nombre incalculable de « prochains grands joueurs ». Le terme « phénomène générationnel » est tellement galvaudé qu’il en a presque perdu son sens. J’étais là pour l’arrivée de Carmelo, de Durant, de Zion, et bien sûr, de Victor Wembanyama.

Pourtant, je dois l’admettre, l’atmosphère autour de Cooper Flagg a toujours semblé différente.

La question qui a brûlé toutes les lèvres pendant 18 mois était : « Est-il le prospect le plus attendu, le plus « hypé », depuis que LeBron James a fait la couverture de Sports Illustrated avec le titre ‘The Chosen One’ en 2002 ? »

Maintenant que la draft 2025 est derrière nous et que Flagg, choisi en première position par les Mavericks de Dallas, vient de jouer ses premiers matchs en NBA en ce début de saison 2025-2026, nous pouvons enfin analyser ce battage médiatique avec un peu de recul. La « hype » est terminée, la réalité a commencé.

Alors, la frénésie autour de Cooper Flagg était-elle justifiée ? Et comment se compare-t-elle vraiment à l’arrivée de LeBron, ou même à celles de Zion Williamson et Victor Wembanyama ? Plongeons dans le vif du sujet.

Qui est Cooper Flagg ? (Rappel du Phénomène)

Pour ceux qui auraient vécu coupés du monde du basketball, permettez-moi de brosser rapidement le portrait. Cooper Flagg n’est pas simplement un autre excellent joueur. Originaire du Maine, un État peu connu pour produire des talents NBA, il est devenu une sensation nationale à la Montverde Academy.

Mais c’est lors de sa seule et unique saison universitaire à Duke (2024-2025) qu’il a mis tout le monde d’accord. Je parle d’une domination quasi totale.

Il a terminé sa saison « freshman » avec des moyennes stupéfiantes de 19.2 points, 7.5 rebonds, 4.2 passes décisives, 1.4 contres et 1.4 interceptions par match. Mais au-delà des chiffres bruts, c’est ce qu’il a gagné qui impressionne : Joueur National de l’Année (remportant les prix Naismith, Wooden, et AP), Joueur ACC de l’Année, Rookie ACC de l’Année. Il a tout raflé.

Ce n’était plus une question de si il serait le premier choix de la draft. C’était une certitude absolue. Les Mavericks de Dallas, remportant la loterie, n’ont pas hésité une seule seconde.

Anatomie d’une Hype Inégalée

Mais pourquoi cette certitude ? Pourquoi les analystes, y compris moi-même, parlaient-ils de lui en des termes que nous réservons normalement aux membres du Hall of Fame ? La « hype » de Flagg n’était pas basée sur un seul aspect, comme la puissance brute de Zion ou la taille extraterrestre de Wembanyama. Elle était basée sur sa totalité.

Son profil est celui du joueur moderne parfait, un véritable couteau suisse « two-way » (capable de dominer des deux côtés du terrain).

• Défense d’élite : C’est ce qui le sépare de tous les autres. Flagg n’est pas seulement un bon défenseur, il est un monstre défensif. Il a l’instinct d’un DPOY (Joueur Défensif de l’Année) en puissance, avec un timing de contre parfait et une capacité à couvrir un terrain immense.
• Moteur et Compétitivité : C’est peut-être son plus grand atout. Le gars ne s’arrête jamais. Il joue chaque possession comme si c’était la dernière. Cette intensité est contagieuse et c’est ce qui fait gagner des championnats.
• QI Basket « Supercalculateur » : L’ancien joueur NBA Brian Scalabrine l’a décrit comme un « supercalculateur », affirmant qu’il n’avait jamais vu un jeune joueur assimiler les informations et les concepts de jeu aussi rapidement. Il lit le jeu avec quatre coups d’avance.
• Jeu Offensif Complet : Il n’est pas qu’un stoppeur. Il peut marquer à trois niveaux, son tir extérieur s’est constamment amélioré (38.5% à 3 points à Duke) et c’est un excellent passeur pour sa taille (2m06).

Cette combinaison est incroyablement rare. La preuve la plus tangible de cette hype ? Lors de la Summer League 2025 à Las Vegas, les billets pour les débuts de Flagg se sont revendus à des prix records, près du double de ce qu’on avait vu pour les débuts très attendus de Victor Wembanyama l’année précédente. C’est un indicateur économique qui ne ment pas.

Le Trône de la Hype : Flagg vs. LeBron, Wemby et Zion

C’est bien beau tout ça, mais était-ce plus gros que LeBron ? C’est là que le contexte est roi.

LeBron James (2003) reste la référence absolue, l’étalon-or de la hype. Pourquoi ? Parce que cela s’est produit à une époque pré-réseaux sociaux. Il n’y avait pas de clips viraux sur TikTok ou Instagram. LeBron est devenu « The Chosen One » grâce aux médias traditionnels : des matchs de lycée diffusés sur ESPN national et la couverture légendaire de Sports Illustrated. Il portait le poids non seulement d’une franchise (Cleveland), mais de la ligue entière qui cherchait son successeur à Michael Jordan. Cette pression contextuelle reste, à mon avis, inégalée.

Zion Williamson (2019) représentait la première véritable « hype » de l’ère virale. Ses dunks monstrueux à Duke ont cassé Internet. C’était un phénomène physique pur, une force de la nature que nous n’avions jamais vue. Cependant, la hype de Zion était presque entièrement axée sur son athlétisme explosif, avec de sérieuses questions sur son tir et sa défense.

Victor Wembanyama (2023) était la hype du « licorne ». Un joueur de 2m24 avec la mobilité et les compétences d’un meneur de jeu. Le mystère de son jeu en France n’a fait qu’ajouter à la légende. Il était vu comme un « cheat code » de jeu vidéo.

Cooper Flagg (2025) se situe différemment. Sa hype n’est ni celle d’un « sauveur » unique (LeBron), ni celle d’un « dunker » viral (Zion), ni celle d’une « anomalie » physique (Wemby). La hype de Flagg est celle de la compétence totale. Il est perçu comme « la Grande Espérance Américaine », le joueur le plus complet, le plus intelligent et le plus compétitif à sortir du système américain depuis peut-être Kevin Durant ou Anthony Davis, mais avec une férocité défensive supérieure.

Le succès du basketball moderne exige cette polyvalence, et Flagg l’incarne. Il est le prospect « garanti », celui dont le plancher (son niveau minimum) est déjà celui d’un All-Star.

Tableau Comparatif de la Hype Pré-Draft

Pour y voir plus clair, j’ai créé ce tableau pour contextualiser les quatre prospects majeurs de ce siècle.

Le Verdict des Premiers Jours et la Pression du Futur

Nous sommes maintenant début novembre 2025. Flagg a joué une poignée de matchs avec les Mavericks. Et devinez quoi ? Il a l’air parfaitement à sa place. Il a déjà signé un match à 22 points contre Toronto, réalisé plusieurs matchs à plus de 10 rebonds et affiche une activité défensive (3 interceptions contre les Pelicans) qui change déjà la face de son équipe.

Bien sûr, il n’est pas parfait. Les scouts ont noté qu’il doit encore développer sa création de tirs en isolation et ajouter de la masse musculaire pour gérer les poids lourds de la ligue (ce qui est normal pour un rookie de 18 ans).

Mais la pression sur lui est immense. Choisir un joueur en première position est le pari ultime pour une franchise. C’est un engagement qui peut définir une décennie. Les GMs (Directeurs Généraux) analysent chaque statistique, chaque film de match, pour calculer les probabilités de succès. C’est un pari à enjeux élevés, un peu comme un joueur de haut niveau qui consulterait un guide spécialisé proposé par WillWin pour comprendre les bonus avant de miser gros. Les Mavericks ont misé tout leur avenir sur Flagg.

Il arrive dans une situation unique, rejoignant une équipe de Dallas qui n’est pas une équipe de bas de tableau typique, ce qui signifie qu’il devra s’intégrer tout en ayant des attentes de victoire immédiates.

Conclusion : Alors, la Plus Grosse Hype ?

Pour répondre à la question initiale : Cooper Flagg était-il le rookie le plus « hypé » depuis LeBron James ?

Ma réponse est nuancée : Oui, il est le détenteur clair du titre pour l’ère moderne des réseaux sociaux.

LeBron conserve sa propre catégorie, celle du « Roi avant l’heure » dans un monde médiatique bien plus simple. Sa hype était un couronnement avant même qu’il ne soit roi.

Mais si l’on considère l’intensité, la couverture médiatique multiplateforme, les données analytiques, les comparaisons avec les légendes, et même les indicateurs économiques comme le prix des billets de la Summer League, la frénésie autour de Cooper Flagg a dépassé celle de Zion et de Wembanyama.

La hype n’était pas basée sur une seule compétence flashy, mais sur la promesse d’une grandeur complète des deux côtés du terrain. Et d’après ce que j’ai vu lors de ses premiers matchs en NBA, cette promesse est en très bonne voie pour être tenue.

Et vous, que pensez-vous de ses débuts ? Croyez-vous que Cooper Flagg parviendra à répondre à ces attentes colossales et à devenir le visage de la ligue ? J’ai hâte de lire vos avis dans les commentaires.