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Les souvenirs mondiaux du recordman Nicolas Batum, seul Français à quatre participations

Équipe de France - International français le plus médaillé de l'histoire, Nicolas Batum s'apprête à participer à sa quatrième Coupe du Monde, un total inégalé jusque-là par n'importe quel tricolore. D'Izmir 2010 à Jakarta 2023, le capitaine des Bleus a retracé son histoire avec le Mondial.
Les souvenirs mondiaux du recordman Nicolas Batum, seul Français à quatre participations
Crédit photo : Sébastien Meunier

« Ah ouais, c’est un record ? », lance Nicolas Batum, bientôt quatre Coupe du Monde à son compteur, lorsqu’on lui apprend qu’il va entrer un peu plus dans l’histoire du basket tricolore. Oui, c’est un record, mais un record assez logique au final, puisqu’avant 2006, l’équipe de France n’avait participé qu’à 4 éditions du Mondial sur 14. Successivement présent en Turquie, en Espagne, en Chine et en Indonésie, l’ailier aux 161 sélections va dépasser le trio Boris Diaw – Mickaël Gelabale – Florent Piétrus, resté scotché à trois participations. Un total qui sera également atteint vendredi par Nando De Colo (qui aurait aussi pu prétendre à la première place sans une fracture de la main en 2014), Evan Fournier et Rudy Gobert. « Quatre Coupe du Monde, ça témoigne d’une certaine longévité », s’épanchait ainsi le joueur des Clippers mercredi matin, à l’issue du premier entraînement des Bleus dans la superbe Indonesia Arena. « J’ai beaucoup bossé pour cela, pour être compétitif, performant, arriver à un certain niveau. Pouvoir participer à autant de compétitions internationales avec l’équipe de France, c’est quelque chose dont je suis content. J’ai des bons et des mauvais souvenirs en Coupe du Monde, mais cela reste plutôt de très bonnes expériences. » Avant de se lancer dans son dernier Mondial, Nicolas Batum a regardé dans le rétroviseur.

2010, l’apprentissage

Un tout jeune Batman pour le Mondial 2010 (photo : FIBA)

« Ce n’est pas forcément le meilleur souvenir. Ça s’est un peu mal terminé mais ça reste une belle expérience. On avait une équipe jeune et on a beaucoup appris de cette Coupe du Monde. Un échec ? Pas forcément, non. On perd contre l’équipe hôte (77-95 face à la Turquie, ndlr), qui termine vice-championne du monde. Avec le groupe qu’on avait, on a essayé de nous battre mais il y avait un gros niveau à ce Mondial. On était vraiment très, très jeune, il n’y avait pas d’objectif clair. »

2014, la grosse surprise

En demi-finale, Batum (35 points) et Teodosic (24 points) se sont livrés un duel épique (photo : Sébastien Meunier)

« C’est différent de 2010 déjà. Encore une fois, nous sommes jeunes, certes, mais on arrive avec plus d’ambitions, plus d’expérience. On a fait une belle Coupe du Monde. Décrocher la première médaille mondiale de l’histoire de l’équipe de France, c’était un vrai accomplissement. J’ai toujours dit que le succès en quart de finale contre l’Espagne (65-52 à Madrid, ndlr) était ma plus belle victoire en équipe de France. 72 points en deux matchs pour terminer (35 en demi-finale et 27 lors de la petite finale, ndlr) ? Ah oui, en 24 heures en plus (il sourit). 2014, ça reste la grosse surprise. On perd contre la Serbie, même si on aurait pu le faire, mais les Américains auraient été très difficiles à battre derrière. Ils avaient une très grosse équipe.

2019, le paradoxe

Après l’Espagne en 2014, les Bleus du capitaine Batum avaient terrassé Team USA en 2019 (photo : Sébastien Meunier)

« C’est le début de la nouvelle génération, de la nouvelle équipe, post-Tony et Boris. C’est le début d’Evan (Fournier) et Rudy (Gobert) vraiment propulsés en leaders de l’équipe, tandis que nous sommes devenus les plus vieux avec Nando (De Colo). C’était une nouvelle ère mais on termine encore une fois sur le podium mondial. C’est le début du petit run qu’on est en train de faire, trois médailles en trois compétitions. Un exploit en quart de finale puis une élimination en demi-finale, un scénario similaire à 2014 ? Les circonstances n’étaient pas tout à fait les mêmes, non. En 2014, on jouait dans la même salle alors qu’en 2019, on changeait de ville en permanence. On avait quand même bien réagi lors du match de la troisième place contre l’Australie afin de ramener quelque chose. Mais ne pas être allé en finale reste un petit échec.

2023, la dernière

La Coupe du Monde 2023 sera la onzième compétition internationale de Nicolas Batum (photo : Guillaume Poumarède)

« L’idée est de bien finir. J’essaye de ne pas trop me mettre de pression par rapport à ça. Ce sera clairement ma dernière Coupe du Monde, je vais essayer d’en profiter à fond mais si je commence à penser à ça, ça peut être très dangereux. J’ai envie qu’on fasse quelque chose qui n’a jamais été fait auparavant. Je suis aussi là pour aider mes coéquipiers. Pour beaucoup, ce sera une première donc il faut qu’ils soient dans les meilleures dispositions pour qu’on puisse faire quelque chose de très grand. Ça va être compliqué, surtout au vu du parcours qu’on va connaître. Je suis plus concentré sur le fait qu’il y a beaucoup de boulot devant nous plutôt que sur le fait de penser que c’est mon dernier Mondial.

Là où on veut aller, on sait très bien que d’autres équipes veulent y aller aussi. Il y a beaucoup de fortes nations  qui peuvent prétendre au podium, on le sait. Ce n’est pas parce qu’on a déjà gagné des médailles aux dernières compétitions qu’on va en faire de même cette fois-ci. On a des objectifs très élevés mais c’est à nous de faire les choses comme il faut pour y arriver. Je pense que nous sommes quasiment prêts. C’est toujours difficile à juger car il y a évidemment des choses à corriger et améliorer. Au-delà de ça, vu l’effort, le travail mis en place et la cohésion de groupe, nous sommes clairement prêts à attaquer cette compétition de la meilleure des manières. Nous sommes dans de très bonnes dispositions collectives. »

Propos recueillis à Jakarta,

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