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Du Final Four aux playoffs de Betclic ÉLITE, la difficile bascule de l’AS Monaco

Betclic ÉLITE - Seulement trois jours après avoir tutoyé les étoiles à Kaunas, l'AS Monaco a dû se reconcentrer sur les playoffs de Betclic ÉLITE. L'affaire a été chaotique contre Strasbourg, mais la Roca Team s'en est sortie. Retour sur une transition délicate.
Crédit photo : Julie Dumélié

La Betclic ÉLITE nous a appris à ne jamais tirer de conclusions hâtives mais vendredi soir, à l’issue de la difficile qualification de Monaco pour les demi-finales, on se demandait quand même bien qui pourrait se mettre en travers de la marche forcée de la Roca Team vers son premier titre national. Pour ces playoffs, Strasbourg semblait être l’équipe la plus à même de faire chuter l’ASM. Déjà au vu de sa qualité intrinsèque, la SIG étant un faux huitième, mais surtout au vu du contexte, une série en seulement deux manches gagnantes dans la foulée immédiate du Final Four. La Roca Team ayant désormais pleinement basculée en mode playoffs, les séries s’apprêtant à être rallongées au meilleur des cinq matchs, difficile d’imaginer une équipe à même de durablement dominer le groupe de Sasa Obradovic. « S’ils arrivent à jouer aussi collectif que lors de la première mi-temps de vendredi, je ne vois pas qui pourra les battre dans le championnat », confirme Paul Lacombe, l’arrière strasbourgeois qui a tout tenté pour retarder le premier sacre de son ancien club. « En deux manches gagnantes juste après le Final Four, je savais que c’était le moment de prendre Monaco. Sans manquer de respect à Bourg-en-Bresse que j’adore, avec Freddy (Fauthoux) et certains joueurs que je connais, je ne les vois pas prendre trois matchs contre Monaco. C’est inconcevable. C’était maintenant ou jamais. S’ils n’étaient peut-être pas forcément trop concernés, je pense que la machine va être lancée maintenant. Ils vont être beaucoup plus impliqués. »

« Prendre trois matchs contre Monaco, c’est inconcevable »

Comme Matthew Strazel, Élie Okobo veut s’offrir son deuxième titre d’affilée en France (photo : Julie Dumélié)

Désormais, les sommets et les rêves de Kaunas sont rangés dans la boîte à souvenirs. Le fruit, aussi, d’un discours propagé dans l’ensemble des strates du club monégasque depuis l’élimination en demi-finale contre l’Olympiakos. La veille de la petite finale face à Barcelone, tout le monde s’accordait déjà à dire que ce match était un moyen de lancer une belle dynamique avant les playoffs de Betclic ÉLITE, l’objectif prioritaire de la saison. Sauf que la bascule a été beaucoup plus difficile à opérer, avec un premier match bien peu convaincant 72 heures après contre Strasbourg. « Ce n’est pas facile [de revenir à la réalité après le Final Four] », admet Sasa Obradovic. « On l’a vu avec toutes les équipes engagées : le Real Madrid a failli perdre (79-77 contre Séville), le Partizan Belgrade a perdu son premier match de playoffs de Ligue Adriatique (face au Studenski Centar) dans la foulée de sa série contre Madrid. Mentalement, c’est vraiment très difficile de se plonger là-dedans, très difficile d’avoir le même respect qu’en EuroLeague. Malgré nos hauts et nos bas, on s’est plutôt bien débrouillé en Betclic ÉLITE cette saison mais l’approche a parfois été différente. Ce n’était pas le cas à Strasbourg, où l’attitude était très bien. »

« Vu que c’est Bourg, les gars seront encore plus motivés » : Monaco, l’envie de revanche

Toujours est-il que l’AS Monaco a déjà montré des dispositions supérieures à l’an dernier dans sa quête de première couronne hexagonale. Alors qu’il n’y avait pas eu la proximité aussi immédiate du Final Four, la Roca Team avait frôlé la correctionnelle contre Strasbourg en quart de finale (2-1), ne devant son salut qu’à une prolongation homérique de Mike James lors du Match 2 au Rhénus (13 points). Cette année, malgré les polémiques, l’affaire fut expédiée en deux manches sèches. Puis la finale face à l’ASVEL, perdue 2-3, continua de mettre en exergue la motivation douteuse de certains forts joueurs, visiblement plus concentrés sur le programme de leurs vacances que sur la Betclic ÉLITE. « Il était très difficile de faire en sorte que l’équipe de l’année dernière se concentre sur les playoffs », se rappelle Sasa Obradovic. « C’est différent cette saison où j’ai des gars qui comprennent mieux ce que c’est de gagner, qui sont heureux d’être dans cette situation. Cela dit, il y a quand même une fatigue mentale et physique. On a déjà joué près de 80 matchs cette saison (82, ndlr). Imaginez à quel point il est difficile de motiver les gars à venir s’entraîner, à faire des séances vidéos, à respecter un nouvel adversaire, c’est un travail d’enfer ! »

« Imaginez à quel point il est difficile de toujours motiver les gars »

Jordan Floyd et les Bressans sur la route de l’AS Monaco (photo : Sébastien Grasset)

Pour la demi-finale, la perspective de laver l’affront infligé par Bourg-en-Bresse en Leaders Cup aidera à trouver cette fameuse motivation, mais la principale source d’espoir monégasque réside dans les individualités composant son effectif. Outre les Français, avec Yakuba Ouattara en chef de file qui veut enfin s’offrir son premier titre, les joueurs étrangers semblent particulièrement concernés par l’objectif de sacre national. Jaron Blossomgame a signé son meilleur match de la saison à Strasbourg, John Brown III « a les ongles qui rayent la table à l’idée de décrocher un premier trophée majeur », Chima Moneke répétait à qui voulait l’entendre à Kaunas qu’il voulait être champion de France, etc. « La mentalité est différente », synthétise Yakuba Ouattara. « Il est difficile de tourner la page du Final Four mais c’est pour ça que nous sommes des professionnels », ajoute l’exemplaire Jordan Loyd. « Nous sommes censés être toujours concentrés, nous devons toujours respecter l’adversaire, en sachant que tout le monde sera à 150% face à nous. Personnellement, j’adore le basket, donc peu importe le match, je suis heureux de faire ce que j’aime. Pour moi, ce n’est pas si compliqué mais collectivement, il faut mettre tout le monde sur la même longueur d’onde. » 

D’autant plus que la représentation problématique d’une AS Monaco sans palmarès national a eu le temps d’infuser parmi les nouveaux joueurs. « Je sais que le club n’a jamais été champion », reprend Loyd. « Quand je suis arrivé, j’ai dit que c’était un grand objectif. On ne peut pas prétendre à être une grande puissance sans ne jamais rien avoir gagné. Il faut remporter le championnat mais ça ne va pas être facile, on le sait. On a une cible dans le dos, tout le monde nous attend au tournant. On a de bonnes chances d’y arriver, c’est fun mais on verra bien ce qui arrivera. »

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