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70 lancers-francs à 28 pour Monaco : la SIG révoltée par l’arbitrage

Éliminée en deux manches sèches par l'AS Monaco en quart de finale de Betclic ÉLITE, la SIG Strasbourg ne digère pas l'arbitrage de la série. Le président Martial Bellon s'est invité en conférence de presse pour dénoncer le différentiel de lancers-francs en faveur de la Roca Team.
Crédit photo : Philippe Gigon

En écoutant Paul Lacombe, personne ne pouvait se douter de la saillie qui allait suivre. « L’arbitrage ? En toute honnêteté, dès le départ, Monaco a été plus agressif que nous, on a été surpris et on a fait des fautes », admettait l’international de la SIG. « Elles y sont. J’étais sur le banc et de ce que je voyais, il n’y avait pas à se plaindre. Au moins, ça a réveillé le public, ça a sûrement fait son effet. Si on met ce trois points (de Matt Mitchell à quatre secondes du buzzer), on n’en parle même pas. Pour moi, c’est anecdotique. » Rien de très inhabituel, au fond, pour Strasbourg, qui est l’équipe qui a commis le plus de fautes cette saison dans le championnat (23,1 en moyenne par match).

Strasbourg sort la tête haute mais laisse Monaco filer en demi-finale

Sous les yeux de Mehdi Diffalah, Matt Mitchell attaque Donta Hall (photo : Philippe Gigon)

Pourtant, en un seul soir, l’AS Monaco a shooté plus de lancers-francs (33) que Strasbourg sur l’ensemble de la série (28). Le différentiel sur les deux matchs est tout de même assez hallucinant : 70 à 28 sur les deux matchs. Reste que la SIG a effectivement entamé la rencontre avec moins d’agressivité, a été placé plus tôt dans la pénalité (en 150 secondes seulement), ce qui a permis à la Roca Team d’aller sur la ligne de réparation un peu plus souvent (11 fautes partout à la mi-temps, mais déjà le double de lancers tentés pour l’ASM). Au final, l’équilibre des fautes s’est rompu après la pause (29 pour Strasbourg, 19 pour Monaco) et la SIG n’a pas pu le surmonter, même si elle aurait très certainement mérité d’arracher un troisième match (83-85). Il est effectivement rare de voir un sweep (2-0 pour Monaco) mais une série autant dominée à l’évaluation par le perdant : 99-89 à l’aller pour la SIG, 97-88 au retour. Alors, « plus libre vu qu’il va cesser [ses] fonctions de président dans quelques mois », Martial Bellon s’est invité en conférence de presse pour livrer le fond de sa pensée, vite rejoint par son coach Luca Banchi.

« Drôle, irréel, et peut-être dégoûtant »

Martial Bellon : « Quand on est spécialiste de basket, on regarde les feuilles de statistiques. Or, il se trouve que nous avons une évaluation supérieure de plus de dix points à chaque fois (de neuf au retour, ndlr). Si l’évaluation est supérieure alors qu’il y a défaite de peu, c’est qu’il y a un problème quelque part. Ce problème, on le trouve très vite dans les statistiques : sur deux matchs, 70 lancers-francs pour Monaco, 30 pour Strasbourg (28, ndlr). Quand on connait un peu le basket, ce n’est pas possible qu’il y ait une équipe qui tape complètement l’autre à ce point et l’autre qui ne tape quasiment pas. 40 lancers-francs d’écart en deux matchs, c’est juste colossal. On a le sentiment qu’il y a deux clubs protégés en Betclic ÉLITE : l’ASVEL et Monaco. Comme on a la capacité à faire la comparaison entre la Betclic ÉLITE et la BCL, on a regardé : on est de loin l’équipe la plus mal traitée aux lancers-francs en Betclic ÉLITE, ce qui n’est absolument pas le cas en BCL. On a vu une vraie différence d’arbitrage entre les deux compétitions. Même si certains sont sélectionnés pour les compétitions internationales (Mehdi Diffalah, qui officiait vendredi, arbitrait dimanche la finale d’EuroLeague, ndlr), même si certains sont bons intrinsèquement, j’invite les arbitres français à se pencher un peu sur cette problématique. Je le fais de manière calme, gentille mais ferme aussi. Comme tout le monde en fin de match, vous avez vu le coach de Monaco dans le terrain  d’un mètre. Ça vaut une faute technique dans n’importe quelle compétition. Un mètre ! Je ne dis pas que nous avons perdu à cause des arbitres mais 70 lancers-francs à 30, quelque part, il y a un problème. Je voudrais le pointer et inviter ceux qui ont la responsabilité de l’arbitrage français à regarder cette affaire de près. Nous avons déjà réagi auprès de la direction nationale de l’arbitrage après le match à Villeurbanne. Je prends la parole, aussi, au nom des joueurs qui n’osent pas le dire. Ce n’est pas bon. Au moment où les arbitres demandent des augmentations, je les invite à regarder un peu leur production. »

Luca Banchi : « Vu comment les arbitres ont abordé le match, leur mission était assez claire. Même lorsque les coups de sifflets étaient si mauvais, les joueurs sont restés calmes, stables, solides et j’en suis très fier. S’ils croient qui peuvent me mettre à terre et me faire fermer ma bouche, j’ai 57 ans et je suis dans le basket depuis tellement longtemps… J’ai coaché dans cinq pays différents, je vois ce qui est bien ou mauvais, je peux reconnaître ce qui est correct ou non, ils ne me feront pas taire, je suis désolé. Le comportement des arbitres ce soir ressemblait à une sorte de punition (dans les DNA, il a déclaré vendredi que l’arbitrage avait été en faveur de Monaco lors du match aller et que la SIG avait été sifflée comme si elle était transparente, ndlr) mais je me sens bien. On affrontait une équipe d’EuroLeague, super intense, super athlétique, super physique, et ils ont shooté 42 lancers-francs de plus que nous (il rit jaune, ndlr). C’est drôle, irréel, peut-être dégoûtant. »

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