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Monaco arrache le match bascule : la Roca Team entrevoit son Graal !

Après avoir récupéré l'avantage du terrain à Villeurbanne, l'AS Monaco a fait un pas de géant vers le titre de champion de France. Au bout du suspense, les hommes de Sasa Obradovic se sont défaits des griffes de l'ASVEL (83-80). Si elle s'impose mercredi, la Roca Team sera sacrée pour la première fois de son histoire.
Crédit photo : Léo Morillon / Bad Lion

Pendant une seconde, la salle Gaston-Médecin a semblé figé dans un fragment du passé, tous les yeux rivés vers la prière de William Howard. Les souvenirs de la fin novembre ressurgissaient, les supporters monégasques revoyant danser les fantômes de la fin de l’ère Zvezdan Mitrovic, quand l’ailier originaire de Montbrison avait crucifié l’AS Monaco d’un buzzer beater inouï en EuroLeague. Mais ce shoot-là était beaucoup trop difficile… À 25 mètres, avec une seule seconde à jouer, l’ancien limougeaud n’avait aucune chance. « Pas cette fois », s’écrièrent certains, certainement soulagés de comprendre que la Roca Team n’avait été aussi proche de sa première couronne nationale.

« Tout le monde a vu à quel point nous avons été salement battus lors du Match 2 », s’amusait Dwayne Bacon quelques minutes plus tard en conférence de presse, un grand sourire aux lèvres. « C’était la plus grosse défaite de l’histoire des finales, on l’a pris à cœur. » Évidemment que cette sombre prestation, presque honteuse, ne caractérisait pas le véritable niveau de la Roca Team, pas prête mentalement à subir les assauts de l’ASVEL après avoir pris l’avantage du terrain d’entrée. Les hommes de Sasa Obradovic avaient presque abandonné la rencontre, imités ensuite par leur coach qui provoqua son expulsion à l’approche du buzzer final. Mais depuis, les hommes de la Principauté n’ont pas chômé : les 72 heures d’intervalle ont été mises à profit pour corriger les immenses défauts de vendredi, revoir les attitudes, préparer un troisième épisode qui fait souvent office de bascule. Et l’équipe monégasque venue prendre possession de son parquet n’était vraiment pas la même que celle ayant quitté l’Astroballe par la petite porte… « Dans l’engagement et l’intensité physique, ce n’était pas pareil de leur côté », acquiesçait T.J. Parker.

38 minutes sans marquer de trois points !

Une fois l’entame poussive digérée (16-21, 11e minute), « peut-être un contrecoup du Match 2 » selon Sasa Obradovic, la Roca Team renoua avec le cours de sa finale grâce à un joueur modèle de sa saison. Toujours concerné des deux côtés du terrain, ce qui n’a pas été une gageure cette année à l’ASM, Paris Lee provoqua l’étincelle dans le deuxième quart-temps. Auteur de 9 points en 7 minutes en première période, dont 3/3 à trois points, le futur meneur du Panathinaïkos Athènes fut le premier à enfoncer la tête de l’ASVEL sous l’eau (37-27, 18e minute). Mais les Villeurbannais retrouvèrent de l’air au retour des vestiaires grâce à une formidable séquence d’Élie Okobo (49-48, 26e minute), auteur de huit points d’affilée, de 25 unités au total. « On a besoin d’un Élie à ce niveau », appréciait T.J. Parker. « Mais on a aussi un peu plus besoin des autres. » Le technicien villeurbannais pensait certainement à Marcos Knight, auteur d’un retour raté sur le Rocher (4 points à 2/8 en 30 minutes), au maladroit William Howard (2 points à 1/5), à Dylan Osetkowski et James Gist, bien plus en dedans par rapport à vendredi. Mails il a surtout manqué un élément fondamental à l’ASVEL : de l’adresse extérieure.

Les visiteurs ont dû attendre 38 minutes pour enfin voir un tir primé transpercer le filet. Avant la première de Chris Jones (15 points à 6/12), les Rhodaniens étaient coincés à 0/16, quand la Roca Team caracolait à 8/16… Un différentiel monstrueux, atténué par leur discipline (7 balles perdues seulement) et leur nouvelle victoire dans la bataille du rebond (30 prises à 28). « Ça se joue un petit peu sur les trois points quand même », souriait, jaune, T.J. Parker. « Au basket, il faut mettre ses tirs et on ne les a pas mis. Se retrouver à 0/16, c’est difficile… Mais même avec ça, on avait une chance de gagner. » C’est probablement le plus grand motif de satisfaction pour Lyon-Villeurbanne qui tentera de gommer ses quelques sautes d’humeurs, avec une poignée de passages à vides, aussi courts que coûteux, qui l’ont empêché de reprendre les commandes de la finale. « Pourquoi être frustré ? La série n’est pas terminée », concluait l’entraîneur champion de France en titre.

« Une belle promotion pour le basket français »

Si l’ASVEL a su, par moments, effectuer les stops qu’il fallait pour enrayer la vague monégasque, les coéquipiers de Youssoupha Fall (16 points à 7/9 et 5 rebonds) ont aussi payé le formidable talent monégasque. Vexés par leur naufrage de mercredi, les leaders de l’ASM ont superbement répondu : Dwayne Bacon a annihilé la série d’Élie Okobo avec 7 points consécutifs en isolation (56-48, 28e minute), Mike James a comblé son manque de réussite par une gestion réussie (16 points à 5/17 et 10 passes décisives) tandis que Donatas Motiejunas et Will Thomas, respectivement auteurs de 12 et 11 unités, ont repointé le bout de leur nez dans la raquette. « Dans l’ensemble, on a été solide », applaudissait Sasa Obradovic. « Du moins, nous avons été bien meilleurs que vendredi. Il y avait de la qualité individuelle des deux côtés, ce match était une belle promotion pour le basket français. » Surtout que ce troisième épisode a été disputé devant un parterre de personnalités (le Prince Albert, évidemment, mais aussi le double All-Star NBA David Lee, le vice-champion olympique Timothé Luwawu-Cabarrot, les acteurs Darko Peric et Neil McDonnaugh, le rappeur Joey Starr)… Tous ont pu être témoins du pas de géant effectué par la Roca Team dans la quête de sa première couronne nationale. Pour la première fois de son histoire, l’ASM mène 2-1 dans une finale de Betclic ÉLITE. Et cette fois, même la tentative désespérée de William Howard n’y pouvait rien…

À Monaco,

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