ITW Isaïa Cordinier, l’EuroCup au bout des doigts : « Clairement le match le plus important de ma carrière »
10 000 spectateurs attendus à Bologne, près de 70 journalistes accrédités, 20 écrans géants répartis dans les rues de Bursa : ce mercredi soir, l’Europe du basket aura les yeux tournés vers la Segafredo Arena ! Mais mardi midi, la Virtus était encore loin de toute cette agitation. Devant la presse, l’équipe italienne terminait son dernier entraînement avec le sourire. « Si je pensais que Milos Teodosic ne sera pas prêt pour la finale, alors je ferais mieux de ne pas venir au match », rigolait ainsi Sergio Scariolo devant la télévision turque.
Doté de l’un des plus beaux palmarès du coaching mondial, le technicien transalpin est aux portes du 17e trophée de sa carrière. Pas exactement le même total qu’Isaïa Cordinier qui a lui l’opportunité, à 25 ans, d’accrocher son premier titre. Parmi les derniers joueurs restés au shooting, l’ancien arrière d’Antibes, Évreux, Denain et Nanterre a partagé ses impressions à l’approche de sa première finale.
Isaïa, comment te sens-tu à 24 heures d’une finale de Coupe d’Europe ?
Concentré ! On a fait notre travail à l’entraînement. On s’attend à jouer un match très, très dur. Nous sommes prêts à partir à la guerre, tout simplement. On sait que nos supporters seront derrière nous, la salle sera à guichets fermés. On a vu que ce format d’EuroCup pouvait être à double tranchant mais on n’est plus qu’à un match du titre. Il va falloir faire attention aux détails.
Depuis le début de saison, la Virtus Bologne clame son objectif de titre. Vous avez 40 minutes pour accomplir le travail de 9 mois en quelque sorte…
Oui, on s’est mis en position d’accomplir notre objectif. Maintenant, à nous de finir le travail et de faire un match sérieux contre une équipe qui n’a rien à perdre, qui va arriver avec les dents qui rayent le parquet. À nous de prendre le dessus sur ça surtout.
« Je n’ai qu’une envie, en découdre sur le terrain »
Justement, c’est une affiche surprise. Personne n’attendait Bursaspor aussi loin, ils ont éliminé trois grosses équipes à l’extérieur (Partizan Belgrade, Cedevita Olimpija Ljubljana et Andorre). Cela incite forcément à la méfiance ?
C’est le format de cette compétition qui veut ça ! Après, de toute façon, il faut battre tout le monde pour atteindre ce que l’on veut donc on se concentre sur ce que l’on doit faire, sur nous. On a bien travaillé ces deux derniers jours à l’entraînement donc comme je le disais, c’est la guerre maintenant ! On est prêts à y aller.
Depuis votre qualification à Valence mercredi dernier, vous avez joué deux matchs de Lega (73-108 à Sassari et 79-57 contre Brescia). N’y avait-il pas un état d’esprit un peu bâtard sur ces deux rencontres, où l’on joue avec le frein à main, en pensant à Bursaspor ?
C’est surtout que le calendrier était assez compliqué avec trois matchs en cinq jours. On a essayé d’être sérieux et appliqués. On joue toujours pour gagner de toute façon. On en a pris un sur deux, ça nous a permis de garder du rythme et de la confiance.
Isaïa Cordinier mardi midi lors du dernier entraînement de la Virtus
(photo : Matteo Marchi)
Contre Bursaspor, est-ce le match le plus important de ta carrière jusqu’ici ?
Clairement ! Ce sont mes premiers playoffs. J’ai la chance de jouer une finale européenne donc franchement, je suis très excité. Je n’ai qu’une envie, c’est d’être sur le terrain et d’en découdre.
Justement, le piège n’est-il pas aussi de ne pas trouver le bon équilibre entre les émotions et la concentration ?
C’est exactement ça ! C’est pour ça qu’il faudra être bien concentré sur les détails, sur notre game-plan, et laisser ton énergie te diriger vers cette concentration. C’est ça qui est bien.
« Je suis trop content pour Mam’ »
Tu es venu à Bologne pour cela de toute façon…
Tout à fait. Je savais que c’était un club avec de grands objectifs, une haute qualité de basket. Mais ce n’est pas fini, le job n’est pas terminé. On a encore un match à gagner.
Y-aurait-il un constat d’échec sur la saison européenne en cas de défaite en finale ?
On est là pour gagner donc on peut dire ça si vous voulez. Une finale, ça se gagne, ça ne se joue pas. Maintenant qu’on s’est mis en position de finir le travail, finissons-le.
Lundi, le trophée de MVP de l’EuroCup a été décerné à Mam’ Jaiteh. Qu’est-ce que cela t’inspire ?
Incroyable. Mérité. Je suis trop content pour lui. De par son parcours, lui qui a été un peu mis sur le côté en France, poussé vers la sortie, il est parti à l’étranger, il a fait son trou et il arrive ici. C’est vraiment mérité, il a été dominant cette année. Dominant, c’est le mot. On voit qu’il arrive à maturité dans son jeu. Il est entouré de très bons joueurs qui lui permettent de briller mais lui aussi permet aux autres de briller par son placement, ses finitions. Il est impressionnant. Mais on célèbrera ça plus tard par contre (il rit). Le plus important, c’est la finale !
Un duo de Français à une petite victoire de l’EuroCup
(photo : Virtus Bologne)
MCS Basket, c’est plus de 50 matches en live/mois en exclu !
L’EuroCup et le meilleur des championnats européens (saison régulière & playoffs). Seulement 6,99 euros par mois ou 49 euros/an. Rendez vous sur https://mcsbasket.tv/
Le programme de la semaine sur MCS Basket :
- 11 mai à 18h30 : Anadolu Efes – Izmir (quart de finale de Turquie)
- 11 mai à 20h30 : Virtus Bologne – Bursaspor (finale de l’EuroCup)
- 11 mai à 21h : Real Madrid – Murcia (33e journée de Liga Endesa)
- 12 mai à 19h : Étoile Rouge – Ljubljana (demi-finale de Ligue Adriatique)
- 13 mai à 18h30 : Izmir – Anadolu Efes (quart de finale de Turquie)
- 14 mai à 18h : Manresa – Barcelone (34e journée de Liga Endesa)
- 14 mai à 20h45 : Gran Canaria – Real Madrid (34e journée de Liga Endesa)
- 15 mai à 17h : Fenerbahçe – Bursaspor (quart de finale de Turquie)
- 15 mai à 20h30 : Buducnost Podgorica – Partizan Belgrade (quart de finale de Ligue Adriatique)
À Bologne,
Commentaires