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Les Bleus au bout de la souffrance contre le Liban

Coupe du Monde 2023 - Alors que l'équipe de France a manqué de sombrer dans la honte, longtemps malmenée par le Liban, les Bleus ont finalement évité le ridicule en l'emportant in extremis contre le Liban (85-79). Une victoire pour l'honneur, issue d'une belle réaction d’orgueil dans le dernier quart-temps, incarnée par Élie Okobo, auteur de 12 points en deuxième mi-temps après avoir été publiquement taclé par Vincent Collet.
Les Bleus au bout de la souffrance contre le Liban
Crédit photo : FIBA

De mémoire de suiveur, on n’avait jamais vu un match de l’équipe de France avec aussi peu d’intérêt, aussi peu d’enjeu. Victoire ou défaite, peu importe au fond, si ce n’est une question de fierté, celle de s’éviter de s’enfoncer un peu plus dans la honte.« Ça ne change rien », acquiesce Evan Fournier. « Ce n’est pas gagner qui va nous remonter le moral. On a tous envie de rentrer chez nous maintenant, ce n’est pas une victoire contre le Liban qui va changer quoi que ce soit. » Mais cette rencontre aura tout de même eu le mérite d’offrir les premiers sourires, la première éclaircie dans la brume permanente de Jakarta : un dernier quart-temps à l’orgueil, après avoir frôlé le ridicule (60-64, 33e minute), avec des scènes qu’on n’aurait jamais pensé voir avant le début de la compétition si on les replace dans leur contexte, celle d’un money-time serré entre les deux équipes fanny du groupe, France et Liban : Isaïa Cordinier les deux poings serrés après un stop défensif (69-65, 35e minute), tout le banc debout à la suite d’un dunk d’Élie Okobo en contre-attaque (74-65, 36e minute)…

Un temps proche du tragicomique

Mais avant ces images plus dignes du statut des Bleus, on a surtout vu une synthèse grotesque de ce début de Coupe du Monde : une défense aux abonnés absents (12-18, 6e minute), incapable de stopper le gaucher Wael Akraji (29 points à 11/17), une avalanche de pertes de balle (5 dans le premier quart-temps), des séquences ubuesques et la photographie d’une équipe en perdition face au… Liban (25-35, 15e minute), concassé plus tôt par la Lettonie (70-109) et le Canada (73-128). L’affaire a même menacé de virer au tragicomique lors d’un temps-mort de fin de première mi-temps, où Vincent Collet s’en est pris à Élie Okobo en s’adressant à Sylvain Francisco : « Sylvain, détends-toi… N’écoute pas Élie. Élie, il ne veut pas jouer mais ne fais pas comme lui s’il te plaît, d’accord ? Sois à fond. »

Avec 18 points à 7/9, 3 rebonds, 3 contres et 3 interceptions, Guerschon Yabusele a été élu MVP du match (photo : FIBA)

Des mots répétés dans l’intimité du vestiaire à la pause qui ont ensuite leur petit effet puisque l’arrière monégasque, auteur de 12 points et 4 passes décisives, a été le symbole, avec Isaïa Cordinier (10 points à 3/7 et 5 rebonds), de la révolte tricolore en fin de match (85-79, score final). Sans pivot disponible, en version small-ball avec un Guerschon Yabusele irréprochable pendant pratiquement 30 minutes au poste 5, les Bleus ont trouvé la solution dans le money-time. Pas vraiment une question de tactique, plutôt une histoire d’état d’esprit, d’envie… « Les attitudes, les bras, l’activité », énumère Vincent Collet. « C’est ce qui correspond à ce que l’on souhaite faire. » (Enfin…) Et beaucoup plus de variétés en attaque, après une mi-temps passée en mode dépendance du duo Fournier – Yabusele, auteur de 30 points sur 38 à la pause. « C’était difficile de s’adapter car plein de joueurs n’évoluaient pas à leur position », retrace Sylvain Francisco. « Au quatrième, avec les changements et les choses que Vincent a mis en place, on a réussi à le faire et on a commencé à marquer. Élie a été vraiment décisif, confiant sur ses tirs, ses drives. Isaïa (Cordinier), Yak (Ouattara), Terry (Tarpey), Nico (Batum), moi on a eu une réaction d’orgueil. » Ou d’amour-propre, car il ne reste plus que ça maintenant. « On joue juste pour représenter le maillot, pour les dix supporters qui sont là », clame Evan Fournier. « Ça se limite à quoi d’autre ? » Question rhétorique, tant la réponse est évidente : à bien finir, pour ne pas ajouter une note d’infamie au constat d’échec. Au moins, pour l’instant, l’honneur est sauf. Allez, plus que deux matchs de calvaire…

À Jakarta,

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